Close Menu
    Facebook Instagram LinkedIn
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Facebook Instagram LinkedIn
    Middle East Transparent
    • Accueil
    • Categories
      1. A la une
      2. Actualités
      3. Opinions
      4. Magazine
      Featured
      à la une Denis Charbit

      Il faut être pour Nétanyahou lorsqu’il affaiblit la menace iranienne ; et ardemment contre lui lorsqu’il détruit Gaza

      Recent
      1 juillet 2025

      Il faut être pour Nétanyahou lorsqu’il affaiblit la menace iranienne ; et ardemment contre lui lorsqu’il détruit Gaza

      11 juin 2025

      En Syrie, la mystérieuse disparition du corps de Hafez el-Assad

      5 juin 2025

      En Syrie, après les massacres d’alaouites, la difficulté de recueillir des témoignages : « Je n’ai pas confiance »

    • Contactez nous
    • Archives
    • Inscription
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Middle East Transparent
    You are at:Home»Categories»à la une»Crise politique au Liban : le jeu dangereux de la France

    Crise politique au Liban : le jeu dangereux de la France

    0
    By Libération on 10 mai 2023 à la une

    Sans président depuis plus de sept mois, le pays s’enfonce dans le chaos politique. Parmi le concert des tractations internationales pour débloquer la situation, Paris pourrait soutenir le candidat pro-Hezbollah.

     

     

    par Arthur Sarradin, correspondant à Beyrouth

    Sleiman Frangié. C’est un nom que peu connaissent en France et pourtant, ce pourrait bien être celui du prochain président de la République libanaise. Ce chef de l’historique milice Marada, ami d’enfance de Bachar al-Assad, a été adoubé comme candidat à la présidentielle par son allié de toujours : le Hezbollah, parti chiite pro-iranien.

