Le président du Conseil national pour la levée de l’occupation iranienne, Farès Souhaid, s’en est pris jeudi au Courant patriotique libre (CPL) qui « justifie son opposition à la tenue d’un Conseil des ministres qui porte sur des questions intéressant directement la population, par le fait que cette réunion n’est pas conforme au pacte national ». « Il ne s’oppose toutefois pas à la désignation par l’Iran du seul président chrétien au Moyen-Orient », s’est-il indigné.
« Concrètement, Téhéran affirme qu’il désigne le seul président chrétien dans le monde arabe, a écrit M. Souhaid sur son compte Twitter. Faites attention. S’il réussit à le faire, les chrétiens seraient un bouclier iranien face aux Arabes. Nous ne sommes pas des boucliers et nous ferons face à l’occupation iranienne. »
Pour M. Souhaid, les blocs parlementaires ont deux options, « soit dialoguer avec le Hezbollah, soit refuser ce dialogue et passer à une résistance pacifique ». « Nous avons décidé d’œuvrer pour lever l’occupation iranienne, a-t-il encore martelé. Nous savons que c’est une tâche épineuse et de longue haleine. »
Dans un second tweet, M. Souhaid a attaqué le Hezbollah, l’accusant « d’assurer l’économie d’Israël, à travers l’accord sur la délimitation de la frontière maritime » et de « faire soumettre Mgr (Moussa) Hage (l’archevêque maronite de Haïfa et vicaire patriarcal pour Jérusalem, les territoires palestiniens et la Jordanie, NDLR) à un contrôle pour avoir transféré de l’argent et des médicaments de familles libanaises (vivant en Israël, NDLR) ». « La réponse consiste à se rendre, avec l’Église, à Jérusalem et œuvrer pour qu’elle soit une ville ouverte à toutes les religions », a écrit M. Souhaid, appelant à « faire face, avec les musulmans, à la décision d’Israël d’en faire une ville juive ».
Pour rappel, en juillet dernier, Mgr Hage a été interpellé pendant plusieurs heures à Ras Naqoura, alors qu’il rentrait de Jérusalem. Cette interpellation a été dénoncée par de nombreuses parties souverainistes qui ont estimé qu’il s’agit d’un message adressé au patriarche maronite, Béchara Raï, contre ses positions politiques.