Un diagnostic sévère
Les dix propositions posent un diagnostic sévère sur l’exercice actuel du sacerdoce catholique : « autoritarisme, difficultés dans les relations avec les femmes, attitude surplombante plus que fraternelle ».
Les évêques proposent donc « que le célibat des prêtres soit laissé au libre choix de ceux-ci, de sorte que l’ordination presbytérale et le mariage soient compatibles ».
Autre grief, la « criante disproportion entre le nombre de femmes engagées » et celles « qui sont en situation de décider ». Ce qui engendre « d’innombrables blessures », une « attente criante », une « révolte ». D’où « de nombreuses demandes pour que les femmes puissent recevoir l’ordination diaconale » et qu’elles puissent être chargées de « la prédication ». Ce qui serait un « premier pas ». Certains voudraient qu’elles « puissent être ordonnées prêtres ».
Les évêques appellent aussi à une « diversification des liturgies au profit des célébrations de la parole », avec une « place centrale pour la méditation des écritures ». Selon eux, l’eucharistie est certes « essentielle », mais sa liturgie peut être un « lieu de tension » : tant pour « l’irrecevabilité du langage » de l’Église – trop complexe pour les fidèles -, que pour les « exclus des sacrements (personnes homosexuelles, divorcés remariés) ».
150 000 catholiques ont élaboré ces cahiers de doléances, soit 10 % des pratiquants, mais « peu de jeunes et de jeunes adultes », reconnaît l’épiscopat, qui note aussi « la difficulté pour beaucoup de prêtres à reconnaître l’intérêt de ce synode ». Mgr Joly admet : « toutes les sensibilités ne se sont pas exprimées et il nous manque une génération, les 25-45 ans. »