Close Menu
    Facebook Instagram LinkedIn
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Facebook Instagram LinkedIn
    Middle East Transparent
    • Accueil
    • Categories
      1. A la une
      2. Actualités
      3. Opinions
      4. Magazine
      Featured
      à la une Michel Hajji Georgiou

      Ce que nous attendons de vous, Monsieur le Président

      Recent
      3 juillet 2025

      Ce que nous attendons de vous, Monsieur le Président

      1 juillet 2025

      Il faut être pour Nétanyahou lorsqu’il affaiblit la menace iranienne ; et ardemment contre lui lorsqu’il détruit Gaza

      11 juin 2025

      En Syrie, la mystérieuse disparition du corps de Hafez el-Assad

    • Contactez nous
    • Archives
    • Inscription
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Middle East Transparent
    You are at:Home»Antioche entre Eurasie et Euro-Méditerranée

    Antioche entre Eurasie et Euro-Méditerranée

    0
    By Sarah Akel on 13 décembre 2012 Non classé

    LES ÉCHOS DE L’AGORA Les récentes funérailles du patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, Ignace IV Hazim, célébrées à Beyrouth posent une grande question quant au sens précis de la présence chrétienne au Levant; mais aussi de la vraie mission de ce Liban message dont tout le monde se gargarise sans trop s’attarder sur le contenu même du message.

    Loin de toute polémique autour de détails protocolaires qui ont pu irriter les uns ou exalter les autres, l’image de la cérémonie était chargée en significations ecclésiologiques, culturelles mais aussi stratégiques.

    Autour de la dépouille du prélat défunt, toute la communion de l’orthodoxie était là en la personne de chefs d’Église ou de leurs représentants aux côtés du premier d’entre eux, l’archevêque de Constantinople et patriarche œcuménique. Leur faisant face, le représentant personnel du pape, évêque de Rome, premier en dignité des évêques du monde, entouré des chefs des Églises orientales en union avec le siège romain. Le Liban officiel participait à cette cérémonie œcuménique en la personne du président de la République entouré des plus hauts dignitaires de l’État. Le petit Liban, saigné à blanc par l’interminable crise politique, avait repris un dernier souffle pour montrer au monde une image sereine, celle de ce vivre-ensemble qui est sa raison d’être. Tel est le contenu du message du Liban: vivre ensemble et non seulement coexister. La coexistence concerne le voisinage de deux collectivités ou plus. Quant au vivre-ensemble, il implique l’interpénétration profonde des individus-citoyens entre eux. On n’insistera jamais suffisamment sur l’enjeu que constitue l’individu dans cet Orient mis à mal par les pires régimes dictatoriaux ainsi que par les idéologies totalisantes religieuses ou profanes.

    Durant toute la cérémonie, on a beaucoup entendu le nom de la ville d’Antioche dont le prélat défunt était, de plein droit, l’évêque titulaire. Parce qu’il était l’évêque d’Antioche, capitale de l’ancien diocèse civil du Levant ou Orient, il présidait d’office le synode des évêques de cet ancien diocèse romain au titre de patriarche d’Antioche et de tout l’Orient. Mais qui aujourd’hui se souvient de la ville d’Antioche, de ce qu’elle fut jadis? Il suffit de lire la description que fait Libanios (Ve siècle) de sa ville natale qu’il aimait tant. À quinze siècles de distance, on a le sentiment de lire une description de Beyrouth, de la douceur de son mode de vie, de son mélange incroyable des cultures et des genres à l’image des grandes villes de l’Orient ottoman. Mais le XX° siècle et ses tragédies politiques ont mis fin au cosmopolitisme de Smyrne, de Thessalonique, d’Alexandrie, d’Antioche, de Constantinople. Les violences syriennes sont en train de démolir systématiquement tout le tissu métropolitain d’Alep, de Damas, de Homs, etc. Reste encore Beyrouth comme ultime phare de ce vieux cosmopolitisme venu du fond des âges, héritage survivant de ce que fut le pluralisme dans les métropoles hellénistiques: Antioche-sur-l’Oronte, Laodicée (Lattaquieh), Apamée, Tyr, Césarée de Philippe (Baniyas) et Césarée de Gaza, Philippopolis (al-Souweida), etc.

    Tout le faste romano-byzantin des funérailles du patriarche Ignace illustrèrent le fait culturel de ce petit Liban comme ultime refuge du cosmpolitisme ou le «dernier lampion de Byzance», comme l’appelle Camille Aboussouan. Le Liban a ainsi montré qu’il se trouve à l’avant-poste de l’Euro-Méditerranée et qu’il n’était pas de simples confins maritimes de l’Eurasie comme on cherche à le lui imposer par la force.

