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    You are at:Home»Actualités»Laurent Fabius: « On ne choisit pas entre dictatures et terroristes »
    Dans le Falcon qui l’emmène à Vienne, samedi 27 juin. Laurent Fabius s’entretient au téléphone avec son homologue britannique, Philip Hammond, au sujet de l’attentat en Tunisie. © Pierre Terdjman

    Laurent Fabius: « On ne choisit pas entre dictatures et terroristes »

    1
    By François de Labarre on 8 juillet 2015 Actualités
    Un entretien avec François de Labarre
    @flabarre

    Le ministre des Affaires Etrangères parcourt un monde chaotique. Nous l’avons rencontré à Vienne. Laurent Fabius n’est guère optimiste

    L’avion est son deuxième bureau. Alors que les crises se multiplient et que l’Etat islamique constitue une menace toujours plus inquiétante, Laurent Fabius cumule chaque mois près de 40 000 kilomètres. Il s’est lancé dans un marathon de négociations pour faire entendre la voix de la France sur les grands dossiers internationaux. La priorité de sa politique : la ­sécurité. Après un passage au Proche-Orient, où il a tenté de relancer le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, le ­ministre des Affaires étrangères s’est rendu dans la capitale autrichienne pour participer aux discussions sur le nucléaire iranien. La préparation de la Cop21, la conférence climat qui se tiendra à Paris à la fin de l’année, est un autre de ses défis.

    A lire aussi, Laurent Fabius remet les pendules à l’heure

    Paris Match. La semaine dernière, le terrorisme a frappé le même jour dans cinq pays sur trois continents. Pensez-vous que Daech soit suffisamment organisé pour entreprendre ce type d’opération, ou s’agit-il d’un concours de circonstances ?
    Laurent Fabius. Daech fixe la ligne générale de l’horreur, sans même avoir toujours besoin de donner une instruction spécifique. Les opérations peuvent être centralisées ou individuelles, le résultat est malheureusement identique : c’est Terrorisme sans frontières ! Sous prétexte de religion, ces criminels sont prêts à tuer quiconque refuse de se soumettre à leur loi désastreuse. Leurs premières victimes sont d’ailleurs des musulmans. Mais c’est un danger pour nous tous, à travers tous les continents. Il n’y a pas d’autre réponse que de s’organiser pour lutter contre ce mal, l’éradiquer, avec une coordination internationale et en sachant que cela prendra du temps.

    La stratégie des frappes aériennes s’est révélée insuffisante pour réduire le territoire de Daech. Y a-t-il un autre plan sur la table ?
    Ces frappes aériennes sont nécessaires, parce que la coalition internationale doit aider les populations à l’emporter. C’est pourquoi nous y participons. Mais on ne peut pas gagner cette guerre de l’extérieur. Les populations locales doivent se mobiliser sur le terrain. En Irak, chiites, sunnites et Kurdes doivent se rassembler contre Daech. Cela implique que le gouvernement pratique une politique réellement inclusive, qui les respecte et les rassemble. C’est essentiel.

    A écouter les Kurdes d’Irak, ce n’est toujours pas le cas…
    C’est pourquoi nous insistons. L’action militaire ne suffit pas. L’action politique dépend du gouvernement lui-même et doit être inclusive. De même en Syrie, où sont menées des actions militaires, la solution est politique, avec là aussi la nécessité d’un gouvernement d’union qui rassemble à la fois l’opposition et des éléments du régime, mais sans Bachar El-Assad.

     Dernières réflexions devant une copie de l’accord-cadre sur le nucléaire iranien conclu le 2 avril et qu’il a fait signer par tous les ministres participants. © Pierre Terdjman

    Dernières réflexions devant une copie de l’accord-cadre sur le nucléaire iranien conclu le 2 avril et qu’il a fait signer par tous les ministres participants. © Pierre Terdjman

    Ne pensez-vous pas qu’il est nécessaire d’éviter l’effondrement de ce régime alaouite ?
    Oui, il faut éviter que les bases de l’Etat s’effondrent, créant une situation à l’irakienne après la chute du régime de Saddam Hussein. Evidemment, Bachar El-Assad étant largement à l’origine des 230 000 morts syriens et des millions de personnes ­déplacées, il ne peut pas être l’avenir de la Syrie. Nous travaillons à une solution politique avec à la fois les pays de la région, les Etats-Unis, les Européens et la Russie. C’est difficile, long, trop long. Mais c’est la solution souhaitable.

    «  Si l’Iran se dotait de l’arme  nucléaire, ses voisins en feraient autant.  Une vraie catastrophe dans une  région aussi explosive »

    En Syrie, comme en Libye, on a l’impression que l’un des principaux adversaires crédibles de Daech, sur le plan militaire, est Al-Qaïda qui, par exemple, a repoussé l’Etat islamique à Derna.
    C’est pourquoi il est indispensable de renforcer l’opposition démocratique et de chercher la solution politique. Sinon, le risque serait d’avoir finalement à choisir entre une dictature criminelle et des groupes terroristes qui, d’ailleurs, se soutiennent souvent. N’oublions pas que Bachar El-Assad est ­largement à l’origine du développement des groupes terroristes dans son pays.

