Close Menu
    Facebook Instagram LinkedIn
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Facebook Instagram LinkedIn
    Middle East Transparent
    • Accueil
    • Categories
      1. A la une
      2. Actualités
      3. Opinions
      4. Magazine
      Featured
      à la une Michel Hajji Georgiou

      Ce que nous attendons de vous, Monsieur le Président

      Recent
      3 juillet 2025

      Ce que nous attendons de vous, Monsieur le Président

      1 juillet 2025

      Il faut être pour Nétanyahou lorsqu’il affaiblit la menace iranienne ; et ardemment contre lui lorsqu’il détruit Gaza

      11 juin 2025

      En Syrie, la mystérieuse disparition du corps de Hafez el-Assad

    • Contactez nous
    • Archives
    • Inscription
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Middle East Transparent
    You are at:Home»Opinions»Bechara el Khoury et Riad el Solh : L’affirmation du vivre-ensemble

    Bechara el Khoury et Riad el Solh : L’affirmation du vivre-ensemble

    0
    By Antoine Courban on 21 novembre 2015 Opinions

    Dans The Precarious Republic, Michael Hudson louait en 1968 la stabilité constitutionnelle du Liban, qui permet aux institutions démocratiques de ce pays d’exister ; contrairement aux sociétés occidentales qui connaissent un processus inverse. La Constitution Libanaise, œuvre de Michel Chiha, a précédé la naissance du Liban indépendant alors qu’en Occident, par exemple, l’Etat a souvent existé bien avant l’élaboration d’une constitution.precarious

    Il est salutaire de rappeler de telles vérités en cette veille du soixante douzième anniversaire de l’Indépendance du Liban en 1943 et, surtout, de la formulation du célèbre Pacte National, expression non-écrite du vivre-ensemble libanais, œuvre de deux hommes politiques, et non deux responsables religieux, Bechara el Khoury chef du parti constitutionnaliste, et Riad el Solh figure éminente du courant indépendantiste arabe.

    Que n’a-t-on pas entendu comme critiques à propos de ce Pacte et de son caractère, du moins utopique sinon illusoire. On rappellera que cet engagement, car il s’agit bel et bien d’une parole donnée, repose sur trois piliers :

    1. L’indépendance libanaise à l’égard des états arabes et de ceux d’Occident. Les Chrétiens renoncent définitivement à une quelconque protection auprès d’une puissance étrangère et les musulmans à toute recherche d’unité pan-syrienne ou pan-arabe.
    2. L’égalité de tous les citoyens, tempérée il est vrai, par la répartition des emplois publics au prorata du poids démographique de chaque communauté.
    3. Le troisième pilier affirme l’arabité du Liban et son plein partenariat avec les pays de la région pour autant que ces derniers respectent son indépendance et sa souveraineté.

    En principe, ce Pacte est une affirmation, avant terme, d’une sorte de neutralité politique positive du Liban. Son deuxième pilier est un héritage direct des grandes réformes ottomanes : les Tanzimat de 1839 qui avaient proclamé l’égalité de tous les citoyens devant la Loi, mais aussi les Islahat de 1856 qui avaient conféré aux communautés religieuses non-musulmanes la personnalité morale de droit public, fondant ainsi le droit communautaire. Le premier pilier, par contre, est une renonciation claire et nette au statut avilissant de « protégés » des chrétiens, ou de celui de n’être qu’un écho de la vaste « oumma » en ce qui concerne les musulmans.

    Le Pacte National sera mis à rude épreuve de 1956 à 1989 date de la signature des Accords de Taëf qui non seulement réaffirment, par écrit, l’esprit du Pacte de 1943 mais, de plus, font du vivre-ensemble libanais le fondement de toute légitimité et la soupape de sécurité par excellence contre toute dérive hégémonique des uns et des autres, c’est-à-dire tant contre le christianisme politique que contre l’islam politique, sunnite à l’époque, comme l’écrivait dans ces mêmes colonnes Abdelhamid Al-Ahdab le 09/11/2015.

    Mais déjà, dès le 10 mars 1949, Georges Naccache, évoquant l’équation du Pacte « Ni arabisation, ni occidentalisation », écrivait sa fameuse boutade qui lui valut la prison : « Deux négations ne font pas une nation ». Cette réflexion ambiguë et si mal comprise, sert de lieu commun inconsistant à tous ceux qui refusent le vivre-ensemble libanais et lui préfèrent les ghettos identitaires.

    La double négation évoquée par Naccache n’est pas une double exclusion de l’Autre comme on le sous-entend mais un acte courageux et positif, une décision libre de quitter le giron d’un protecteur étranger ou la matrice d’une oumma. Il s’agit d’un engagement que s’accordent mutuellement deux partenaires de vie qui, comme deux fiancés, commencent par renoncer à vivre chez papa et maman afin de construire, ensemble, un projet de vie et fonder une famille nouvelle. Tel est le sens profond du vivre-ensemble libanais. Les accords constitutionnels de Taëf de 1989 ont parfaitement compris la valeur inestimable de l’engagement mutuel de Riad el Solh et Bechara el Khoury. Par leurs dispositions, ces Accords mettent en place les mécanismes de sortie de l’impasse confessionnelle, talon d’Achille du Pacte de 1943, par la mise en place d’un Sénat donnant les garanties nécessaires aux communautés et permettant de séculariser l’Etat et de libérer le Parlement de l’hypothèque du prorata du poids démographique, tout en établissant une représentativité paritaire à égalité entre chrétiens et musulmans.

