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    Andrew Jennings, le tombeur de Blattere

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    By Paris Match on 30 novembre 2015 Sport international

    (Bonne lecture à la veille des élections pour choisir un nouveau Président de la FIFA. Article publié par Paris Match le 9 juin 2015)

    MARIE-PIERRE GRÖNDAHL

    Seul ou presque, Andrew Jennings a inlassablement enquêté sur le système de corruption généralisée au sein de la FIFA. Au bout de quinze ans, ce journaliste indépendant écossais voit enfin ses efforts récompensés.

    Il rit très fort, sait imiter tous les accents, et s’habille comme un fermier du Nord de l’Angleterre, en salopette et gros pull. Mais ce bon vivant de 71 ans a l’endurance et la sagacité des reporters à l’ancienne, de la trempe de Carl Bernstein et Bob Woodward, le duo de Watergate. Et, depuis dix jours, Andrew Jennings savoure son triomphe sans barguigner : « Une flottille de camions TV satellites campe devant chez moi et je trouve ça formidable », lâche l’un des plus célèbres journalistes d’investigation du monde avec délectation. Longs cheveux blancs et regard malicieux, cet Ecossais truculent a été l’invité des chaînes d’information américaines les plus prestigieuses. Pour qu’il raconte, en direct, comment ses révélations ont contribué à mettre la toute-puissante Fédération Internationale de Football à genoux. Car la spectaculaire descente de policiers suisses et d’agents du FBI au palace Baur au Lac de Zürich le 27 mai à l’aube est le résultat direct de son interminable enquête.

    Petit-fils d’un joueur de foot professionnel, Andrew Jennings n’a jamais été fan de ballon rond. Son truc à lui, dès la fin de ses études à l’Université de Hull, c’était le journalisme. Plus exactement, l’investigation. En respectant le principe de George Orwell : « Être journaliste, c’est imprimer quelque chose que quelqu’un d’autre ne voudrait pas voir imprimé. Tout le reste n’est que relations publiques. »

    A lire : Carton rouge pour la FIFA

    DÈS 1986, LE JOURNALISTE MULTIPLIE LES INVESTIGATIONS PÉRILLEUSESLe reporter fait ses premières armes au Sunday Times, dans l’équipe d’« Insight », spécialisée dans les enquêtes au long cours, avant de rejoindre la BBC et son émission phare « Checkpoint ». C’est là que le journaliste réalise son premier coup d’éclat, avec la mise en cause de l’une des institutions publiques les plus respectées du Royaume-Uni, Scotland Yard. Jennings, après plusieurs années d’enquête, réussit à prouver en 1986 que la corruption gangrène une partie de l’élite de la police britannique, qui a plongé dans le trafic de cocaïne. Trop controversé pour la BBC, son documentaire est refusé. Il démissionne et le fait diffuser sur la chaîne privée Granada. Andrew Jennings a trouvé sa voie : exposer les turpitudes cachées des organisations de type mafieux, avec des moyens modestes, compensés par une détermination et une compréhension très fine des mécanismes – y compris financiers – les plus obscurs. Les contrats d’armement avec l’Iran, la mafia en Tchétchénie (où son équipe de télévision est la première à pouvoir entrer en 1993), la mafia sicilienne…, le journaliste multiplie les investigations périlleuses. « C’est juste après mon enquête sur la mafia italienne que l’un de mes informateurs m’a conseillé de m’intéresser au Comité International Olympique », raconte-t-il.

    Sa première incursion dans le monde du sport-business sera longue, et finalement fructueuse. « Juan Antonio Samaranch, le dirigeant du CIO de l’époque, outre ses activités délictueuses, était aussi un fasciste non repenti. Un fervent soutien du régime du Général Franco. Tout le monde le savait et s’en fichait », explique Jennings, qui est le premier à publier la photo du patron du sport mondial en uniforme phalangiste. Après l’attribution controversée des Jeux Olympiques d’hiver à Salt Lake City, en 2002, plusieurs membres du CIO sont accusés d’avoir encaissé des pots de vin depuis des années. La forteresse de Samaranch s’écroule et se voit contrainte de se réformer en profondeur.

    Un scalp de plus pour le journaliste écossais, qui, dès 2001, avec son instinct de chien truffier, se tourne vers l’autre organisation toute-puissante du sport : la FIFA. « Dès que je m’y suis intéressé, j’ai constaté que le CIO et la FIFA avaient des méthodes de fonctionnement similaires, et surtout des sponsors identiques », détaille-t-il.

