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    Au commencement, la cosmogonie selon le James Webb

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    By Antoine Courban on 14 juillet 2022 Actualités

     

     

    La date du 12 juillet 2022 restera celle où l’homme a pu, grâce à l’extraordinaire télescope spatial James Webb (JWST), constater l’énorme difficulté à imaginer l’énigmatique nature, cette  » physis/φυσις  » d’Héraclite qui disait à son propos  » La chose qui émerge (φυσις) aime à se voiler « . Le JWST nous a montré ce que contient un grain de sable de l’immensité qui nous entoure.  L’univers se révèle à nos yeux émerveillés, inconcevable et accessible à la fois, mais tout aussi incompréhensible et cependant intelligible. James Webb ne fait que rendre l’énigme plus ardue et plus passionnante à déchiffrer la date du 12 juillet 2022 restera celle où l’homme a pu, grâce à l’extraordinaire télescope spatial James Webb (JWST), constater l’énorme difficulté à imaginer l’énigmatique nature, cette  » physis/φυσις  » d’Héraclite qui disait à son propos  » La chose qui émerge (φυσις) aime à se voiler « . 

     

     

    Ce que cette première image de JWST montre, n’est qu’un grain de sable de la nature, observé à partir d’ici, de notre terre, à partir du regard de l’homme. Ce que nos yeux voient est l’état de l’univers dans le lointain passé, mais ce n’est pas le chaos originel. C’est déjà un univers ordonné, un cosmos authentique. L’amas dense de galaxies SMACS 0723 révèle, à nos yeux éblouis, une lentille gravitationnelle. L’image que nous avons reçue du JWST résulte de la soumission du réel que nous observons aux lois qu’avait entrevues l’intuition visionnaire d’Einstein. Et c’est ce qui est fabuleux tant l’homme est supérieur aux anges à cause de sa corporéité qui lui permet de maîtriser la nature et de pouvoir dialoguer avec elle. La nature n’est plus notre mère nourricière à laquelle nous sommes soumis, mais notre compagne de toujours sur les sentiers de l’histoire.

    Laniakea

    Au commencement !

    Regardant cette image, bouche bée, on se surprend à marmonner les premiers versets du livre de la Genèse :  » Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux. Dieu dit : Que la lumière soit. Et la lumière fut  » (Genèse I :1-3).

    D’autres cosmogonies peuvent être évoquées. Dans un recueil de mythes nordiques, La Jeune Edda, on trouve un récit de l’origine de l’univers sous forme d’une légende qui dit :  » Au commencement … la terre n’était pas là ni le ciel au-dessus d’elle ; il y avait un gouffre béant mais d’herbe nulle part. Au nord et au sud du néant s’étendaient des régions de glace et de feu[1] « . Le néant qu’évoque l’Edda n’est pas le rien ; de plus, il semble orienté et circonscrit par autre chose. Il a un sens.

    La pensée grecque concevra la nature comme un automate. Au sein de l’univers  » tout ce qui existe […] est le fruit du hasard et de la nécessité  » disait Démocrite[2]. Les lois ordonnées de la nature de même que l’arbitraire incompréhensible du hasard constituent les deux mamelles de la causalité naturelle qui domine tout et soumet les choses, les dieux et les hommes. Hésiode, dans sa Théogonie, personnifie cette conception en imaginant un chaos originel où règne la déesse-mère primordiale  » Gaïa aux larges flancs  » qui va tout engendrer  » sans aucune intervention d’une intelligence, ni de quelque dieu que ce soit « .

    Nebula pillars

    Rupture de paradigme

    Jusque dans les années 50 et 60 du siècle dernier, l’étude de l’univers, comme objet de connaissance, demeurait une démarche peu scientifique. La question de l’origine du cosmos, en tant que sujet de recherche, était vue comme une activité à laquelle un savant respectable ne pouvait pas se livrer. Aujourd’hui, l’histoire des sciences a effectué un renversement sur elle-même. C’est l’astrophysique et la cosmologie qui, peu à peu, constituent le registre privilégié des sciences de la nature par excellence. De nombreux facteurs ont contribué à cette révolution mais surtout la formulation de la loi de Hubble-Lemaître en1929 qui décrit la fuite des galaxies et annonce que l’univers tout entier est marqué par la flèche du temps. L’univers a une histoire avec un commencement qu’on appelle, à défaut d’autre chose, le Big-Bang. Au commencement, il y a eu une explosion qui fait que nous sommes là aujourd’hui. En 1963, la découverte, par hasard, du rayonnement fossile par Penzias et Wilson viendra confirmer que le Big-Bang n’est pas un récit de l’imagination.

    Le rayonnement fossile mettra fin au modèle mécanique traditionnel qui émergea au XVIII° siècle et entraîna la construction d’un schéma mental faisant de la nature un automate régi par des lois éternelles mais aveugles, où l’homme se retrouve étranger chez lui, désespérément seul face à l’immensité indifférente d’un univers  » acosmique  » d’où il aurait émergé par un hasard inexplicable et inintelligible à la fois.

    Une cosmogonie personnelle

    Pour saluer cette première image du JWST, on peut construire un récit cosmogonique utilisant les termes les plus rigoureux de la physique contemporaine avec la tonalité biblique du récit de la Genèse.

