Le Monde.fr avec AFP et AP Abonnez vous
Dans le cadre de sa décision de plaider coupable, M. Callejas, 72 ans, président du Honduras de 1990 à 1994 et ancien membre de la commission marketing et télévision de la FIFA, s’est engagé à verser 650 000 dollars, dont 180 000 qu’il devra acquitter d’ici une semaine, le solde devant être payé dans les douze mois.
« Je savais que c’était malhonnête », a déclaré Rafael Callejas, en référence à ces pots-de-vin reçus en échange de l’attribution à Media World, une entreprise de Floride, des droits de diffusion télévisée et des droits commerciaux des matchs qualificatifs du Honduras pour les Coupes du monde 2014, 2018 et 2022. La justice américaine accuse M. Callejas d’avoir ainsi encaissé 1,6 million de dollars entre mars 2011 et janvier 2013.
200 millions de dollars de pots-de-vin
Corruption, blanchiment d’argent, fraude, racket : au total, 39 personnes et deux sociétés sont à ce jour mises en cause par la justice américaine, quienquête sur les malversations à la FIFA et au sommet du football mondial. Pour l’essentiel, les responsables mis en cause appartiennent à la Conmebol (Confédération sud-américaine de football) ou à la Concacaf (Confédération d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes).
Ce scandale planétaire a éclaté le 27 mai avec l’arrestation spectaculaire de sept hauts dirigeants à Zurich, à la demande des Etats-Unis, juste avant l’élection du président de la FIFA. Selon la justice américaine, 200 millions de dollars de pots-de-vin auraient circulé à la FIFA depuis 1991.
Au sein de la FIFA, l’affaire a entraîné la démission de Joseph Blatter, le 2 juin, de son poste de président du football mondial, quatre jours à peine après sa réélection pour un cinquième mandat. Après un long intérim effectué par le Camerounais Issa Hayatou, la FIFA a retrouvé un président le 26 février avec l’Italo-Suisse Gianni Infantino, ancien numéro deux de Michel Platini à l’UEFA, la fédération européenne.