Avec le Liban Nord pour dernier terrain vague
Et avec des vagues sunnites pour arrêter les vagues
Et de vagues salafistes que les marées dépassent
Et qui ont à jamais le coeur à marée basse
Avec infiniment de conflits à venir
Avec le vent (syrien) d’est écoutez-le tenir
Le misérable pays qui est le mien
Avec des mosquées pour uniques montagnes
Et de blancs minarets comme mâts de cocagne
Où des muezzins aveugles décrochent les nuages
Avec le fil des jours pour unique voyage
Et des chemins de guerre pour unique bonsoir
Avec le vent (saoudien) du désert écoutez-le vouloir
Le misérable pays qui est le mien
Avec un ciel si bas qu’un Libanais s’est perdu
Avec un ciel si bas qu’il fait l’humilité
Avec un ciel si gris qu’un Libanais s’est pendu
Avec un ciel si gris qu’il faut lui pardonner
Avec le vent (syrien) du nord, qui vient s’écarteler
Avec le vent (syrien) du nord écoutez-le craquer
Le misérable pays qui est le mien
Avec de la Syrie, qui descendrait Barada
Avec la mort et le chaos comme unique dada
Quand les fils de novembre nous reviennent en mai
Quand la plaine est fumante et tremble sous juillet
Quand le vent est au rire quand le vent est au blé
Quand le vent est au sud écoutez-le chanter
Le misérable pays qui est le mien.
* Avec mes « plates » excuses pour Jacques Brel