    Au commencement était le vide. Mais le vide n’est pas le rien. Le vide est une réalité dynamique que nul ne connaît car nul ne peut la penser. Elle est indicible. Elle est sans origine.

    Ainsi, au commencement, le vide était en mouvement perpétuel car le vide est en permanence le siège de fluctuations. Ce vide ne connaît ni le repos ni l’inertie. Il ne connaît pas la durée, le temps n’y coule pas.

    On lui donne le surnom de  » vide quantique « . Pour les théories dites quantiques, la notion de vide n’est pas synonyme d’absence de toute matière, de toute énergie et de tout champ physique. Ce vide de la science est un état d’énergie minimale qui se décrit par des fluctuations complexes de différents champs. Cet état minimal, en situation d’équilibre, ne peut pas se désintégrer ni évoluer vers un état d’énergie encore plus basse. Il est, en lui-même, son propre fondement.

    Le vide du commencement, qui ne connaît pas d’origine ne peut donc pas disparaître. Il est ; tout simplement.

    Il est partout le même. Il est continu, isotrope et homogène. Il est en équilibre par rapport à lui-même, ce qui ne veut pas dire qu’il est inerte.

    En lui  » tout est mouvement « , comme le disait Héraclite. C’est pourquoi tout ce qui existe vient de lui. Il est le fondement de toutes les choses de ce monde. S’il ne peut disparaître, il peut par contre devenirde par ses propres fluctuations.

    Au sein du vide apparaît un événement, une singularité. Quand et où ? La question n’a aucune pertinence pour la suite du récit.

    Mais avant la singularité ? Avant la Grande-Explosion ? La science physique aborde ici les rivages de la métaphysique. Elle ne peut pas décrire la nature de cet événement singulier, cohérent, global et corrélé partout. Ce qu’on peut dire sur la singularité, c’est qu’il est inutile de la chercher dans un point précis de l’univers. L’univers n’a pas grandi autour de ce point, mais c’est le point lui-même qui s’est dilaté et qui englobe aujourd’hui tout l’espace, le temps et la matière.

    Quand la singularité apparut au commencement, il y eut une explosion. Non pas une explosion comme celle qu’on peut voir sur la terre. Elle n’est pas partie d’un point déterminé et se serait étendue de proche en proche dans l’air ambiant. L’explosion eut lieu partout simultanément, remplissant tout l’espace depuis le début, chaque particule de matière fuyant toutes les autres. Le mot partout peut tout aussi bien se rapporter à une dimension d’espace fini ou infini, ceci n’a pas d’importance.

    Rien n’interdit, en fonction de ce récit, de considérer que n’importe quel point de l’univers est fixe, et que c’est le reste de l’univers qui se déplace par rapport à lui. Dans ce cas, n’importe qui peut considérer qu’il se trouve fixe par rapport à la singularité initiale, et que l’univers se meut par rapport à lui. C’est la relativité restreinte d’Einstein qui nous dit, pour résumer, que chacun de nous est au centre de l’univers.

    Quand l’explosion eut lieu, la symétrie primordiale se déchira en un  » avant «  et un  » après « . La grande explosion ou Big-Bang ne signifie pas l’instant zéro de la création. Nous pouvons remonter dans le récit 15 milliards d’année en arrière jusqu’à l’instant 10-43 secondes, l’instant dit de Planck, là où les théories physiques s’effondrent et où le temps se serait mis à s’écouler. Ainsi commença l’histoire du  » devenir « .

    Création d’Adam

    Au commencement, l’univers était composé d’une soupe primitive de particules. Il était très chaud mais très sombre. Les particules de lumière et les particules de matière étaient intimement assemblées et imbriquées. L’univers était un  » corps noir  » de Planck, parfaitement homogène.

    Il se dilatait à grande vitesse. Les particules de matière et les particules de lumière demeuraient cependant étroitement unies. Ce corps noir aurait pu évoluer suivant les exigences du déterminisme. Quinze milliards d’années plus tard, l’univers aurait uniquement comporté des corps d’airain massifs composés de fer qui est la molécule la plus stable. Mais il n’y aurait eu personne aujourd’hui pour raconter cette histoire de l’airain.

    Puis, soudain dans la soupe primitive, un événement/rupture eut lieu qui aurait pu ne pas être. Les particules de lumière se séparèrent des particules de matière. L’univers devint transparent à la lumière et s’éclaira. Il oublia les conditions de son premier instant et ne fut plus cruellement déterminé par elles. Quelque part, entre l’avant et l’après du  » temps du devenir « , ce fut l’instant de la grande rupture entre  » ceci et cela « ,  » ici et là-bas « .

    Quinze milliards d’années plus tard, à Beyrouth au Liban, en ce mois de juillet de l’an 2022 après JC, quelqu’un est en train de raconter à sa manière, sur le site d’Ici-Beyrouth, cette histoire qui aurait pu ne pas être.


    [1] WEINBERG S., Les trois premières minutes de l’univers, 1978, Éditions du Seuil, Paris, p.13.

    [2] GESCHE, A., «  L’Homme « , Editions du Cerf, Paris, 1993, 160 pages, p.59

    ici Beyrouth

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