    Jennings se met au travail, utilisant à nouveau ses ressources de toujours : patience, méticulosité, analyse. Et un sacré culot. En 2002, le reporter assiste à une conférence de presse au siège de la FIFA, à Zürich. Une grand-messe, dont Sepp Blatter, le président régnant, est le célébrant révéré. Micro en main, Andrew Jennings rompt avec tous les usages de cet univers très codé en posant la question taboue : « Avez-vous déjà accepté un pot de vin, Monsieur Blatter ? » Silence et stupéfaction dans l’immense salle. « Tous ces robots en costumes-cravates se sont écartés de moi en une seconde, comme si j’avais la peste, se souvient-il. Les autres journalistes agissaient comme s’ils ne m’avaient jamais vu et que je n’étais pas des leurs. »

    Le reporter n’a pas agi au hasard. Son objectif, cette fois encore, consiste à trouver une ou plusieurs « gorges profondes », qui pourront lui apporter des documents internes dont son enquête a besoin pour étayer ses soupçons. Son insolence face à Blatter, qui le bannit définitivement de tous les évènements orchestrés par la FIFA, a été calculée pour susciter les confidences d’employés scandalisés par les abus. « Au sein de chaque système mafieux, vous trouvez inévitablement des hommes, qui occupent souvent des fonctions relativement obscures, révoltés par la corruption qu’ils observent. Mais ils hésitent à parler, car ils ont des enfants d’âge scolaire et des emprunts à rembourser », ironise Jennings. Bien vu. Deux semaines après la conférence de presse, un contact anonyme lui remet, en pleine nuit, dans un immeuble de Zürich, une première pile de documents internes prouvant les malversations d’une kyrielle de membres des hautes instances de la FIFA.

    L’enquête s’accélère. En 2006, Andrew Jennings publie son premier livre sur le sujet, Carton Rouge : Les dessous troublants de la FIFA. En 2009, le journaliste est secrètement contacté par un membre des services secrets britanniques, pour un rendez-vous à Londres avec des agents du FBI et de l’IRS, le fisc américain. Il leur confie tous ses dossiers, notamment ceux concernant un pilier de l’organisation, l’Américain Chuck Blazer, le numéro deux de la Concacaf (la Fédération de l’Amérique de Nord, Centrale et des Caraïbes). Le maillon faible, puisque c’est Blazer, devenu une taupe au service du FBI, qui permettra de mettre en examen une quinzaine de personnes. « En voyant que les Américains s’emparaient du sujet, je me suis dit que l’enquête aboutirait », se souvient-il.

    A lire : La Coupe du monde 1998 entachée

    FIN DE LA PARTIEEn 2010, la BBC diffuse dans « Panorama » son enquête sur le versement de pots de vin de 100 millions de dollars, dans le cadre de l’attribution des Coupes du Monde. En 2014, deuxième livre : Omerta. La FIFA de Sepp Blatter. Un an plus tard, la ministre de la Justice américaine et le patron du FBI sifflent la fin de la partie. Tandis que le parquet suisse a lui-même ouvert une enquête indépendante, sur les conditions d’attribution des Coupes du Monde à la Russie en 2018 et au Qatar en 2022.

    « La plupart de leurs transactions financières frauduleuses ont été effectuées en dollars, via des banques installées aux États-Unis, remarque le tombeur de Blatter, réélu, mais qui a démissionné moins d’une semaine après les arrestations. N’importe quel blanchisseur d’argent sale sait qu’il ne faut pas procéder ainsi, car c’est donner à la puissante justice américaine le droit d’agir. »

    Pendant ces quinze ans de traque, le reporter dit ne jamais avoir eu peur, bien qu’il ait été physiquement agressé par Jack Warner, le patron de la Concacaf. Mais son installation dans la campagne du comté de Cumbria l’a malgré tout protégé : « A Londres, dans certains quartiers, il est assez facile d’éliminer quelqu’un et de faire disparaître son corps. Dans ma ferme, n’importe quel inconnu serait repéré immédiatement par l’un de mes voisins », souligne-t-il, mi-sérieux, mi-amusé. Andrew Jennings n’attend plus désormais que la conclusion ultime de son travail titanesque : la chute définitive de Sepp Blatter. « Il sera extradé de Suisse vers les États-Unis. Je n’en doute pas une seconde. Il savait tout. Mais il faut encore prouver sa complicité. » Quant à la Russie et au Qatar, Jennings en est certain, ni l’un ni l’autre n’organiseront la Coupe du Monde. « Elles auront lieu ailleurs, aux Pays-Bas et en Belgique, en Grande Bretagne et/ou aux États-Unis », tranche-t-il. Pas sûr qu’il les regarde. Pour lui, le vrai spectacle s’est joué avant.

    Paris Match

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