Vers une motion de défiance à l’IMA de Paris

Les représentants de tous les syndicats de l’IMA nous ont envoyé le communiqué suivant:

Le personnel de l’Institut du monde arabe est de nouveau mobilisé contre ses dirigeants.

Depuis le printemps, une pétition, des tracts, l’interpellation directe du Conseil d’administration sont restés sans réponse.

Sont critiqués notamment une programmation indigente et frileuse, une gestion hasardeuse de l’IMA, l’autoritarisme et le népotisme.

Le 6 octobre, ils étaient 106 sur 114 votants (soit 92%) et 131 inscrits à avoir voté une motion de défiance contre le président du Conseil d’administration, M. Bruno Levallois avec qui aucun dialogue ne semble plus possible. A ce jour, le tout nouveau président du Haut Conseil, le député Renaud Muselier, dont les apparitions sont rares, n’a pas réagi.

*

CGT SUD UNSA CFDT SNAC-FSU FO CGC

Vers une motion de défiance !

Depuis plusieurs mois, les salariés manifestent leurs mécontentement de la gestion de l’IMA de plusieurs façons : interventions des élus et des délégués syndicaux lors des réunions du Comité d’entreprise, pétition, interruption et boycottage de la réunion mensuelle du mois de juillet, tract et rassemblement du personnel avec une intervention devant le Haut conseil le 7 septembre, protestation et interruption de la dernière réunion du CE le 19 septembre.

Tous les syndicats de l’IMA, tous les élus, l’immense majorité des salariés sont solidaires de cette protestation.

Face à cette contestation, la Direction ne réagit pas ou presque : un courriel par ci, une phrase par là, mais sans réelle volonté de dialogue. Cela montre l’immense estime que la Direction manifeste aux salariés et à leur opinion.

Le 19 septembre dernier, nous avons encore réitéré nos remarques et nos revendications :

-Le comité d’entreprise ne joue plus son rôle d’instance de dialogue, de consultation et d’information. Il y a une véritable défaillance de la Direction en matière d’information et de consultation du comité sur les questions d’organisation et de gestion de l’IMA ;

-Il y a une absence de loyauté et de sincérité dans la manière de mener le dialogue social ;

-Les réponses aux questions posées par les élus sont incomplètes, tardives, inexactes et, dans certains cas, fausses (Salaires, organisation, projets culturels, recrutements….) ;

-Les engagements de la Direction (quand ils sont pris après moult démarches) ne sont pas respectés (intérim, salaires, contrats de travail, publications de postes, heures supplémentaires, organisation des services…) ;

-Une attitude hautaine et méprisante à l’égard de certains élus ;

-Une discrimination flagrante à l’égard de certains salariés (évolution de carrières, salaires, charges de travail…) ;

-Un déni des compétences et du savoir-faire des salariés de l’IMA ;

– Une augmentation inquiétante du nombre de conflits devant le Conseil de prud’hommes : en effet, devant l’impossibilité d’arriver à des solutions internes avec la direction de l’IMA, les salariés recourent aux instances juridiques compétentes ;

-Une gestion hasardeuse des services et des dossiers importants (médiathèque, expositions, activités culturelles….)

-Une programmation culturelle sans grande ambition et sans aucune anticipation ;

-Une équipe dirigeante de plus en plus nombreuse entraînant le blocage des salaires et des carrières du reste des salariés et alourdissant les processus de décision ;

-Une absence de dialogue entre la Direction d’une part et les salariés et leurs représentants d’autre part doublée de l’absence de coordination et de dialogue entres les membres de la Direction.

Après avoir formulé ces remarques, les représentants ont indiqué clairement à la Direction leur refus de voir la situation actuelle perdurer encore pendant des mois. Faute de réponses positives et constructives, une motion de défiance contre le Président du Conseil d’administration sera proposée aux salariés. Les instances dirigeantes de l’IMA (CA et HC) seront saisies pour appeler chacun à assumer ses responsabilités.

Nous n’accepterons pas que l’IMA se sclérose et périclite en raison de cette gestion hasardeuse et nous ne défaillirons à l’obligation d’informer notre public et tous ceux qui sont attachés à l’Institut et qui attendent qu’il joue pleinement son rôle.

Paris, le 26 septembre 2011