Close Menu
    Facebook Instagram LinkedIn
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Facebook Instagram LinkedIn
    Middle East Transparent
    • Accueil
    • Categories
      1. A la une
      2. Actualités
      3. Opinions
      4. Magazine
      Featured
      à la une Jean-Pierre Filiu

      La stratégie séparatiste des Emirats arabes unis

      Recent
      16 mai 2025

      La stratégie séparatiste des Emirats arabes unis

      13 mai 2025

      Les premiers secrets de l’élection de Léon XIV

      8 mai 2025

      Al-Charaa en visite à Paris : « Les Européens se laissent berner parce qu’ils prennent leurs rêves pour des réalités »

    • Contactez nous
    • Archives
    • Inscription
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Middle East Transparent
    You are at:Home»Categories»à la une»Le lourd tribut des mercenaires syriens au Haut-Karabakh

    Le lourd tribut des mercenaires syriens au Haut-Karabakh

    0
    By Madjid Zerrouky on 22 octobre 2020 à la une

    Appâtés par la solde, manipulés par des recruteurs et des prêcheurs peu scrupuleux, plusieurs dizaines de Syriens sont morts dans le camp azerbaïdjanais.

     

    Terré au fond d’un trou poussiéreux dans la région de Horadiz tandis qu’un obus s’abat toutes les deux secondes, Mostafa Qanti filme début octobre de rares images de ces tranchées qui engloutissent des dizaines d’hommes quotidiennement. Loin des regards. Sur le front du Haut-Karabakh. « Dieu, protège-nous. Ils nous ont massacrés. Ces chiens d’Arméniens… Ils ont massacré les gars… »

    A 23 ans, Mostafa Qanti est un mercenaire. C’est un ancien rebelle syrien originaire de Hayyan, une bourgade située au nord d’Alep repassée sous le contrôle de Damas. Réfugié dans l’un des multiples camps improvisés dans lesquels s’entassent des dizaines de milliers de familles, Mostafa Qanti a été recruté par la division Hamza, une faction armée rebelle qui s’est recyclée en milice supplétive de la Turquie. Il pensait partir en Libye, ce sera l’Azerbaïdjan, comme pour plus d’un millier de ses comparses.

    Après la Tripolitaine, où elles ont été déployées à partir de l’hiver dernier pour défendre la capitale libyenne menacée par les forces du maréchal Haftar, ces milices ont été projetées par Ankara dans les montagnes du Caucase en soutien aux forces azerbaïdjanaises. Le 5 octobre, le site d’informations Jesrpres, qui a obtenu des images de l’inhumation à la sauvette, et de nuit, de plusieurs combattants de la brigade Sultan Murad, évaluait à 85 le nombre de mercenaires tués sur le front en à peine dix jours de combats. L’affaire est sensible : des proches de combattants disparus refusent d’aborder le sujet, même après avoir annoncé leur mort. Des estimations plus récentes mais invérifiables évoquent plus de 150 tués.

    Des « martyrs » dans les rangs

    « Le commandement veut avancer le plus rapidement possible avant un cessez-le-feu », témoigne Mohamed, déployé sur une ligne de front dans le sud de l’enclave séparatiste arménienne. Le milicien, qui dit avoir 24 ans, ne s’attarde pas sur les conditions de son enrôlement. Il évoque en revanche des combats meurtriers – « il fallait conquérir des hauteurs » –, « des marches forcées sans un jour de repos ». Et des « martyrs » dans les rangs.

    Le terme peut faire bondir. « Que Dieu leur accorde sa miséricorde, mais qu’il maudisse ceux qui ont fait commerce de leur sang », s’exclame le proche d’un ancien rebelle, enterré au début du mois à Azzaz. En colère, l’activiste Ahmed Ferzane, originaire de Rastan, d’où viennent au moins une demi-douzaine de combattants tués en Azerbaïdjan, y voit une énième trahison et des vies broyées. Dans une vidéo postée sur sa page Facebook, il décrit des hommes, pressés par la misère, qui s’engagent sans le savoir dans une guerre dont les enjeux les dépassent.

    « Les jeunes ont été trompés par les commandants des factions armées. Ils leur ont dit qu’ils serviraient comme policiers ou gardes-frontières sans participer aux combats. » « Ceux qui y sont allés n’ont pas de quoi nourrir leurs enfants. L’hiver est passé, puis l’été, sans qu’ils puissent subvenir aux besoins des leurs », poursuit-il. A l’en croire, les soldes promises, conséquentes dans le contexte d’une Syrie ruinée par dix ans de guerre, disparaissent souvent dans les poches des chefs miliciens à l’appétit vorace. « Ils ne touchent en réalité que 20 % de ce qui leur est dû. Les Turcs versent 800 à 900 dollars par combattant, jusqu’à 700 sont prélevés par les commandants. »

    « Les jeunes se disent qu’ils vont y aller pour deux, trois mois. Ils pensent que ce n’est pas trop dangereux et qu’ils vont prendre 2 000 à 3 000 dollars avant de revenir. Malheureusement, ils se sont retrouvés en première ligne dès le premier jour… Pendant ce temps, leurs recruteurs accumulent voitures et villas en Syrie. »

    « Cette guerre n’est pas la nôtre. Et vous ne trouverez là-bas [en Azerbaïdjan] aucune gloire. Rien que la mort », ajoute Ahmed Ferzane, en s’adressant à ceux qui pourraient être tentés par l’aventure.

