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    La Russie défie la France dans le Sahel

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    By Isabelle Lasserre on 19 juin 2021 à la une

    LA RUSSIE est-elle en train de chasser la France du Sahel ? C’est déjà en partie le cas en Libye, où, à la faveur de l’effacement français, les mercenaires de la société paramilitaire Wagner, proche du Kremlin et du GRU, les services de renseignements militaires russes, sont devenus l’une des principales forces en présence, avec les militaires turcs et leurs supplétifs syriens.

     

    Soutiens du maréchal Haftar, l’homme fort de l’est, ils contrôlent la base aérienne de Syrte, au sud-est de Tripoli, et celle d’al-Joufra, dans le centre du pays. Le mois dernier, la Russie a aussi envoyé des avions de combat en Libye. Dans un pays voisin, le Tchad, les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde (FACT) ont récemment bénéficié de l’aide des mercenaires de Wagner dans leurs affrontements avec l’armée.

    Certains, en France, en font déjà des cauchemars. La fin annoncée de l’opération Barkhane au Mali, annoncée par Emmanuel Macron, provoquera-t-elle le même appel d’air pour les paramilitaires russes, qui depuis plusieurs années étendent leur influence, comme une pieuvre, sur tout le continent africain ? Au ­Sahel, la Russie « cherche à s’imposer, à s’infiltrer dans les interstices et toujours à nous discréditer » a récemment dénoncé Florence Parly, la ministre des Armées. En 2019, Bamako a signé un accord de défense avec la Russie, qui a ouvert la porte aux paramilitaires de Wagner.

    En août 2020, après le premier coup d’État, l’ambassadeur russe avait été le premier diplomate étranger reçu par la junte. Au fur et à mesure que grandit le sentiment anti français après huit ans de présence militaire qui n’ont pas permis de rétablir la sécurité, les drapeaux russes sont de plus en plus nombreux dans le pays. Et plusieurs des putschistes ont été formés en Russie ou en ex-URSS. Le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, est lui-même un proche de Moscou.

    La projection du Kremlin en Afrique prend appui en RCA, la République centrafricaine, où la Russie a littéralement renversé la France en tant que puissance étrangère dominante. En quelques années, le pays est devenu la tête de pont de la Russie en Afrique. « En RCA, les Russes ont construit un appartement témoin pour leur présence en Afrique. Ils ont montré qu’ils étaient capables de prendre en main un régime failli et de lui permettre de se débarrasser des problèmes de sécurité sans avoir à composer avec les droits de l’homme et les valeurs occidentales. Pour le pouvoir centrafricain, c’est le contrat idéal », explique une source diplomatique. En quelques années, la Russie a chassé l’ancienne puissance coloniale française en assurant la formation de l’armée et de la garde présidentielle, la sécurité des institutions et celle des mines d’or et d’argent en échange d’une part des revenus.

    Depuis, les mercenaires de Wagner se sont installés dans la plupart des pays africains. Au Soudan, en Angola, en Guinée, au Mozambique, en Afrique du Sud, au Congo… Moscou a signé des accords de coopération avec une vingtaine de pays du continent. Parfois dissimulés sous des sociétés écrans de Wagner, les paramilitaires russes assurent la formation des armées locales, la protection des personnalités, le combat ou la protection des mines d’or, d’argent, d’uranium. En échange, ils signent des contrats pour l’exploitation des ressources naturelles.

    La Russie veut récupérer ­l’influence qu’elle avait en Afrique du temps de l’URSS. En déléguant les opérations aux mercenaires de Wagner, elle avance masquée et reste ainsi sous le radar de la communauté internationale. En quelques années, Wagner est devenue le couteau suisse de l’intervention militaire à l’extérieur. Elle fournit aux régimes africains, selon leurs besoins, un catalogue à choix multiples et modulables : appui technique, armes, forces spéciales, formation militaire, soutien politique…

    Les spécialistes de la zone doutent cependant que la Russie réus­sira à transformer le Sahel en une républicaine centrafricaine. Cette zone immense réclame, pour être sécurisée, des moyens que les mercenaires n’ont pas. « Sans changement d’échelle, la Russie aura du mal à tenir la région. En outre, il faut trois choses pour que Wagner puisse reproduire l’exemple de la RCA : un régime en fin de cycle politique, avec des relations qui s’effritent avec ses partenaires traditionnels et la possibilité de se rémunérer sur place. Ce troisième critère n’existe pas, par exemple, au Mali », commente une source diplomatique. La manœuvre russe, qui a commencé en Ukraine avec « les petits hommes verts », qui déjà comptaient dans leurs rangs des mercenaires de Wagner, pour se poursuivre en RCA et dans d’autres pays africains, pourrait en revanche être dirigée vers d’autres cibles plus faciles, comme le Cameroun ou le Gabon.

    Dans certains pays, la Russie risque cependant un retour de bâton. L’assurance que les droits de l’homme pouvaient être ignorés grâce à la protection du Kremlin n’a pas fonctionné en RCA, où certains responsables ont été transmis à la Cour pénale internationale (CPI), accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

    Le Figaro
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