Close Menu
    Facebook Instagram LinkedIn
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Facebook Instagram LinkedIn
    Middle East Transparent
    • Accueil
    • Categories
      1. A la une
      2. Actualités
      3. Opinions
      4. Magazine
      Featured
      à la une Jack Keilo

      Du Liban indépendant et de son « héritage syrien » (avec nouvelles cartes)

      Recent
      8 juillet 2025

      Du Liban indépendant et de son « héritage syrien » (avec nouvelles cartes)

      5 juillet 2025

      Nouvelle approche des Forces Libanaises: Alliances ou Endiguement ?

      3 juillet 2025

      Ce que nous attendons de vous, Monsieur le Président

    • Contactez nous
    • Archives
    • Inscription
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Middle East Transparent
    You are at:Home»Opinions»Interview: Entre Assad, Daech et les Kurdes, l’impossible équation d’Erdogan

    Interview: Entre Assad, Daech et les Kurdes, l’impossible équation d’Erdogan

    0
    By Le Figaro on 30 juillet 2015 Opinions

    Par Eugénie Bastié

    INTERVIEW – Le président turc est dans une position délicate et doit gérer trois ennemis à la fois: l’Etat islamique, le régime syrien et les Kurdes indépendantistes. L’analyse du politologue turc Ahmet Insel.Advertisement

    LE FIGARO: La Turquie est entré en guerre contre Daech, elle qui avait toujours refusé de contribuer militairement à la coalition. Que faut-il penser de ce revirement? Y avait-il véritablement un «double jeu turc»?

    AHMET INSEL*: Nous ne savons pas si la Turquie menait véritablement un «double jeu». Ce que nous savons, c’est qu’au début de la révolution, la Turquie a aidé des groupes rebelles djihadistes en Syrie, qui ont pu ensuite être enrôlés par Daech. La Turquie a fait le choix de soutenir des groupes djihadistes incontrôlables, ce qui s’est transformé en soutien indirect à Daech. Les accusations de tolérance de la police et des administrations locales vis-à-vis des militants de Daech résidant ou circulant en Turquie sont formulées régulièrement par l’opposition.

    Pourquoi Erdogan a-t’il fait de la chute de Bachar el-Assad sa priorité?

    Historiquement, Erdogan était un allié très fort de Bachar el-Assad. En 2006-2007, il y a eu une politique de rapprochement entre la Turquie et la Syrie, avec une ouverture de la frontière et une multiplication des échanges économiques. Au début des «printemps arabes», Erdogan a cru qu’il pouvait devenir le leader d’un Moyen Orient frérisé, qui suivrait l’exemple d’islamisme politique qu’il a mis en place en Turquie. Il pensait être le grand ordonnateur de la prise de pouvoir des Frères musulmans en Égypte, Tunisie, et en Syrie.

    La Turquie a donc insisté pour qu’Assad fasse des réformes. Face au refus de Damas, Ankara a pris le parti des opposants, en accord à l’époque avec les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France. Quand le parlement britannique, puis les États-Unis ont refusé l’intervention en Syrie en 2013, la Turquie et la France se sont retrouvées seules sur la ligne dure anti-Assad. Puis la France a lâché aussi, et Erdogan s’est retrouvé dans l’axe sunnite, aux côtés de l’Arabie saoudite et du Qatar, enfermé dans un positionnement confessionnel.

    La Turquie a-t’elle des ambitions hégémoniques dans la région?

    La Turquie a voulu avoir une position hégémonique au moment des printemps arabes, et devenir le réfèrent dominant au Moyen-Orient. Cette politique, qui impliquait un engagement massif aux côtés des Frères musulmans, et un soutien aveugle à la rébellion djihadiste, a été un échec. Aujourd’hui, la Turquie n’a plus qu’une diplomatie défensive. Trop engagé dans un sens, elle ne peut plus servir d’intermédiaire dans les conflits du Moyen-Orient. Elle n’a plus d’ambassadeur en Égypte, en Syrie, en Libye et en Israël.

    Quelle forme d’islamisme politique promeut l’AKP (le parti politique d’Erdogan)? Peut-on soupçonner Erdogan d’avoir des accointances avec les franges les plus radicales de l’islamisme?

    La direction de l’AKP n’a pas de liens avec les djihadistes ni les salafistes. Ce sont des musulmans légalistes, de centre-droit sur l’échiquier politique. Ils sont moins islamistes qu’Ennhahda (parti des Frères musulmans en Tunisie). En somme, on pourrait dire qu’il s’agit du moins islamiste des partis islamistes. Cependant, il est vrai qu’une partie de la base électorale de l’AKP est plus radicale. Il existe une sympathie pour l’État islamique dans une petite partie de l’opinion turque. Un sondage publié récemment montrait qu’à la question «Préférez-vous avoir les Kurdes ou Daech à la frontière?» 20 % des électeurs d’Erdogan répondaient: Daech. Mais il existe un parti encore plus islamiste que l’AKP, le «parti du Bonheur» qui totalise 3 % des voix. L’AKP est constitué d’une couche islamiste, mais aussi d’une classe moyenne qui veut la stabilité économique qu’offre Erdogan, ainsi qu’une base conservatrice kurde, qui espérait en la réconciliation que proposait Erdogan.