    Prêcheurs à la solde des milices

    Si l’envoi de combattants en Libye et en Azerbaïdjan révèle la détresse économique de nombreux Syriens, certains en profitent. Dans le sillage des chefs des trois factions pro-turques engagées (la division Hamza, les brigades Sultan Murad et Sultan Suleiman Chah) prospère ainsi toute une économie du mercenariat, avec ses recruteurs et rabatteurs. L’un de ses cœurs névralgiques est une grande installation bâtie sur la frontière syro-turque, à Hiwar Kilis. Là, revêtus d’uniformes de gardes-frontières azerbaïdjanais, des dizaines de recrues sont entraînées sommairement avant d’être envoyées par avion vers Bakou.

    Des prêcheurs à la solde des milices se chargent du vernis religieux. Quitte à prendre quelques libertés quand il s’agit de décrire la nature de la destination des futures recrues. Dans le nord de la Syrie, le ressort confessionnel a souvent été convoqué pour mobiliser quand il s’agissait de combattre le régime de Damas ou les milices chiites appuyées par Téhéran. « Notre guerre en Azerbaïdjan n’est pas moins importante que celle que nous menons ici. L’Azerbaïdjan est un pays sunnite par essence. La part des chiites y est de 50 %, les sunnites y sont 50 % », s’époumonait un imam des environs d’Azzaz, le 8 octobre. En réalité, selon les statistiques officielles, la part des musulmans de rite chiite représente 85 % de la population de confession musulmane en Azerbaïdjan.

    LE MONDE

    Share. Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link
    Previous ArticleLe Liban redonne sa chance à Saad Hariri
    Next Article Les métamorphoses de l’opportuniste
    S’abonner
    Notification pour
    guest

    guest

    0 Commentaires
    Le plus récent
    Le plus ancien Le plus populaire
    Commentaires en ligne
    Afficher tous les commentaires
    Flux Articles récents en anglais
    • The Pope and the Vatican: Divine Right or Male Monopoly? Elderly Men Excluding Women and Youth in the Name of Heaven 13 mai 2025 Rezgar Akrawi
    • Leo is America’s first pope. His worldview appears at odds with ‘America First.’ 10 mai 2025 POLITICO
    • Most U.S. Catholics Say They Want the Church To Be ‘More Inclusive’ 5 mai 2025 Pew
    • As Church awaits a Conclave, President Trump puts up picture of himself as next Pope 4 mai 2025 Charles Collins
    • ‘Papabile’ of the Day: Cardinal Pierbattista Pizzaballa 29 avril 2025 John L. Allen Jr.
    Flux Articles récents en arabe
    • الاستراتيجية الانفصالية لدولة الإمارات العربية المتحدة 16 mai 2025 جان ـ بيار فيليو
    • الصين تختبر قوتها العسكرية في المواجهة بين الهند وباكستان 16 mai 2025 هدى الحسيني
    • السفير السابق في دمشق، روبرت فورد: «الشرع هو الأداة الأفضل لأميركا ضد “داعش» 15 mai 2025 خاص بالشفاف
    • جنوب آسيا يخلط الأوراق مجددا 14 mai 2025 د. عبدالله المدني
    • البابا والفاتيكان، حق إلهي أم احتكار ذكوري؟ رجال كهول يُقصون النساء والشباب باسم السماء 13 mai 2025 رزكار عقراوي
    19 septembre 2013

    Réflexion sur la Syrie (à Mgr Dagens)

    12 octobre 2022

    Putain, c’est compliqué d’être libanais

    24 octobre 2022

    Pourquoi je ne vais pas à Beyrouth

    10 janvier 2025

    D’un aounisme l’autre: lettre ouverte à Michel Aoun, ancien président de la République

    21 mars 2009

    L’AYATOPAPE

    Commentaires récents
    • نبيل الذوق dans Gouvernement Libanais: quand le pouvoir exécutoire rentre chez lui
    • Michael dans Nawaf Salam, le pari impossible d’un changement introuvable ?
    • أنطوان قربان dans Pourquoi Lokman, maintenant ?
    • Yves Montenay dans La Girouette Française et la fin de la Francophonie
    • Yves Montenay dans La Girouette Française et la fin de la Francophonie
    Soutenez-nous
    Donate
    © 2025 Middle East Transparent

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.

    wpDiscuz
    loader

    Inscrivez-vous à la newsletter

    En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions et notre politique de confidentialité.

    loader

    Subscribe to updates

    By signing up, you agree to our terms privacy policy agreement.

    loader

    اشترك في التحديثات

    بالتسجيل، فإنك توافق على شروطنا واتفاقية سياسة الخصوصية الخاصة بنا.