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    Walid Joumblatt, chef politique des Druzes du Liban : « Le pire des scénarios serait que les Druzes syriens soient poussés dans une enclave »

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    By Laure Stephan on 5 mai 2025 à la une

    Walid Joumblatt, chef politique des Druzes du Liban : « Le pire des scénarios serait que les Druzes syriens soient poussés dans une enclave »

     

    Walid Joumblatt, chef politique des Druzes du Liban (4 % de la population, contre 3 % en Syrie et 1,5 % en Israël), a rencontré, vendredi 2 mai, à Damas, le président de transition syrien, Ahmed Al-Charaa, à la suite de combats ayant opposé, en début de semaine, des groupes armés affiliés au nouveau pouvoir et des factions druzes, dans les environs de Damas, dans le secteur de Jaramana, et à Sahnaya. Les combats ont été déclenchés, lundi soir, par une attaque de groupes armés affiliés au pouvoir après la diffusion d’un message audio jugé blasphématoire envers l’islam, et attribué à un Druze, qui a démenti en être l’auteur. Les violences ont aussi touché la région de Souweïda, bastion druze, dans le Sud-Est. Dans la nuit de vendredi à samedi, l’armée israélienne, a mené plus de vingt frappes en Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

    Ahmad Al-Charaa vous a-t-il donné des garanties pour une protection des Druzes ?

    Je ne suis pas allé à Damas pour demander une protection spécifique pour les Druzes, mais pour calmer les esprits. L’Etat est censé seul protéger toute la population. Il y a eu des incidents armés, à Jaramana et Sahnaya, avec des morts de chaque côté – du côté des factions druzes et des nouvelles forces de sécurité syriennes. Nous avons discuté de la voie à suivre pour pacifier la région de Jaramana : cela veut dire incorporer les éléments armés [druzes] dans les nouvelles forces de sécurité. Seule une minorité de factions druzes les ont rejointes jusqu’ici, dans les faubourgs de Damas.

    Vous parlez d’« incidents armés » ?

    Je réfute aujourd’hui la propagande orchestrée [notamment par le cheikh Hikmat Al-Hijiri, influent chef religieux druze dans le sud du pays, qui a dénoncé une « campagne génocidaire » contre les Druzes]qu’il y a un « massacre » de Druzes. Ce sont des affrontements armés qui ont eu lieu dans les environs de Damas. D’autres incidents se sont produits dans le sud de la Syrie : il y a eu aussi des combats, meurtriers, entre Druzes et Bédouins.

    Ces affrontements ont lieu après des massacres d’alaouites, début mars. Y a-t-il un risque d’exactions contre la minorité druze ?

    Il y a un risque de désordre si un compromis politique n’est pas trouvé pour inclure les factions druzes dans les nouvelles forces de sécurité. Une difficulté est qu’il n’y a pas un unique représentant des Druzes en Syrie. Mais le problème principal consiste à dissuader Israël d’intervenir en Syrie comme il l’a fait [dans la nuit de vendredi 2 à samedi 3 mai], juste après ma visite, sous le prétexte de protéger les Druzes.

    Que signifient ces frappes ?

    Ces frappes, avec la propagande qui les accompagne, ne peuvent qu’augmenter l’antagonisme [de la majorité sunnite en Syrie]envers les Druzes. Ce n’est pas du tout dans leur intérêt.

    Peut-on faire confiance à d’anciens djihadistes, aujourd’hui au pouvoir à Damas, pour trouver un modus vivendi ?

    On n’a pas le choix. Ou bien on accepte le fait qu’il y a une nouvelle Syrie dirigée par ce que vous appelez d’anciens djihadistes. Ou bien il faut faire marche arrière ; et dire que les Al-Assad étaient des démocrates qui pratiquaient la non-violence – quelle aberration ! Mon objectif est d’essayer de calmer les esprits. D’un autre côté, nous avons le cheikh [Mouwafaq] Tarif [chef religieux des Druzes d’Israël] qui prétend pouvoir protéger les Druzes. Il ne va pas les protéger d’un exode, il va provoquer un exode.

    Quel scénario vous semble le plus sensé ?

    Le maintien de [l’intégrité de] la Syrie, avec une nouvelle formule politique qui permette, sous une autorité centrale, une acceptation et une intégration de la diversité culturelle, religieuse, ethnique du pays. Les chrétiens ou les Druzes ne constituent pas une diversité ethnique – à la différence des Kurdes –, mais confessionnelle. Maintenant, chez certains Druzes, il y a une tendance à se considérer comme une ethnie, ce qui est faux, historiquement et culturellement. Les Druzes sont une branche de l’islam.

