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    À Téhéran, la tension retombe mais la colère demeure

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    By Le Figaro on 14 janvier 2018 à la une

    MARIAM PIRZADEH @mapirzadeh TÉHÉRAN

    LA VOIX de Jamiroquai s’échappe des enceintes de la salle faite de briques et de bois. Dans ce café du centre-ville de Téhéran, la pop rock anglo-saxonne est presque aussi forte que le brouhaha ambiant. Au début du mois, des rassemblements contre le pouvoir se sont tenus, sous très forte présence policière, à quelques encablures. Deux semaines après le début de ce mouvement que personne n’a vu venir ici, les mêmes questions reviennent toujours parmi les Téhéranais.

    Maria a arrêté ses études de théâtre. En attendant de retrouver les bancs de l’université un jour, elle est serveuse dans ce café à la mode. Elle a vécu de loin ces mouvements de protestation. « Pour moi, ces manifestations n’étaient pas claires. Je ne me suis pas retrouvée dans ces slogans. Et puis à chaque fois qu’il y a une manifestation, il y a des arrestations, des morts. On le sait, ça », explique-t-elle.

    Un recul que partage Mojdeh, éditrice pour un site d’information sportive. Passionnée de football et interdite de stade comme toutes les Iraniennes, elle a soutenu Hassan Rohani en mai, allant jusqu’à s’engager dans son équipe de campagne pour la jeunesse. Elle ne regrette pas son vote. «Il était la meilleure option que nous avions. Alors oui, je suis un peu en colère car le Rohani en campagne n’est pas le Rohani de maintenant. Sept mois après, je suis déçue, en particulier concernant son programme pour la société. »

    La jeune femme, qui a manifesté en 2009 contre la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, n’est pas sortie dans les rues fin décembre. « C’est très étrange, ce qu’il s’est passé. D’où est-ce parti? Qui conduisait ce mouvement? Le plus surprenant, pour moi, ce sont tous ces jeunes d’environ 18 ans qui étaient dans la rue. Ont-ils des problèmes d’argent? En fait, les protestataires étaient contre tout, absolument tout », estime-telle. Cette grande brune aux yeux bleus de 25 ans est, à l’image de sa génération, connectée constamment sur les réseaux sociaux, à l’affût de la moindre information et des articles concernant son pays. «On a beaucoup cru en l’accord sur le nucléaire, mais en fait, nos problèmes économiques sont profonds. Il faut juste du temps pour que l’on constate les bénéfices des réformes engagées, ça va s’arranger », conclut la jeune femme avec ce sourire qui ne la quitte jamais.

    L’augmentation de 30% du prix des oeufs serait à l’origine de la colère de milliers de personnes. Mais plus globalement, l’inflation des denrées les plus utilisées est régulièrement pointée du doigt par les Iraniens. Elle est autour de 10% aujourd’hui, contre 40% il y a cinq ans. Le salaire moyen se situe entre 200 et 300 euros par mois, quand le kilo de viande s’achète 12 euros en moyenne. Dans les taxis, beaucoup de chauffeurs n’hésitent plus à parler de leurs difficultés quotidiennes. «Mon fils a un master 2, il est à la maison, il n’a pas de travail et ne peut donc pas louer un appartement et se marier. Ma femme n’arrête pas de me dire : “Que peut-on faire?” Rien», explique l’un d’entre eux.

    Pour Ebrahim, ce mouvement qui s’est essoufflé dans la rue est différent des autres. «En un siècle, on a connu trois révolutions : la révolution constitutionnelle en 1905, la révolution islamique (1979) et le mouvement vert (2009). Cette fois-ci, on ne veut pas de révolution, on veut un changement de l’intérieur, et selon moi, ça ne fait que commencer», analyse ce développeur d’entreprises. Avant de poursuivre : «Pour l’instant, les personnes savent ce qu’elles ne veulent pas, mais ignorent ce qu’elles veulent. Et pourquoi pas un référendum pour avoir un avis homogène ? »

    À l’inverse du dernier grand mouvement, en 2009, Téhéran a été relativement peu touché comparé aux près de 80 grandes et petites villes de province. « Les personnes qui sont sorties lors de la réélection d’Ahmadinejad ne sont pas les mêmes que celles qui ont manifesté en 2018. Au contraire, ces personnes le soutenaient car il leur avait promis beaucoup d’allocations pour vivre », poursuit-il.

    La fin des allocations votées sous l’ère Ahmadinejad (12 euros par mois) pour les familles les plus déshéritées est en question dans le nouveau budget pour l’année 2018, encore en discussion au Parlement. Ce plan ambitieux porté par le gouvernement Rohani, dévoilé dans son intégralité début décembre, a été largement commenté par les Iraniens sur les réseaux sociaux. L’augmentation du litre d’essence (aujourd’hui plafonné à 20 centimes) ou encore de la taxe de sortie du territoire a aussi provoqué l’ire des classes moyennes qui ont déjà quelques difficultés à boucler leurs fins de mois. Aujourd’hui, chaque Iranien voyageant à l’étranger doit s’acquitter d’une taxe de 20 euros à l’aéroport. Elle pourrait être multipliée par cinq si le budget est voté. « Certaines familles voyagent une fois par an, au moment du Nouvel An perse, cela veut dire que ces taxes représenteront le prix d’un billet d’avion, c’est énorme » s’énerve Ali, chauffeur pour une société iranienne.

    Au grand bazar de Téhéran, poumon économique de la capitale, Tohid boit un thé devant son échoppe de matériel de coiffure. Quelques rares clientes s’arrêtent, demandent les prix et repartent. « C’est tous les jours comme ça, c’est vide. Ils sont où les investissements étrangers ? » Le jeune homme de 23 ans vit encore chez ses parents, faute de pouvoir louer un appartement. « Comment peut-on s’en sortir honnêtement? La plupart des touristes étrangers qui viennent en Iran sont des retraités. Nos retraités à nous font les chauffeurs de taxi pour pouvoir vivre », s’énerve-t-il.

    Cette semaine, le Guide suprême, l’ayatollah Khamenei, plus haute autorité de l’État, s’est exprimé pour la deuxième fois sur ce sujet : « Nous devons écouter, entendre et apporter des réponses à notre portée. »

    Le Figaro

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