    Seulement voilà, dans le régime libanais où il est coutume d’élire un chrétien à la fonction suprême, Sleiman Frangié est des plus impopulaires dans la rue chrétienne. «C’est un traître, s’énerve Michel Dib, habitant du quartier d’Ain el-Remmaneh à Beyrouth. Il n’a qu’un député avec lui au Parlement. Pour ceux qui soutiennent les chrétiens du Liban, c’est le pire candidat.» Au Parlement, le reste des partis chrétiens occupent un tiers de l’hémicycle, suffisant pour bloquer l’élection de Frangié. Depuis sept mois, aucune majorité ne se dégage pour élire le moindre candidat.
    Alors que le vide présidentiel s’éternise, les esprits s’échauffent. Deux députés, Melhem Khalaf et Najat Saliba, ont élu domicile au Parlement en signe de protestation. Depuis plus de cent jours, ils y vivent, y dorment même. «La Constitution m’y oblige ! La loi nous impose de trouver un Président dès lors qu’il y a une vacance, s’indigne Melhem Khalaf, dans l’édifice désert. Ne pas le faire, c’est pour nos députés traditionnels une atteinte au mandat qui leur a été conféré. Ces gens-là sont à l’image de leur Parlement !» Quand il pointe le décor autour de lui, on comprend que la métaphore ne vaut pas flatterie. Le Parlement est vide, suranné, la poussière recouvrant quelques meubles au marbre fêlé. Dans l’institution suprême, il n’y a même plus d’électricité.
    «Faire vivoter le système»
    «Ce qu’on essaie de dire aux puissances étrangères, c’est qu’il faut sauver nos institutions. Il faut arrêter d’accepter « l’anomalie libanaise »», reprend le député. Cette anomalie repose sur le fait que la clé d’une élection présidentielle se trouve rarement au Liban. Au Parlement, la volonté du Hezbollah, vassal de l’Iran, d’imposer un candidat se heurte aux considérations d’autres puissances influentes, à commencer par l’Arabie Saoudite. La pétromonarchie, toujours présente sur l’échiquier libanais, voit d’un mauvais œil la candidature de Sleiman Frangié.
    C’est dans ce contexte de confrontation que la France s’imagine médiatrice entre les deux blocs ennemis. Ainsi le 31 mars, Patrick Durel, conseiller d’Emmanuel Macron pour le Moyen-Orient, recevait à Paris Sleiman Frangié dans une visite à caractère très officiel. Des dires du candidat, l’enjeu était de «[répondre à] des questions en amont des réunions avec les Saoudiens», comme il l’expliquait sur la chaîne de télévision libanaise Al-Jadeed. «Les Français proposent un compromis. […] J’estime qu’il est pragmatique et réaliste.»
    Dans les rangs des diplomates français, on marche sur des œufs pour commenter ce «compromis». Difficile de soutenir à voix haute ce proche du Hezbollah, dont la branche armée figure sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne. «L’objectif de la France est de parler à tout le monde, d’éviter à tout prix le vide politique, confie à Libération une source diplomatique rencontrée à Beyrouth. Tous les noms ont été mis sur la table, on a estimé que Frangié était le seul à pouvoir faire consensus rapidement.»
    Fini le temps où Emmanuel Macron appelait à «dégager» les dirigeants du Liban. La realpolitik a fait son retour. «Il nous faut faire vivoter le système en évitant l’effondrement. Peut-être qu’avancer un nom comme celui de Frangié réveillera les partis chrétiens pour proposer une alternative», détaille une seconde source française. Qui reconnaît aussi la volonté de Paris de se décharger de responsabilités prises après l’explosion du port de Beyrouth : «La France ne veut plus se positionner comme porte-parole du Liban à l’international. D’autant qu’un effondrement total pourrait avoir un fort impact sur notre image.»
    «Les gens de pouvoir ont tout volé»
    Dans les médias libanais, d’autres théories sont avancées pour expliquer ce soutien, comme les intérêts économiques de la France, qui seraient facilités par une bonne entente avec ce candidat du Hezbollah. La milice chiite a par exemple la main sur le port de Beyrouth, racheté en 2022 par le groupe français CMA CGM.
    Ce qui est certain, c’est que le concert des intérêts extérieurs est à l’image du Parlement libanais : aucun bloc n’est suffisamment puissant pour imposer un nom à lui seul. Mais trépignant dans son fief de Zghorta au Nord-Liban, le clan Frangié se dit confiant. «On nous raconte que le veto saoudien a sauté, confie un proche du candidat. Ils attendent maintenant des garanties sur les autres portefeuilles : les ministères, le Premier ministre, le gouverneur de la Banque centrale… C’est un jeu d’équilibriste, tout se négociera d’un même accord.»
    Quant aux opposants à Frangié, la position française les déstabilise. «C’est un mauvais calcul, raconte Jihad Pakradouni, député proche du parti chrétien des Forces libanaises, dans son immeuble alluré de la capitale. Aucun groupe chrétien ne concéderait une telle mainmise du Hezbollah.» Au jeu des tractations, la France est piégée dans un dilemme : ne rien faire et abandonner le terrain des négociations aux autres puissances régionales, ou négocier avec «l’espoir de voir venir les réformes», comme le martèlent les diplomates français.
    Ces espoirs, Jihad Pakradouni n’y croit pas. De son propre aveu, «les gens de pouvoir de ce pays ont tout volé. S’ils appliquaient une seule des réformes demandées par le FMI, ça leur retomberait dessus». Ces garanties exigées par le FMI, comme le contrôle des capitaux ou la levée du secret bancaire, conditionnent de nombreuses aides internationales. Mais vont à l’encontre des pratiques et visées de la classe politique libanaise, habituée à jouer de malversations pour transformer l’Etat en machine opaque à servir ses propres intérêts.
    Réhabilitation en pente douce
    Il reste que le soutien français à la candidature Frangié, proche de Bachar al-Assad, dessine aussi l’ombre d’une liaison dangereuse. Le régime de Damas déplace ses pions depuis le tremblement de terre en Syrie. Entre réintégration dans la Ligue arabe, actée dimanche, et rapprochement irano-saoudien, la réhabilitation se fait en pente douce pour le régime du boucher de Damas, toujours sous le joug des sanctions européennes pour crimes de guerre.
    Côté français, le risque est assumé. «Tant pis si la candidature Frangié profite aux autres, tant que cela profite aussi aux Libanais. Les choix politiques qui suivront seront ceux des dirigeants libanais, pas ceux de la France», confie la source proche du dossier.
    Invariables absents de ces tractations présidentielles : les citoyens libanais eux-mêmes. Sans emprise sur le vote, sans poids dans les négociations, ils sont les oubliés d’une équation qui les concerne pourtant au premier chef.
    Libération
    Share. Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link
    Previous ArticleLe retour du Liban sous l’emprise des Assad
    Next Article Face au régime d’Al-Assad, maître du trafic de Captagon, les pays arabes usent de la carotte et du bâton
    S’abonner
    Notification pour
    guest