    La tractation menée sous l’égide de l’Onu par Bernardino Leon peut-elle, selon vous, enrayer la spirale de violence en Libye ?
    Il le faut. Nous soutenons les efforts de Bernardino Leon, qui en est à sa quatrième proposition de plan. L’objectif est un gouvernement d’union entre les forces de Tobrouk et celles de Tripoli. Nous mobilisons notre influence diplomatique pour ­appuyer cette solution et pressons les pays voisins d’aller dans le même sens. Les discussions sont difficiles, car chacun cherche à préserver ses avantages. Pourtant, l’accord est indispensable. Sinon, des groupes comme Daech en profiteront. Ce serait ­désastreux pour la Libye, pour les pays voisins et pour l’Europe, puisque le chaos libyen est partiellement responsable des mouvements migratoires, massifs et tragiques, en Méditerranée.

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    Au Palais Coburg de Vienne, Laurent Fabius reçoit la délégation iranienne avant les discussions, samedi 27 juin. © Pierre Terdjman

    La France n’a-t-elle pas une part de responsabilité dans ce chaos ? N’a-t-elle pas manqué de vision politique au moment de l’intervention en 2011 ?
    Nous avions soutenu l’intervention française à l’époque, même si nous faisions partie de l’opposition. N’oublions pas que M. Kadhafi s’apprêtait alors à commettre des massacres. L’erreur grave a été le manque de suivi. Une intervention militaire ne peut par elle-même transformer un pays comme la Libye, agrégat de tribus surarmées sans structure étatique, en un régime stable, équilibré et paisible. L’absence de suivi à l’époque, ce que vous appelez l’absence de “vision politique”,  porte donc une part de responsabilité. Maintenant, il est essentiel de parvenir, en Libye aussi, à une solution politique. Il existe des différences entre chaque situation géographique, mais le plus souvent la solution est politique et nécessite des gouvernements d’union. Sinon, les terroristes ont beau jeu de profiter du chaos et de jouer avec certaines proximités ethniques ou religieuses pour se renforcer et amplifier leurs actions macabres.

    « Il faut mettre d’accord 196 “parties” sur un sujet en lui-même très complexe »

    Après l’attentat de Sousse, vous vous êtes entretenu avec des responsables politiques tunisiens. Ont-ils raison de craindre l’extension de Daech en Libye ?
    Oui, les désordres libyens comportent des conséquences directes sur la Tunisie voisine. Mais il existe d’autres raisons d’inquiétude. Parmi les combattants étrangers sur les théâtres d’opération régionaux se trouvent beaucoup de Tunisiens. Ils peuvent malheureusement mettre à profit leur expérience criminelle dans leur propre pays. Les Tunisiens sont un peuple ami, courageux, qui a opéré une révolution démocratique maîtrisée : il doit être soutenu totalement. Il n’a pas beaucoup de ressources naturelles. Sa richesse vient en partie du tourisme. C’est la raison pour ­laquelle les terroristes ont frappé là. Une coopération internationale est indispensable. J’en ai discuté encore hier et avant-hier avec mes homologues britannique et allemand, ils souhaitent aussi cette coopération. Elle doit se développer très vite.

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    Assis, le secrétaire d’Etat américain John Kerry durant les discussions à Vienne, dimanche 28 juin. Suite aux affaires des écoutes de la NSA, Laurent Fabius a refusé de dîner avec lui. © Pierre Terdjman

    Vous êtes à Vienne pour la négociation sur le nucléaire iranien. La France a-t-elle toujours une position “dure” ?
    On personnalise même, parfois, en disant : “Fabius est trop ferme.” Ce n’est pas une affaire personnelle. Nous ne sommes pas “durs”, nous sommes cohérents. L’Iran est un grand pays et les Perses une grande civilisation. Mais pour ce qui est de la négo­ciation, il faut être clair : le nucléaire civil, oui ; l’arme nucléaire, non ! Si l’on veut éviter la prolifération nucléaire, l’accord doit être robuste. Sinon, cette prolifération aura lieu et ce sera très dangereux pour tout le monde.

    En prenant la présidence de la conférence climat 2015 Cop21, vous vous faites une spécialité des négociations complexes. Espérez-vous aboutir à un accord en décembre prochain ?
    Oui, même si je sais qu’il s’agit d’une tâche extra­ordinairement difficile. Car il faut mettre d’accord 196 “parties” sur un sujet en lui-même très complexe. Cela mérite tous nos efforts car, sans forcer le sens des mots, c’est notre avenir à tous, celui de notre planète, qui est en jeu. Il est impératif de convaincre tous les pays d’agir contre ce réchauffement climatique, sinon la planète sera inhabitable.

    Après la Cop21, prendrez-vous la présidence du Conseil constitutionnel comme cela a été dit ?
    On m’a prêté, successivement ou simultanément, l’ambition d’être président de la République, Premier ministre, ministre de l’Economie, que sais-je encore… Je m’occupe des Affaires étrangères 24 heures sur 24. Cela me suffit.

    Vous n’entrez pas en campagne, contrairement à d’autres.
    J’évite la polémique. Je préfère agir. J’essaie de mener avec François Hollande une politique extérieure qui soit utile et rassemble le plus possible. En règle générale, l’opposition se montre d’ailleurs assez responsable sur ce plan. Il y a bien des exceptions, mais peu nombreuses. Elles me font penser à une jolie formule de Stendhal : “Un peu de passion augmente l’esprit. Beaucoup l’éteint.”

    Pourtant, Bernard Cazeneuve rappelle qu’entre 2007 et 2012 beaucoup d’emplois de policiers ont été supprimés.
    C’est matériellement incontestable. En ce qui me concerne, mon prédécesseur immédiat au Quai d’Orsay était Alain Juppé. C’est quelqu’un que j’estime. Une polémique n’aurait donc pas de sens.

    Paris Match

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