Close Menu
    Facebook Instagram LinkedIn
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Facebook Instagram LinkedIn
    Middle East Transparent
    • Accueil
    • Categories
      1. A la une
      2. Actualités
      3. Opinions
      4. Magazine
      Featured
      à la une Kamal Richa

      Nouvelle approche des Forces Libanaises: Alliances ou Endiguement ?

      Recent
      5 juillet 2025

      Nouvelle approche des Forces Libanaises: Alliances ou Endiguement ?

      3 juillet 2025

      Ce que nous attendons de vous, Monsieur le Président

      1 juillet 2025

      Il faut être pour Nétanyahou lorsqu’il affaiblit la menace iranienne ; et ardemment contre lui lorsqu’il détruit Gaza

    • Contactez nous
    • Archives
    • Inscription
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Middle East Transparent
    You are at:Home»Categories»à la une»La leçon de civisme de Monsieur Le Drian

    La leçon de civisme de Monsieur Le Drian

    0
    By Antoine Courban on 27 juin 2023 à la une

    Après trois jours passés à Beyrouth, à dialoguer avec des politiciens dont certains ne connaissent que le narcissisme de leur ego avide de pouvoir, l’envoyé du président français Jean-Yves Le Drian rentre à Paris par le vol commercial de la MEA le samedi 24 juin. Un passager du même vol le prend en photo à son arrivée à l’aéroport Charles De Gaulle de Paris. Ces deux photos constituent une cinglante leçon de civisme administrée à certains interlocuteurs libanais de l’émissaire français.

    Jean-Yves Le Drian quittant l’aéroport Charles De Gaulle

     

    Une image est, toujours, de loin supérieure à tout discours pour transmettre un message chargé de sens. Un passager libanais (Monsieur N. Z.), du vol 229 Beyrouth-Paris de la MEA du samedi 24 juin, remarque la présence de Jean-Yves Le Drian dans la cabine. Il se présente à lui, le salue et le remercie de l’intérêt de la France pour le sort du Liban sur lequel s’acharnent certaines forces politiques. À l’arrivée à Paris, le passager libanais est surpris de voir Monsieur Le Drian porter ses bagages lui-même, comme un pèlerin porte son baluchon et sa besace, et sortir de l’aérogare comme tout le monde. Pas de salon d’honneur, pas de brigade spéciale de gardes du corps, pas de cortège d’un quelconque parti politique ou de collègues parlementaires.

    Les deux photos prises par N. Z méritent de servir de leçon à toute la classe politique libanaise. À Beyrouth, on ouvre le salon d’honneur de l’aéroport pour applaudir un subalterne, voire un sous-fifre, d’un groupe politique. À Beyrouth, l’homme politique se sentirait frappé d’indignité s’il devait porter ses bagages lui-même, simplement, comme tout le monde. Au Liban, certains hommes politiques mobilisent parfois une compagnie militaire entière pour leur servir de gens de compagnie. Que de militaires passent leur temps rien que pour étaler, par leur présence, l’importance de l’homme qui a accédé à une fonction dans l’administration publique, ou comme représentant de la nation, ou comme ministre, c’est-à-dire comme « domestique de la chose publique ».

    Le terme ministre dérive du latin « minister/minus », c’est-à-dire « inférieur ; subalterne ; agent ; commis ». Il est l’opposé de  » magister/maître « . Il qualifie celui qui est chargé d’exécuter un service pour le compte d’autrui. Certes, un tel serviteur participe de l’aura de son maître mais sa fonction ne fait pas de sa personne la source de toute la sacralité de la fonction de son seigneur.

    Les photos de Monsieur Le Drian, rentrant chez lui en voyageur ordinaire, portant lui-même ses bagages reflètent toute la modeste grandeur du commis de l’État, du serviteur de son pays, qui rentre chez lui pour rendre compte de sa mission, sans tambour ni trompette, sans fanfare, sans étalage ostentatoire de nouveau riche. Au Liban, cette modestie n’existe pas, tant le pouvoir s’identifie avec celui qui l’exerce, fut-il le dernier des malfrats.

    Monsieur Le Drian est venu. Il a vu des gens, il les a écoutés. Il a dialogué avec eux. Il est reparti. Il compte revenir. Nombreux sont les Libanais qui ont marqué leur étonnement vis-à-vis de l’insistance française à vouloir appuyer le candidat du Hezbollah, Sleiman Frangié. Certains ont même évoqué une sorte de trahison de la position traditionnelle de la France, perçue comme  » tendre mère  » par nombre de chrétiens-maronites. Ils connaissent mal l’histoire de la diplomatie française qui a toujours servi les intérêts du Royaume de France, de l’Empire français et de la République française. Il n’y a pas de sentimentalisme dans les relations entre États. Il y a des intérêts. Il y a aussi des principes, dont celui de la fidélité à l’amitié entre les peuples. Tout pays qui se respecte est soucieux de veiller à ne pas ternir une telle fidélité. Mais il serait illusoire de penser que la France se doit de satisfaire les caprices contradictoires de ses supposés protégés du Liban.

