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    Les deux visages de la justice

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    By Antoine Courban on 22 février 2021 à la une

    Du point de vue strictement légal, dessaisir un magistrat du parquet comme le juge Fadi Sawan, chargé de l’enquête sur la double explosion du 4 août 2020, et le remplacer par un autre est conforme aux lois et aux usages. Mais est-ce moralement juste dans les circonstances actuelles du Liban ?

     

    Le contexte de ce dessaisissement indique malheureusement que la magistrature libanaise n’est plus là pour rendre la justice en toute indépendance, mais pour servir un pouvoir inique. Il est donc légitime d’apostropher le premier magistrat du pays, le président de la République, par la harangue que lance Cicéron dans sa première Catilinaire : « Jusques à quand abuseras-tu de notre patience, enfin, Catilina ? Combien de temps encore serons-nous le jouet de ta fureur ? Jusqu’où s’emportera ton audace effrénée ? (…) Tu ne vois pas que tes projets sont découverts ? »

    Suite à cette décision, un protestataire s’est écrié face aux caméras devant le Palais de justice : « Le 4 août dernier, nous avons perdu notre temps à enlever les gravats et balayer nos rues au lieu d’envahir leurs demeures et de les tirer de chez eux pour les livrer à la justice du peuple. » C’est l’aveu tardif mais spontané que le mouvement de révolte populaire du 17 octobre 2020 a confondu entre « révolution » et « activités ONG ». Ce qu’on surnomme « société civile » aurait ainsi ignoré le caractère politique du soulèvement. Faire la révolution vise à renverser le pouvoir usurpé par une caste criminelle ; à libérer l’État libanais pris en otage par l’alliance d’une milice armée et d’un réseau politicien mafieux, tous deux inféodés à la volonté de l’étranger. Quelques jours avant le dessaisissement du magistrat Sawan, le chef du Hezbollah prenait les devants et annonçait que l’enquête du port était clôturée. Il est donc interdit d’aller au-delà des négligences administratives et autres forfaits de sous-fifres corrompus. Le ministre sortant de la Santé, membre du Hezbollah, a également qualifié le crime du 4 août de « fatalité du destin ». Gare à quiconque s’approche des réseaux politiques liés au crime, tant au Liban qu’au-delà des frontières. Lokman Slim a payé de sa vie son audace en la matière.

    Le peuple libanais est donc abandonné à son sort face à un État devenu son pire ennemi. Il ne fait plus aucun doute que la responsabilité pénale du crime du 4 août 2020 incombe aux autorités de l’État, et ce à tous les niveaux du pouvoir. Les informations qui « suintent » d’ici et de là sont accablantes. La justice elle-même est instrumentalisée au service du crime organisé. Le peuple libanais est en état de légitime défense. Plus rien ne contraint le peuple libanais à respecter un État réduit à un méprisable appareil de répression policière.

    Il est temps de réaliser que l’enjeu premier de la situation libanaise va bien au-delà de réformes structurelles urgentes et vitales. Le projet iranien a déjà marqué des points importants. Le Hezbollah, avant d’être un parti politique, est avant tout une secte gnostique professant une utopie millénariste apocalyptique. Le bien-être de chacun ne l’intéresse pas. Il souhaite transformer la société, et implanter une société guerrière dominée par une caste d’élus et inféodée à l’ombre de Dieu sur Terre, qui se trouve à Téhéran.

    Les membres de la secte sont en train de réussir un changement socioculturel en profondeur, notamment en matière économique. À travers les réseaux de la contrebande et du blanchiment d’argent, ils disposent d’énormes montants en cash qui leur permettraient de mettre la main sur tous les secteurs (économie, santé, éducation) qui s’effondrent l’un après l’autre. Ceci entraînera des conséquences irréversibles sur l’identité du Liban qui risque, si rien n’est fait, de changer tôt ou tard d’identité.

    Tout espoir est-il perdu ? Non.

    L’histoire humaine nous enseigne que quand la loi est injuste, il est juste de la violer. C’est pourquoi l’initiative du patriarche maronite appelant à une conférence internationale devrait pouvoir se traduire politiquement. Il est temps qu’au sein du peuple en révolte et de la diaspora libanaise, émerge une sorte de gouvernement en exil qui servirait de relais pour faire appel à la solidarité humaine en faveur d’un Liban enfin neutralisé par rapport à toutes les guerres des autres et pour les autres sur son territoire.

    avcourban@gmail.com

    *Beyrouth

    OLJ

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