    guest

    0 Commentaires
    Le plus récent
    Le plus ancien Le plus populaire
    Commentaires en ligne
    Afficher tous les commentaires
    Flux Articles récents en anglais
    • The Poisoned Chalice: President Trump’s Opportunity with Iran 27 juin 2025 General Kenneth F. McKenzie, Jr.
    • Post-Attack Assessment of the First 12 Days of Israeli and U.S. Strikes on Iranian Nuclear Facilities 26 juin 2025 ISIS
    • US ambiguity shouldn’t stop work on a two-state solution 25 juin 2025 David Schenker
    • The Political Economy of Reform in Lebanon and its Challenges 23 juin 2025 Khalil Youssef Beidas
    • Sky Theft: How MEA’s Monopoly Is Pricing Lebanon Out of the Skies 19 juin 2025 Zouzou Cash
    Flux Articles récents en arabe
    • والدة قائد بـ”الحرس” قتلته إسرائيل: إبني شارك في “تفخيخ” احتفالات الحكم البهلوي 3 juillet 2025 شفاف- خاص
    • ملف كازينو لبنان: توقيف رئيس مجلس الإدارة رولان الخوري؟ 2 juillet 2025 المدن
    • عن حبيب صادق.. و”حرب الإسناد” 2 juillet 2025 سيمون كرم
    • التعميم الأساسي رقم 169 للمصارف ماذا يعني؟: خدمة للمودعين أم للمصارف؟ 2 juillet 2025 بيار عقل
    • الذات في فلسفة الانعتاق 2 juillet 2025 محمود كرم
    19 septembre 2013

    Réflexion sur la Syrie (à Mgr Dagens)

    12 octobre 2022

    Putain, c’est compliqué d’être libanais

    24 octobre 2022

    Pourquoi je ne vais pas à Beyrouth

    10 janvier 2025

    D’un aounisme l’autre: lettre ouverte à Michel Aoun, ancien président de la République

    21 mars 2009

    L’AYATOPAPE

    Commentaires récents
    • Shaffaf dans Putain, c’est compliqué d’être libanais
    • Joumana habis dans Putain, c’est compliqué d’être libanais
    • نبيل الذوق dans Gouvernement Libanais: quand le pouvoir exécutoire rentre chez lui
    • Michael dans Nawaf Salam, le pari impossible d’un changement introuvable ?
    • أنطوان قربان dans Pourquoi Lokman, maintenant ?
    Soutenez-nous
    Donate
    © 2025 Middle East Transparent

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.

    loader

    Inscrivez-vous à la newsletter

    En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions et notre politique de confidentialité.

    loader

    Subscribe to updates

    By signing up, you agree to our terms privacy policy agreement.

    loader

    اشترك في التحديثات

    بالتسجيل، فإنك توافق على شروطنا واتفاقية سياسة الخصوصية الخاصة بنا.

    wpDiscuz