    Euro-Méditerranée sur la rive ouest de l’Euphrate ou Eurasie sur sa rive est? Le centre stratégique du Levant se trouve-t-il en Méditerranée ou sur les hauts plateaux iraniens et au cœur des steppes de l’Asie centrale? Tel semble être l’enjeu géopolitique majeur des événements de Syrie. Le décès du patriarche Ignace d’Antioche fut l’occasion de se poser une telle question qui pourrait jouer un rôle non négligeable dans le choix de son successeur, étant donné l’importance numérique des fidèles de l’orthodoxie en Syrie.

    Mais ces funérailles furent peut-être surtout un témoignage de quelque chose de fondamental quant au sort de ces chrétientés orientales qu’on fait paniquer en agitant l’épouvantail de l’islamisme sanguinaire. La grandeur paisible de la cérémonie a démontré, sauf aux yeux des aveugles et aux oreilles des sourds, combien la stabilité du Liban est vitale pour ces chrétientés. Ces groupes humains n’ont nul besoin d’un dictateur tyrannique pour les protéger. La loi les protège, le respect de la règle du droit les protège, la dynamique démocratique assure leur survie. Ces chrétientés sont des églises frontières le long d’une des grandes lignes stratégiques qui permet de distinguer l’immense continent à l’Est, centré sur l’Iran, du monde euro-méditerranéen, donc euro-arabe, à l’Ouest.

    Pour vivre leur témoignage, ces chrétientés ne peuvent compter que sur elles-mêmes et sur leur témoignage en faveur de l’humanisme global qui est le leur et que le printemps des peuples arabes est en train de rechercher. Ne pas répondre à l’appel de leur environnement culturel constituerait pour ces chrétientés une forfaiture mortelle.

    acourban@gmail.com

    *Beyrouth

    L’Orient Le Jour

    Share. Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link
    Previous ArticleSexe, mensonges et téléphone arabe
    Next Article Indignation et crainte face aux campagnes de diffamation en Egypte

    Comments are closed.

    Flux Articles récents en anglais
    • Why al-Sharaa’s success in Syria is good for Israel and the US? 3 juillet 2025 Itai Melchior and Nir Boms
    • The Poisoned Chalice: President Trump’s Opportunity with Iran 27 juin 2025 General Kenneth F. McKenzie, Jr.
    • Post-Attack Assessment of the First 12 Days of Israeli and U.S. Strikes on Iranian Nuclear Facilities 26 juin 2025 ISIS
    • US ambiguity shouldn’t stop work on a two-state solution 25 juin 2025 David Schenker
    • The Political Economy of Reform in Lebanon and its Challenges 23 juin 2025 Khalil Youssef Beidas
    Flux Articles récents en arabe
    • دراسة استطلاعية: أحمد الصراف الكاتب الأكثر قراءة وتأثيراً في الكويت 3 juillet 2025 الشفّاف
    • والدة قائد بـ”الحرس” قتلته إسرائيل: إبني شارك في “تفخيخ” احتفالات الحكم البهلوي 3 juillet 2025 شفاف- خاص
    • ملف كازينو لبنان: توقيف رئيس مجلس الإدارة رولان الخوري؟ 2 juillet 2025 المدن
    • عن حبيب صادق.. و”حرب الإسناد” 2 juillet 2025 سيمون كرم
    • التعميم الأساسي رقم 169 للمصارف ماذا يعني؟: خدمة للمودعين أم للمصارف؟ 2 juillet 2025 بيار عقل
    19 septembre 2013

    Réflexion sur la Syrie (à Mgr Dagens)

    12 octobre 2022

    Putain, c’est compliqué d’être libanais

    24 octobre 2022

    Pourquoi je ne vais pas à Beyrouth

    10 janvier 2025

    D’un aounisme l’autre: lettre ouverte à Michel Aoun, ancien président de la République

    21 mars 2009

    L’AYATOPAPE

    Commentaires récents
    • Shaffaf dans Putain, c’est compliqué d’être libanais
    • Joumana habis dans Putain, c’est compliqué d’être libanais
    • نبيل الذوق dans Gouvernement Libanais: quand le pouvoir exécutoire rentre chez lui
    • Michael dans Nawaf Salam, le pari impossible d’un changement introuvable ?
    • أنطوان قربان dans Pourquoi Lokman, maintenant ?
    Soutenez-nous
    Donate
    © 2025 Middle East Transparent

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.

    loader

    Inscrivez-vous à la newsletter

    En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions et notre politique de confidentialité.

    loader

    Subscribe to updates

    By signing up, you agree to our terms privacy policy agreement.

    loader

    اشترك في التحديثات

    بالتسجيل، فإنك توافق على شروطنا واتفاقية سياسة الخصوصية الخاصة بنا.