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    La vieille garde talibane impose son joug à Kaboul

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    By Margaux Benn on 9 septembre 2021 à la une

    Le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, lors de l’annonce du gouvernement, le 7 septembre.

     

    Le nouveau gouvernement afghan, qui fait la part belle aux ultraconservateurs et à l’ethnie pachtoune, aura pour seule boussole politique la charia.

     

    MUNIES de micros et de pancartes rédigées en persan et en anglais, elles arpentent ce mercredi matin les rues de Dacht-e-Barchi, quartier de l’ouest de Kaboul ravagé ces dernières années par les attentats. Ces jeunes femmes, dont certaines sont à peine adolescentes, appartiennent à la minorité chiite hazara, particulièrement ciblée par les talibans et le groupe État islamique. « Un gouvernement sans femmes est un gouvernement illégitime ! » clament-elles, ou plutôt hurlent-elles, face à des talibans armés qui tentent d’entraver leur chemin. Le cortège de manifestantes lève les bras, laisse déferler sa rage sur ces hommes à cheveux longs vêtus d’uniformes militaires   : la veille au soir, les talibans ont annoncé les noms des principaux dirigeants qui formeront le gouvernement intérimaire afghan.

    Tous sont des membres de la vieille garde talibane ou des mollahs (dignitaires religieux) proches du mouvement. Ils font, pour l’essentiel, partie de l’ethnie pachtoune, dont sont issus la plupart des talibans ; aucun Hazara ne figure dans la liste. Malgré la promesse d’un gouvernement « inclusif », la nouvelle administration ne comporte aucune figure d’opposition : les talibans règnent en maîtres sur le pays, sans laisser de place à la diversité dans les arcanes du pouvoir.

    Le retour du ministère de la Promotion de la vertu

    Le mollah Hassan Akhund, l’un des cadres principaux du mouvement et qui fut ministre des Affaires étrangères et vice-premier ministre lors du premier régime taliban de 1996 à 2001, est devenu premier ministre. C’est lui qui avait ordonné, en 2001, la destruction des célèbres statues de Bouddha de Bamiyan, site archéologique du centre du pays. ­Abdul Ghani Baradar, ex-bras droit du défunt Mollah Mohammed Omar, fondateur des talibans et qui était jusqu’ici le numéro deux du mouvement, garde cette position au sein du gouvernement.

    Sirajuddin Haqqani, fils du fondateur du réseau Haqqani, faction talibane ultrarigoriste responsable des plus meurtrières attaques dans le pays, a été nommé ministre de l’Intérieur. Le quadragénaire, historiquement proche d’al-Qaida, est également le neveu de Khalilullah Haqqani, le terroriste le plus recherché au monde par les États-Unis… Il coule aujourd’hui des jours paisibles dans la capitale afghane avec d’autres membres du clan, dont trois figurent au gouvernement. Le jeune mollah Yaqoob, fils trentenaire du mollah Mohammed Omar, fondateur du mouvement taliban, a obtenu le portefeuille de la Défense ; sûrement parce qu’il dirigeait jusqu’alors la commission militaire talibane.

    Le ministre des Affaires étrangères, Amir Khan Muttaqi, représentait il y a encore quelques mois le mouvement lors des pourparlers avec les États-Unis, qui ont permis au groupe extrémiste d’obtenir un accord historique allant largement en leur faveur. Ce texte prévoyait notamment le départ complet de toutes les armées étrangères, qui favorisa la victoire militaire des talibans et s’est achevé dans la nuit du 30 au 31 août dernier.

    Le ministère des Affaires relatives aux femmes a tout bonnement été supprimé. Il a été remplacé par le ministère de la Prévention du vice et de la Promotion de la vertu. Mis en place lors du premier régime taliban, il faisait régner la terreur, et les lois qu’il imposait ont donné lieu à d’innombrables tortures, exécutions et lapidations. Le ministère régule par exemple les interactions entre les hommes et les femmes (réduites au cercle familial), ou encore la manière dont les Afghans doivent s’habiller, se coiffer et porter la barbe.

    Aucun processus électoral

    Ce gouvernement, censé être provisoire, siégera pour une durée indéterminée  : aucune information n’a été donnée sur un quelconque calendrier, et aucun processus électoral n’a été mentionné. Un responsable taliban a d’ailleurs signalé à l’agence de presse Reuters qu’« il n’y aura aucun système démocratique, ni aucune discussion sur le système politique à adopter, car ce dernier est très clair : c’est la charia, et c’est tout. » L’Afghanistan, pour la première fois depuis vingt ans, n’est plus une république. Et le pays est mené par les mêmes extrémistes qui en firent jadis une dictature.

    Outre l’affront fait aux femmes et aux autres ethnies qui composent le pays (tadjike, ouzbèke, hazara…), le choix de cette composition pour le gouvernement risque fort d’être un handicap face aux défis à relever : le marasme économique, par exemple, ne fait que s’amplifier, faisant craindre une immense et mortelle crise humanitaire. « On ne peut pas gouverner avec des mollahs. Si les talibans ne s’entourent pas d’experts, le pays court à sa perte, » assène Obaidullah Baheer, analyste politique à Kaboul.

    Le ministre de l’Enseignement supérieur s’est publiquement vanté mercredi de son manque d’instruction : « A la tête du pays, il y a des personnes qui ne sont jamais allées à l’université, ni même au lycée.

    L’éducation ne sert à rien. Tant que l’on est pieux, on est respecté, » a-t-il affirmé. Conscients, pourtant, de l’ampleur de la tâche à accomplir, les talibans consultent des fonctionnaires de l’ex-gouvernement afin de prendre le pouls des institutions qu’ils dirigent. Les réunions se multiplient avec d’anciens chefs de police et les quelques employés de ministères qui n’ont pas fui à l’étranger.

    Un haut responsable de l’ancien gouvernement, qui n’a pas souhaité que son identité soit révélée, pense être le premier représentant de l’administration déchue à avoir reçu une lettre d’embauche officielle estampillée du sceau de l’Émirat islamique. « Le ministère pour lequel je travaille est crucial, et les talibans n’ont aucune idée de la manière de le faire tourner. Je suis donc en sécurité pour l’instant, car ils ont besoin de moi. Mais après… qui sait ? » s’interroge-t-il. Sur les quelque 200 employés de son institution, seule une vingtaine est présente aujourd’hui. Le reste a quitté le pays ou se cache, de peur des représailles  : les faits d’exactions contre d’anciens membres du gouvernement se multiplient, à Kaboul comme en province.

    Tranchant avec des années de communication politique visant à lisser leur image face à l’Occident, les talibans semblent avoir oublié les garanties faites aux Afghans, aux Afghanes en particulier, et à la communauté internationale. Alors qu’ils couvraient une manifestation similaire à celle des jeunes femmes hazaras mercredi, plusieurs journalistes ont été frappés, détenus et torturés.

    « Les experts, souvent étrangers, qui croyaient aux talibans 2.0 ont été complètement bernés : à peine ont-ils saisi le pouvoir que les talibans montrent leur vraie nature, sans plus chercher à la dissimuler », remarque Omar Sadr, professeur associé en sciences politiques à la prestigieuse Université américaine de Kaboul, avant que l’établissement ne ferme ses portes lors de la prise de la capitale par la guérilla extrémiste.

    Le Figaro
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