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    Une cité à deux peuples

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    By Antoine Courban on 12 mai 2020 Actualités

    Dans un essai récent, Le Peuple contre le Peuple, Jacques Beauchard analyse de manière originale le phénomène des gilets jaunes en France. Réfléchissant sur la dynamique de ces foules, il constate qu’elle a donné naissance à un « peuple d’en bas » contre « celui d’en haut »; ce dernier assimilé au système et à son establishment.

    Il ne s’agit pas ici d’un recyclage de la « lutte des classes » mais plutôt d’une interrogation sur le défi permanent lancé au politique : « Comment faire l’unité du multiple ? ». Beauchard voit dans le concept d’espace public une des issues possibles à cette question sans cesse posée depuis Aristote.

    La même grille de lecture pourrait être appliquée au Liban, surtout depuis le 17 octobre 2019. Récemment, le président Aoun a déclaré qu’il existe un complot qui vise à compromettre la carrière politique de son gendre Gebran Bassil. Ce dernier joue, depuis le 17 octobre, le rôle peu enviable de symbole paradigmatique du système libanais, gangrené par la corruption d’une caste politique, ce « peuple d’en haut », que rejette sans appel le « peuple d’en bas », c’est-à-dire les foules innombrables, plurielles, souvent brouillonnes, qui manifestent et, surtout, qui s’approprient l’espace public contre ceux d’en haut. Ces foules se méfient de tout ce qui touche à la politique, elles s’affirment comme « société civile », traduction malheureuse du concept grec de « communauté politique », la communauté de ceux qui habitent la cité régie par des lois. Ainsi, « en haut » se situe la politique assimilée au mal du banditisme et des rapines mafieuses. Par contre, « en bas » se déploie dans l’espace public cette société civile comprise de manière apolitique alors qu’elle constitue le fait premier du vivre-ensemble politiquement. C’est comme si la « communauté politique » se méfie du « peuple d’en haut » qu’elle perçoit, à l’instar des nomades de la steppe, comme des parasites vivant uniquement de rapines et de razzias au détriment des sédentaires de l’espace urbain.


    Le peuple libanais d’en bas considère donc celui d’en haut comme étranger, rôdant hors des murs de la cité, danger permanent tapi dans l’ombre prêt à s’abattre, tel un fauve, sur les richesses de l’État qu’il vampirise. Malheureusement pour lui Gebran Bassil a fini par résumer, aux yeux de ce peuple d’en bas, une image désastreuse, celle de la fragmentation du peuple qui marginalise le politique. L’État n’est plus que la caverne au trésor de pillards en costume-cravate. Les parasites ont fini par tuer l’espace public, la raison d’être de l’unité politique. Ils l’ont fragmenté en parcelles de territoires de leur pouvoir. La ville s’est rendue, frileuse, au prédateur qui s’acharne sur elle. Frileuse et résignée, elle attend son violeur avec, sur le front de ses palais, un collier de noirs corbeaux. Sans espace public, sans politique, peut-on s’étonner du succès actuel du populisme qui traduit, bruyamment, l’orgasme du violeur tenté, maintenant, de faire une carrière de tyran, c’est-à-dire d’être un « loup à forme humaine ».

    Cet être, esclave de ses désirs et de sa volonté de puissance, incarne malheureusement le côté sombre et maléfique de la politique. Quoi qu’on fasse il n’est pas dans la nature humaine de pouvoir aller au-delà du constat que « si la politique n’est pas le mal, elle est au moins une rationalité indexée sur le mal, à la fois une moindre rationalité et un moindre mal » (M. Revault d’Allones).

    C’est pourquoi, maintenant que la révolte se réveille après le confinement, la révolution d’octobre doit être plus que jamais politique. Elle est là pour reconstituer l’espace public, pour faire le ménage en son sein. Elle commettra elle aussi du mal. Elle demandera des comptes aux fauves de la mafia qui a ruiné l’État. Elle rendra justice mais ce n’est pas pour autant qu’elle éliminera le mal pour le remplacer par le bien. La politique est au-delà ou en deçà, comme on voudra, de l’horizon du bien et du mal.

    Aujourd’hui, c’est à la jeunesse libanaise qu’il faut faire confiance pour agir en vertu d’un réalisme salutaire. Merleau-Ponty croyait fermement que les jeunes générations ne chercheraient pas leurs références là où leurs aînés croyaient les avoir repérées. C’est ce sentiment que le futur est le lieu de tous les possibles qui alimente l’espoir et l’action.

    Toutes les institutions internationales pourraient accourir au chevet du Liban. Mais sans l’espoir que seule la jeunesse du 17 octobre incarne, rien ne sera possible.

    acourban@gmail.com

    *Beyrouth

    OLJ

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