    Le camp de l’opposition n’ayant pas été capable de s’entendre sur un candidat, on comprend que le président Macron voulait, par son soutien à Frangié, ménager certains intérêts français en Iran. Une large frange de l’opinion publique libanaise s’est sentie offensée, tant l’ombre du Hezbollah signifie l’aliénation de la souveraineté de l’État libanais en faveur des Mollahs de Téhéran, qui n’ont jamais renoncé à l’exportation de leur révolution islamique. Aujourd’hui, la présidence française réoriente, semble-t-il, sa diplomatie. Elle envoie donc un émissaire présidentiel spécial, Jean-Yves Le Drian. On se doit de reconnaître que le Liban compte encore pour la France dont la patience a certainement des limites, dans le contexte international incertain que nous vivons.

    Cependant, aucune force au monde ne peut faire quoi que ce soit, tant les règles du jeu sont pipées au Liban. La loi électorale de 2018 rend le Liban ingouvernable. L’État demeure assujetti à ce que le Général De Gaulle appelait, avec un profond mépris, « la dictature des partis ». L’enjeu de la crise libanaise est existentiel, il y va de la survie de l’entité « Liban ». Pour sortir de l’impasse, les factions parlementaires rivales, mais non inféodées au tandem Amal-Hezbollah, doivent accepter de se solidariser et de faire leur devoir : élire un président, pour ne pas devoir aller vers un compromis honteux comme celui de Doha.

    Aujourd’hui, trois solutions de sortie de crise se présentent :

    • Respecter les procédures constitutionnelles à la lettre en mettant de côté le narcissisme
    • Ignorer les textes qui existent et aller vers un humiliant dialogue de compromis en dehors du Liban, c’est-à-dire vers une capitulation vis-à-vis de l’Iran.
    • Ou bien s’attendre au saut dans l’inconnu

    La photo de Monsieur Le Drian est éloquente pour dire toute la grandeur et la noblesse du commis de l’État. Un certain nombre de ses interlocuteurs libanais comprennent malheureusement la fonction publique, non comme un service qu’on rend, mais comme un pouvoir qu’on exerce et auquel on s’identifie. Dès lors, on se doit de manifester, de manière ostentatoire, le pouvoir exercé comme une domination, c’est-à-dire une humiliation de l’interlocuteur.

    La leçon de civisme, administrée par Monsieur Le Drian, devrait faire honte à certains de ses interlocuteurs s’ils sont encore capables d’un tel sentiment.

    acourban@gmail.com

    Ici Beyrouth

    Share. Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link
    Previous ArticleRébellion de Wagner : Vladimir Poutine évite le bain de sang au prix d’un affaiblissement de son autorité
    Next Article Iran : « Rich Kids of Tehran », les héritiers provocateurs
    S’abonner
    Notification pour
    guest

    guest

    0 Commentaires
    Le plus récent
    Le plus ancien Le plus populaire
    Commentaires en ligne
    Afficher tous les commentaires
    Flux Articles récents en anglais
    • A New Palestinian Offer for Peace With Israel 6 juillet 2025 The Wall Street Journal
    • Why al-Sharaa’s success in Syria is good for Israel and the US 3 juillet 2025 Itai Melchior and Nir Boms
    • The Poisoned Chalice: President Trump’s Opportunity with Iran 27 juin 2025 General Kenneth F. McKenzie, Jr.
    • Post-Attack Assessment of the First 12 Days of Israeli and U.S. Strikes on Iranian Nuclear Facilities 26 juin 2025 ISIS
    • US ambiguity shouldn’t stop work on a two-state solution 25 juin 2025 David Schenker
    Flux Articles récents en arabe
    • عن “الإرث السوري” للبنان (مع تحديث وخرائط جديدة) 8 juillet 2025 جاك كيلو
    • كربلاء.. وسرديتها 6 juillet 2025 فاخر السلطان
    • مقال “وول ستريت جورنال” الذي يثير ضجة: إمارة إبراهيمية في “الخليل”! 6 juillet 2025 الشفّاف
    • نهج “القوات اللبنانية” الجديد في الشارع المسيحي: تحالفات أم احتواء؟ 5 juillet 2025 كمال ريشا
    • (تحديث) رسالة “سرية” من “الإصلاحيين” إلى إسرائيل عرضوا فيها دعمهم لتغيير النظام 5 juillet 2025 شفاف- خاص
    19 septembre 2013

    Réflexion sur la Syrie (à Mgr Dagens)

    12 octobre 2022

    Putain, c’est compliqué d’être libanais

    24 octobre 2022

    Pourquoi je ne vais pas à Beyrouth

    10 janvier 2025

    D’un aounisme l’autre: lettre ouverte à Michel Aoun, ancien président de la République

    21 mars 2009

    L’AYATOPAPE

    Commentaires récents
    • Shaffaf dans Putain, c’est compliqué d’être libanais
    • Joumana habis dans Putain, c’est compliqué d’être libanais
    • نبيل الذوق dans Gouvernement Libanais: quand le pouvoir exécutoire rentre chez lui
    • Michael dans Nawaf Salam, le pari impossible d’un changement introuvable ?
    • أنطوان قربان dans Pourquoi Lokman, maintenant ?
    Soutenez-nous
    Donate
    © 2025 Middle East Transparent

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.

    loader

    Inscrivez-vous à la newsletter

    En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions et notre politique de confidentialité.

    loader

    Subscribe to updates

    By signing up, you agree to our terms privacy policy agreement.

    loader

    اشترك في التحديثات

    بالتسجيل، فإنك توافق على شروطنا واتفاقية سياسة الخصوصية الخاصة بنا.

    wpDiscuz