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    Après avoir franchi le Rubicon

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    By Antoine Courban on 1 mars 2021 à la une

    L’histoire du monde a brusquement changé le 11 janvier en l’an 49 avant JC, sur les bords du Rubicon, petit fleuve frontalier entre la province des Gaules et l’Italie. Pompée avait convaincu le Sénat d’interdire à toute légion de passer les frontières sans déposer les armes. Jules César, conscient de l’enjeu, décida de franchir le Rubicon avec toute son armée. Une fois sur l’autre rive, il s’écria « Alea Jacta Est », ou « les dés sont jetés ». Il était conscient de ne plus pouvoir faire marche arrière. Neuf semaines plus tard, il chasse Pompée de Rome et soumet toute l’Italie.

     

    « Alea Jacta Est » …. C’est l’unique commentaire qu’on peut faire sur le discours de Mgr Bechara Raï en ce samedi 27 février 2021. Le Rubicon a été franchi à Bkerké. Chacun est remis à sa place. Plus personne, y compris Raï lui-même, ne peut plus faire marche arrière et se voit obligé d’aller de l’avant dans le cadre des constantes nationales qui furent proclamées.

    Raï a-t-il exclusivement parlé en tant que patriarche maronite, ou également en sa qualité de cardinal de l’église romaine ? La question demeure ouverte ; elle constitue un enjeu géopolitique important à la veille du voyage du Pape François en Irak. Toute la diplomatie du Saint-Siège s’articule actuellement autour du Document d’Abu-Dhabi sur la fraternité humaine que le Pape et l’Imam d’Al-Azhar ont signé et proclamé en février 2019. Le discours de Raï a rappelé clairement que le Liban est, aux yeux de l’Église Catholique du moins, un message de fraternité et de paix que traduit le système politique libanais, dont la pierre angulaire est un contrat social conforté par l’association de confessions historiques, diverses et rivales, dans l’exercice du pouvoir et des affaires publiques.

    L’analyse de l’événement de Bkerké nécessiterait des pages entières tant ce 27 février 2021 n’a pas encore révélé toutes les dimensions de sa portée politique. En superficie, a prédominé la vieille rivalité inter chrétienne FL/CPL de la guerre civile. Cependant il y avait une grande différence entre ce qu’on voyait et ce qu’on entendait dans la cour de Bkerké, et le discours prononcé par le Cardinal Patriarche Raï qui a su éviter le piège de la récupération politique et de ses vieilles rancœurs. Son discours non partisan se distinguait par son caractère national et non-identitaire, contrairement aux clameurs partisanes de la foule à ses pieds.

    Le patriarche maronite est monté au créneau en désespoir de cause pourrait-on dire, non pas au nom du consensus national et sa langue de bois, ni au nom de l’ordre politique pourri mais au nom du peuple libanais en révolte auquel il s’est directement adressé. Il n’a donc pas couvert, indirectement parlant, du parapluie de l’église maronite, la présidence de la république. Si les « groupes » de la « thawra/révolution » avaient pu dépasser leur ego, s’ils n’étaient pas tombés dans le piège exclusif et angélique de l’activisme « ONG-société civile », si un discours politique avait émergé au milieu de la rue en révolte, le prélat de Bkerké n’aurait probablement pas été obligé de prendre la parole pour traduire leurs aspirations communes au nom du pays qui se meurt.

    Maintenant que le Rubicon est franchi, la révolte de la rue a gagné en légitimité. Il lui manque encore un chef car il ne faut surtout pas demander au Patriarche Raï de jouer un rôle qui n’est pas le sien. Qu’un homme d’aujourd’hui, un(e) citoyen(ne) du 17 octobre et non du lointain passé, se lève au milieu de la foule, qu’il/elle se saisisse du flambeau allumé par le patriarche et qu’il/elle soit acclamé(e) comme chef.
    La balle est aujourd’hui dans le camp de la rue en révolte. Le Patriarche a solennellement affirmé l’essence même de la volonté populaire : Non à la triade mensongère peuple-armée-résistance ; Non au partage des pouvoirs régaliens de l’État ; Non à l’instrumentalisation politique de la Justice ; Non aux mœurs mafieuses de la caste dirigeante etc.

    Mais le plus éclairant dans les propos de Raï c’est le rappel insistant de l’Accord d’Entente Nationale de Taëf, ce qui ipso facto coupe l’herbe sous les pieds des identitaires tentés par une alliance des minorités, thème privilégié de la stratégie du CPL, le parti du président de la république et de son gendre.

    Le beau-père et le beau-fils comprendront-ils le message ?

    acourban@gmail.com

    OLJ

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