Close Menu
    Facebook Instagram LinkedIn
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Facebook Instagram LinkedIn
    Middle East Transparent
    • Accueil
    • Categories
      1. A la une
      2. Actualités
      3. Opinions
      4. Magazine
      Featured
      à la une Apolline Convain

      En Syrie, la mystérieuse disparition du corps de Hafez el-Assad

      Recent
      11 juin 2025

      En Syrie, la mystérieuse disparition du corps de Hafez el-Assad

      5 juin 2025

      En Syrie, après les massacres d’alaouites, la difficulté de recueillir des témoignages : « Je n’ai pas confiance »

      2 juin 2025

      Guerre en Ukraine : Kiev démontre sa force de frappe en bombardant l’aviation russe avec ses drones, jusqu’en Sibérie

    • Contactez nous
    • Archives
    • Inscription
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Middle East Transparent
    You are at:Home»Opinions»Pour un contrat de citoyenneté responsable

    Pour un contrat de citoyenneté responsable

    0
    By Antoine Courban on 6 août 2015 Opinions

    Au milieu des ordures qui pourrissent sous le soleil torride du Liban, l’Etat poursuit son inexorable agonie, étouffé et asphyxié par les réseaux organisés du banditisme mafieux et politique qui le paralysent. Si ces associations de la malfaisance sont aussi efficaces dans leur entreprise criminelle c’est parce que leurs moyens de contrainte, à l’image de tel arsenal, sont des outils sectaires qui permettent à tel ou tel groupe de prendre en otage toute la société et d’empêcher l’émergence de toute forme de contrat social entre les individus. Tant que la logique de la force du groupe prédominera sur les droits de l’individu, il ne faut pas espérer une fin prochaine du cauchemar libanais actuel, qu’on peut résumer en parlant de détournement et d’aliénation de la souveraineté du peuple, pierre angulaire de l’état moderne à régime démocratique, au profit du groupe identitaire le plus puissant.

    Au milieu des ordures et des immondices, se répandent les miasmes d’une vérité putride : au Liban, la souveraineté n’est pas celle « DU » peuple mais « DES » peuplades sectaires proportionnellement à leur capacité respective de nuisance. On a vu et entendu, à l’occasion du nauséabond scandale des détritus, comment nos ordures elles-mêmes peuvent servir d’argument puant à la logique identitaire et confessionnelle.

    Au milieu de toute cette pourriture, on peut sereinement faire le constat que, par un sort funeste, la société libanaise est retournée à une forme originelle d’un état de nature que, depuis 1920, on tente de maquiller sous le vernis d’un état moderne qui n’est pas parvenu à survivre aux secousses qui ont agité tel ou tel groupe sectaire. Il est inutile de chercher une cause unique à cette déplorable situation. Il est inutile de de pointer un doigt accusateur en criant hystériquement que ce sont les « autres », au pluriel s’il vous plaît, qui sont la cause des malheurs du Liban. Ces « autres » peuvent se trouver à l’extérieur ou à l’intérieur des frontières nationales. Ces « autres » ont une identité très variable et polymorphe : musulmans, maronites, sunnites, chrétiens, sionistes, américains, occidentaux, iraniens, chiites, alaouites, saoudiens, syriens, salafistes, etc. Tout se passe comme si, en matière de responsabilité de la ruine de l’état libanais, n’importe quelle identité collective externe ou interne pourrait parfaitement servir d’alibi.

    Mais nul ne prend la peine de se regarder soi-même dans une glace et de demander à son propre reflet : en quoi ma responsabilité personnelle est-elle engagée dans ce cauchemar ? Suis-je réellement innocent ? Qu’ai-je fait personnellement pour éviter à mon pays une telle dérive ? Dans quelle mesure ai-je, personnellement et individuellement, vécu ma qualité de citoyen ? Il est quasi certain que, pour répondre à de telles interrogations angoissantes, l’individu commencera n’importe quelle réponse par : « Nous » et/ou « Ils » ; et presque jamais par « Je », pour la raison très simple que l’individu n’a pas encore émergé dans nos sociétés et n’a pas pris conscience de ses droits fondamentaux et, surtout, de ses devoirs. C’est toujours le même refrain qu’on répète : « Nous les maronites avons etc. » ou « Nous les orthodoxes, arméniens, melkites, voulons etc », « Nous les chiites pouvons etc. » ou « Pour nous les sunnites etc. » ou encore « Nous les druzes etc. ».

    Bref, l’ontologie première de l’individu libanais n’est pas son individualité naturelle mais sa fusion secondaire à un groupe religieux ou sectaire. Souvent, sans le vouloir et avec la meilleure volonté du monde, les plus tolérants, les plus démocrates et les plus laïques ne réalisent pas l’incongruité de leurs propos lorsqu’ils se croient obligés, en parlant d’une quelconque multitude libanaise, de préciser qu’on est tous là « musulmans et chrétiens ». C’est comme si, inconsciemment, ils sentent ou pensent que l’état naturel du fait d’être chrétien et/ou musulman serait « la guerre de tous contre tous », comme le pensait Hobbes dans sa compréhension sécuritaire du contrat social au fondement de l’état moderne.