    Au départ, l’accession de l’AKP au pouvoir était synonyme de réconciliation avec la minorité kurde en Turquie. Qu’en est-il aujourd’hui?

    La promesse de normalisation lors de l’arrivée au pouvoir de l’AKP contenait évidement l’ambition de régler la question kurde. Erdogan est nationaliste, mais moins nationaliste que les laïcs nationalistes de l’extrême-droite ou de gauche. Il pensait pouvoir établir la paix avec les Kurdes sur la base de la fraternité musulmane. Mais il s’est rendu compte que ça n’était pas une bonne stratégie électorale. Les Kurdes ne votaient pas plus AKP malgré l’ouverture, et une partie de la base électorale turque se détournait vers le parti d’extrême droite nationaliste.

    Le recensement ethnique est interdit en Turquie, mais on estime la population kurde à 15-16 % de la population. Une majorité d’entre eux sont solidaires des Kurdes syriens, qui sont pour la plupart d’anciens Kurdes de Turquie exilés, par vagues successives, lors des répressions qui ont lieu depuis les années 1920.

    La Turquie essaie de jouer la solidarité de l’OTAN, et a ouvert ses bases militaires aux Américains,4194-Cjs6uL._SX303_BO1,204,203,200_ et ce pour pouvoir réduire l’importance du PKK et des Kurdes dans la lutte contre Daech. Erdogan est très inquiet de la création d’une zone autonome reconnue internationalement en Syrie, qui servirait de base arrière au PKK.

    *Ahmet Insel, est politologue en Turquie, et vice-président de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne. Il est l’auteur de La nouvelle Turquie d’Erdogan (La Découverte, mai 2015).

    Le Figaro

    Share. Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link
    Previous ArticleUn fils Kadhafi condamné à mort à Tripoli
    Next Article La charogne putride de la ville assassinée
    S’abonner
    Notification pour
    guest

    guest

    0 Commentaires
    Le plus récent
    Le plus ancien Le plus populaire
    Commentaires en ligne
    Afficher tous les commentaires
    Flux Articles récents en anglais
    • Facts and Myths in the Lebanese Financial Crisis 9 juillet 2025 Saad Azhari
    • A New Palestinian Offer for Peace With Israel 6 juillet 2025 The Wall Street Journal
    • Why al-Sharaa’s success in Syria is good for Israel and the US 3 juillet 2025 Itai Melchior and Nir Boms
    • The Poisoned Chalice: President Trump’s Opportunity with Iran 27 juin 2025 General Kenneth F. McKenzie, Jr.
    • Post-Attack Assessment of the First 12 Days of Israeli and U.S. Strikes on Iranian Nuclear Facilities 26 juin 2025 ISIS
    Flux Articles récents en arabe
    • الانتخابات النيابية اللبنانية بين غياب مشروع الدولة ومتغيرات المشهد الإقليمي 10 juillet 2025 كمال ريشا
    • !ليس هذا الوقت المناسب للتساهل إزاء حزب الله.. أو إزاء بيروت 9 juillet 2025 ديفيد شينكر
    • خلافات “فتح” تُحبطُ خطة نزع سلاح المخيمات 9 juillet 2025 محمد داود العلي
    • الحقائق و”الأساطیر” في الأزمة المالیة اللبنانیة 9 juillet 2025 سعد أزهري
    • قاعدة نورخان الجوية وأهميتها لواشنطن 9 juillet 2025 د. عبدالله المدني
    19 septembre 2013

    Réflexion sur la Syrie (à Mgr Dagens)

    12 octobre 2022

    Putain, c’est compliqué d’être libanais

    24 octobre 2022

    Pourquoi je ne vais pas à Beyrouth

    10 janvier 2025

    D’un aounisme l’autre: lettre ouverte à Michel Aoun, ancien président de la République

    21 mars 2009

    L’AYATOPAPE

    Commentaires récents
    • Shaffaf dans Putain, c’est compliqué d’être libanais
    • Joumana habis dans Putain, c’est compliqué d’être libanais
    • نبيل الذوق dans Gouvernement Libanais: quand le pouvoir exécutoire rentre chez lui
    • Michael dans Nawaf Salam, le pari impossible d’un changement introuvable ?
    • أنطوان قربان dans Pourquoi Lokman, maintenant ?
    Soutenez-nous
    Donate
    © 2025 Middle East Transparent

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.

    loader

    Inscrivez-vous à la newsletter

    En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions et notre politique de confidentialité.

    loader

    Subscribe to updates

    By signing up, you agree to our terms privacy policy agreement.

    loader

    اشترك في التحديثات

    بالتسجيل، فإنك توافق على شروطنا واتفاقية سياسة الخصوصية الخاصة بنا.

    wpDiscuz