    Au milieu des détritus qui s’amoncellent actuellement, au fin fond de l’abîme du blocage institutionnel, au plus sombre du gouffre du démantèlement de l’Etat libanais, luit une lueur d’espoir : l’esprit du Pacte National de 1943. Au milieu de la tourmente terroriste qui déferle sur le monde, face à l’apocalypse qui brûle le Levant, l’œuvre de Bechara el Khoury et Riad el Solh, prolongée par Taëf, apparaît comme une source d’eaux fraîches, une soupape de sécurité pour maintenir le Liban comme oasis du vivre-ensemble et comme espace de partenariat, dans l’exercice du pouvoir, entre chrétiens et musulmans, mais également entre sunnites et chiites, catholiques et orthodoxes, en attendant la sécularisation complète de la république libanaise.

    En ce 72ème anniversaire de notre indépendance, notre devoir de mémoire exige que nous rendions un hommage appuyé à trois éminentes figures de notre histoire : Michel Chiha qui a su rédiger un texte constitutionnel étonnamment stable, ainsi qu’au couple Bechara el Khoury et Riad el Solh qui se sont accordés mutuellement confiance au nom des générations libanaises. Le dernier discours de Hassan Nasrallah est une reconnaissance implicite de la force que recèlent en eux-mêmes notre Pacte National ainsi que les Accords de Taëf.

    Share. Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link
    Previous ArticleTerrorisme : l’Europe sans frontières en accusation
    Next Article Ces (nombreux) pays que l’existence de Daech arrange bien
    S’abonner
    Notification pour
    guest

    guest

    0 Commentaires
    Le plus récent
    Le plus ancien Le plus populaire
    Commentaires en ligne
    Afficher tous les commentaires
    Flux Articles récents en anglais
    • Why al-Sharaa’s success in Syria is good for Israel and the US? 3 juillet 2025 Itai Melchior and Nir Boms
    • The Poisoned Chalice: President Trump’s Opportunity with Iran 27 juin 2025 General Kenneth F. McKenzie, Jr.
    • Post-Attack Assessment of the First 12 Days of Israeli and U.S. Strikes on Iranian Nuclear Facilities 26 juin 2025 ISIS
    • US ambiguity shouldn’t stop work on a two-state solution 25 juin 2025 David Schenker
    • The Political Economy of Reform in Lebanon and its Challenges 23 juin 2025 Khalil Youssef Beidas
    Flux Articles récents en arabe
    • دراسة استطلاعية: أحمد الصراف الكاتب الأكثر قراءة وتأثيراً في الكويت 3 juillet 2025 الشفّاف
    • والدة قائد بـ”الحرس” قتلته إسرائيل: إبني شارك في “تفخيخ” احتفالات الحكم البهلوي 3 juillet 2025 شفاف- خاص
    • ملف كازينو لبنان: توقيف رئيس مجلس الإدارة رولان الخوري؟ 2 juillet 2025 المدن
    • عن حبيب صادق.. و”حرب الإسناد” 2 juillet 2025 سيمون كرم
    • التعميم الأساسي رقم 169 للمصارف ماذا يعني؟: خدمة للمودعين أم للمصارف؟ 2 juillet 2025 بيار عقل
    19 septembre 2013

    Réflexion sur la Syrie (à Mgr Dagens)

    12 octobre 2022

    Putain, c’est compliqué d’être libanais

    24 octobre 2022

    Pourquoi je ne vais pas à Beyrouth

    10 janvier 2025

    D’un aounisme l’autre: lettre ouverte à Michel Aoun, ancien président de la République

    21 mars 2009

    L’AYATOPAPE

    Commentaires récents
    • Shaffaf dans Putain, c’est compliqué d’être libanais
    • Joumana habis dans Putain, c’est compliqué d’être libanais
    • نبيل الذوق dans Gouvernement Libanais: quand le pouvoir exécutoire rentre chez lui
    • Michael dans Nawaf Salam, le pari impossible d’un changement introuvable ?
    • أنطوان قربان dans Pourquoi Lokman, maintenant ?
    Soutenez-nous
    Donate
    © 2025 Middle East Transparent

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.

    loader

    Inscrivez-vous à la newsletter

    En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions et notre politique de confidentialité.

    loader

    Subscribe to updates

    By signing up, you agree to our terms privacy policy agreement.

    loader

    اشترك في التحديثات

    بالتسجيل، فإنك توافق على شروطنا واتفاقية سياسة الخصوصية الخاصة بنا.

    wpDiscuz