    Le mal qui ronge le corps social en Orient, se trouve dans cette perception de l’individu, non en lui-même mais comme parcelle d’une collectivité communautaire, doux euphémisme pour dire une tribu.

    Quel mouvement politique aura le courage de promouvoir, au Liban, un « contrat de citoyenneté » d’une société sécularisée ? Qui aura l’audace d’exiger, de tout homme politique voire de tout citoyen, un engagement personnel et solennel portant sur trois points essentiels :

    1. Le refus de ne jamais impliquer les institutions religieuses et sécuritaires dans les manifestations publiques de la vie politique. Ceci entraîne le refus d’associer des représentants de ces institutions, ès qualité, à de tels événements. Il est évident que de telles personnalités demeurent, individuellement, des citoyens à part entière, en mesure d’exercer toutes leurs libertés politiques mais sans instrumentaliser les fonctions qu’elles occupent.
    2. L’engagement à tout mettre en œuvre afin d’instaurer le mariage civil facultatif, et toutes ses conséquences juridiques, sans que ceci soit conditionné par la l’instauration d’un régime absolu de laïcité ou hypothéqué par de faux prétextes comme la suppression immédiate du communautarisme politique, sans la mise en place d’un Sénat donnant les garanties nécessaires aux groupes communautaires comme le prévoient les Accords de Taëf.
    3. L’engagement de tout mettre en œuvre afin que l’immunité que fournit la législation libanaise sur le secret bancaire, ne protège pas quiconque occupe une fonction dans le secteur public, y compris les magistrats, et/ou exerce un mandat politique comme député ou ministre.

    Lorsque chaque citoyen libanais apprendra à ne plus commencer son discours, dans la vie publique, par le fameux « Nous » confessionnel, il sera digne de se dire un sujet moderne, libre et souverain.

    acourban@gmail.com

    *Beyrouth

    Publié dans L’Orient-Le Jour le vendredi 7 août 2015

    Share. Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link
    Previous ArticleYémen : première victoire significative pour les loyalistes
    Next Article «L’expansion du canal de Suez a des effets négatifs sur la diversité biologique de la Méditerranée»
    S’abonner
    Notification pour
    guest

    guest

    0 Commentaires
    Le plus récent
    Le plus ancien Le plus populaire
    Commentaires en ligne
    Afficher tous les commentaires
    Flux Articles récents en anglais
    • Brig. « Yossi »  Kuperwasser: We are promoting a new order! Saudis, Lebanon and Syria can join! 15 juin 2025 Shaffaf Exclusive
    • Don Corleone’s Succession: A Godfather Remake. 15 juin 2025 Zouzou Cash
    • Hezbollah Faces Constraints Preventing It, For Now, From Joining the War  14 juin 2025 Orna Mizrahi
    • Lebanon: Closed for Peace, Open for Dysfunction 10 juin 2025 Zouzou Cash
    • New Syria in the Making: Challenges and Opportunities for Israel 9 juin 2025 Nir Boms and Stéphane Cohen
    Flux Articles récents en arabe
    • تجسس ورقص فوق سطوح بيروت 15 juin 2025 عمر حرقوص
    •  عالِم اجتماع إيراني مخاطبا خامنئي والمسؤولين: أنهوا الحرب فوراً واتركوا السلطة! 15 juin 2025 خاص بالشفاف
    • الجنرال “يوسي” كوبيرفاسير: نعمل لنظامٍ جديد! السعودية ولبنان وسوريا يمكن أن تنضم! 15 juin 2025 خاص بالشفاف
    • حزب الله يواجه قيودًا تمنعه، حتى الآن، من خوض الحرب الراهنة 14 juin 2025 أورنا مزراحي
    • ليس “بإسم الشعب اللبناني”: عون وسلام وحردان وجبران و..”وديع الخازن” استنكروا عملية إسرائيل! 13 juin 2025 الشفّاف
    19 septembre 2013

    Réflexion sur la Syrie (à Mgr Dagens)

    12 octobre 2022

    Putain, c’est compliqué d’être libanais

    24 octobre 2022

    Pourquoi je ne vais pas à Beyrouth

    10 janvier 2025

    D’un aounisme l’autre: lettre ouverte à Michel Aoun, ancien président de la République

    21 mars 2009

    L’AYATOPAPE

    Commentaires récents
    • Shaffaf dans Putain, c’est compliqué d’être libanais
    • Joumana habis dans Putain, c’est compliqué d’être libanais
    • نبيل الذوق dans Gouvernement Libanais: quand le pouvoir exécutoire rentre chez lui
    • Michael dans Nawaf Salam, le pari impossible d’un changement introuvable ?
    • أنطوان قربان dans Pourquoi Lokman, maintenant ?
    Soutenez-nous
    Donate
    © 2025 Middle East Transparent

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.

    loader

    Inscrivez-vous à la newsletter

    En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions et notre politique de confidentialité.

    loader

    Subscribe to updates

    By signing up, you agree to our terms privacy policy agreement.

    loader

    اشترك في التحديثات

    بالتسجيل، فإنك توافق على شروطنا واتفاقية سياسة الخصوصية الخاصة بنا.

    wpDiscuz