    Mais plus les tensions communautaires augmentent, plus on s’éloigne d’une intégration…

    J’essaie de prévenir le pire. Et le pire serait que les Druzes soient poussés vers une enclave druze, dans le sud-est de la Syrie, où Israël prétendument les protégerait. Israël ne va pas les protéger, mais les utiliser.

    Dans quel but ? Obtenir des gains territoriaux en Syrie ?

    Oui, dans un dessein, ultérieurement peut-être, de disloquer la Syrie.

    Vous souhaitez donc à la fois que les Druzes ne soient pas en face à face avec la majorité sunnite ni ne glissent vers un mini-Etat druze ?

    Oui. Cela irait à l’encontre historiquement de ce que les Druzes ont fait il y a cent ans : sous la direction de Sultan Al-Atrache, ils ont été les pionniers pour l’unité de la Syrie, à l’époque du mandat français. Aujourd’hui, par un incroyable concours de circonstances, certains réclament la protection d’Israël.

    Que pensez-vous des appels à une protection internationale qu’on entend chez certains Druzes et certains alaouites ?

    Qui va intervenir ? Cela veut dire qu’ils font appel à une intervention israélienne, qui se précise.

    Les tensions en Syrie peuvent-elles influer sur les Druzes du Liban ?

    Ce serait suicidaire si les Druzes du Liban pensent qu’ils peuvent intervenir aux côtés des Druzes de Syrie.

    Au Liban, malgré le cessez-le-feu du 27 novembre 2024 qui a mis fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah, les frappes israéliennes se poursuivent. La guerre n’est pas finie ?

    C’est un cessez-le-feu un peu bizarre, d’un seul côté. Israël s’octroie le droit d’attaquer un peu partout au Liban, et n’importe qui, sous le prétexte de viser un élément qui fait partie du Hezbollah ou d’autres organisations. Il s’octroie aussi ce droit en Syrie. Cela fait peser un risque de déstabilisation au Proche-Orient.

    Au Liban, l’Etat est prêt à appliquer les clauses de la résolution 1701 [au cœur de l’accord de cessez-le-feu] et le fait. Le désarmement du Hezbollah est en cours au sud du fleuve Litani. Mais, pour contrôler le territoire de tout le pays, l’armée libanaise a besoin de davantage d’effectifs et de capacités. De plus, une partie du territoire libanais [cinq points dans la zone frontalière]est contrôlée par Israël.

    Dans quel état est aujourd’hui le Proche-Orient, qui vit les répliques du séisme de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 et la guerre dévastatrice d’Israël à Gaza ?

    Le véritable séisme, dont nous subissons toujours les répercussions, c’est l’invasion américaine de l’Irak en 2003. Elle a marqué le début de la fin de ce que l’on appelle Sykes-Picot [nom de l’accord en 1916 entre Londres et Paris pour se partager le Proche-Orient], c’est-à-dire la mise en place d’Etats-nations après la fin de l’Empire ottoman, dont l’Irak et la Syrie. Aujourd’hui, nous sommes à l’heure de la création d’un nouveau Sykes-Picot.

    Ces pays sont menacés de dislocation ?

    Il y a un risque que le nouveau Proche-Orient à venir ne repose plus sur des Etats-nations. L’Irak n’est déjà plus l’ancien Irak. Concernant la Jordanie, le pire des scénarios que je crains est le début d’une déstabilisation, si les Palestiniens expulsés de Cisjordanie s’y réfugient. Le Liban reste un modèle de diversité et une partition serait un désastre sur un territoire aussi petit, où les populations sont tellement enchevêtrées. Quant à Gaza, que l’on n’ait point l’illusion qu’Israël s’intéresse aux otages [détenus par le Hamas et d’autres groupes palestiniens] : ce qui s’y passe est la destruction systématique, totale, de Gaza, avant l’expulsion des Palestiniens.

    Ce scénario d’expulsion est-il irréversible ?

    Qui peut aller à l’encontre de celui-ci ? Quand certains responsables occidentaux parlent encore de la possibilité d’un Etat palestinien, c’est une chimère. Que reste-t-il du territoire où il pourrait être érigé ? Et quand on dit croire encore à la possibilité que l’Autorité palestinienne ait un rôle à jouer, sur qui a-t-elle autorité ? Sur un immeuble à Ramallah ?

    Croyez-vous à une réaction internationale pour empêcher une déstabilisation ultérieure du Proche-Orient ?

    Dans ce monde totalement en déraison, en dérèglement, il n’y a plus de points de repère.

    Laure Stephan (Beyrouth, correspondance)

    LE MONDE

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