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    Pour les chrétiens, deux alternatives et un choix

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    By Sarah Akel on 26 mai 2009 Non classé

    Pour les chrétiens, deux alternatives et un choix
    vendredi, mai 22, 2009

    Par Thomas MORUS

    Il est parfois des moments dans l’histoire des nations où quelques personnes peuvent faire basculer le destin d’un pays dans un sens qui ne servirait pas nécessairement l’avenir collectif. Il est clair que le Liban vit actuellement, avec les prochaines élections législatives, un de ces moments cruciaux. Durant mon bref séjour dans mon pays, j’ai pu entendre les arguments des deux camps : ceux du 14 Mars ainsi que ceux du 8 Mars. Triste polarisation autour d’un mois qui représente le dieu de la guerre !

    Tous les raisonnements que j’ai entendus reposent soit sur des revanches d’un passé que nous voulons dépasser, soit sur des projections de conjectures irréalistes et irrationnelles. Mais ce que j’ai trouvé commun à beaucoup de personnes, c’est la perte de cette principale qualité de l’être humain : la capacité de discernement. J’ai été surpris par le nombre de personnes instruites – médecins, ingénieurs, avocats et autres – qui ont pu perdre cette extraordinaire faculté et accepter de s’aveugler, avec un entêtement inexplicable, pour des motifs sans aucun lien avec la réalité
    Je comprends que les prétendants au jeu, étroit et dénué de vision, de la politique libanaise puissent mettre de côté leur raison et faire prévaloir leurs intérêts personnels aux dépens de ceux de l’avenir de leurs enfants. Ils ont toujours existé sans que notre société n’ait pu engendrer des personnes capables de les remplacer. Mais la question que je me pose, et à laquelle je n’ai pas de réponse, c’est : comment une large frange de la population a pu perdre délibérément la boussole, juste par haine, et pour prendre sa revanche sur certains politiciens ? Je comprends que beaucoup de chrétiens en veulent à la famille Hariri, à Samir Geagea, à Amine Gemayel, à Walid Joumblatt et à bien d’autres encore. On pourrait invoquer plein de raisons, et souvent à juste titre. Mais de là à sacrifier l’avenir parce que ces politiciens ont fait un choix qui est raisonnablement favorable à notre avenir, il faut beaucoup de rancœur. Ces politiciens, quelles que soient leurs erreurs passées, ont fait le choix de l’État de droit (avec toutes ses imperfections actuelles), de la démocratie (même balbutiante), des libertés civiques et de l’économie libérale. Une fois cet État consolidé, nous serons à même d’exiger une meilleure gouvernance au sein de ce Moyen-Orient hautement instable.

    Je m’inquiète de l’état mental de beaucoup de mes concitoyens. Je suis moi-même une personne qui a payé très cher la période Hariri I en perdant mon entreprise et en sacrifiant la plus belle période de ma vie. J’ai beaucoup de réserves sur la gestion de l’État durant cette époque. Mais sacrifier l’avenir de mes descendants afin d’assouvir l’amertume d’un passé représente un pas que je ne franchirai jamais. La raison devrait l’emporter sur les sentiments revanchards et les règlements de comptes anachroniques.

    L’alternative qui nous est offerte est dangereuse et irréversible. D’un simple mouvement de résistance on est passé à un mouvement de changement régional et mondial. Le loup est dans la bergerie, et personne n’en semble conscient. On fait alliance avec le loup pour tuer le renard. L’un vole des poules alors que l’autre bouffe des hommes. Cela va à l’encontre de la logique des alliances. Aucune personne n’est éternelle pour garantir un accord. Surtout lorsqu’il s’agit d’un accord entre un mouvement fortement institutionnalisé, relevant d’une puissance régionale, et un autocrate au comportement dictatorial qui oublie qu’il est finalement… humain. Pourtant, certains prétendront que si ce n’est son premier gendre, ce sera le second qui continuera son chemin (celui de Canossa). Mais, pardieu, est-on sérieux et lucide quand on fait de tels choix ? J’ai bien écouté les justifications de ce camp. Elles reposent toutes sur la phrase suivante : les autres ont été tellement mauvais, des assassins, des pilleurs, des corrompus, etc. Mais cela nécessite-t-il de se jeter dans la gueule du loup après y avoir échappé à plus d’une reprise ? Si certains consentent à être des adeptes du suicide collectif, pourquoi ne pas se contenter tout simplement de faire hara-kiri et cesser d’entraîner avec eux le reste de la population qui cherche à survivre en attendant des jours meilleurs ? Ne paraît-il pas plus rationnel d’accepter que des gens œuvrent pour la paix et la croissance, quitte à se sucrer un peu en passant, plutôt que d’autres qui promettent les guerres indéfinies au nom de principes étrangers à notre réalité, notre culture et à notre existence ? Il semble que la logique de certains consiste à perdre (certainement) le tout au lieu d’accepter de perdre (probablement) une partie.

    Je suis loin d’être un fan de l’époque Hariri I, du système en Arabie saoudite et encore moins du wahhabisme. Mais je suis encore moins fan du style Ahmadinejad et consorts. Nous sommes malheureusement placés devant deux choix : le premier consiste à nous allier à un roi en Arabie saoudite qui essaie tant bien que mal de faire avancer son pays dans le XXIe siècle, avec toutes les contraintes et l’histoire qu’il porte ; le second est celui d’un régime iranien qui voudrait revisiter l’histoire à reculons de l’une des plus importantes et des plus riches civilisations de l’humanité (la civilisation perse). J’ai beaucoup de respect et d’estime pour les Perses, descendants de Cyrus, Darius et Xerxès, ainsi que pour beaucoup de leurs imams chiites, et je suis partisan d’une relation privilégiée avec ce pays, une fois rentré dans la normalité des relations et règles internationales. N’oublions pas les liens qui nous unissent au chiisme iranien, dont le Djebel Amel au Liban fut le premier centre religieux avant de migrer à Najaf (Irak) et ensuite partiellement à Qom (Iran). Nous avons certainement envie de revoir la lumière de la connaissance chiite jaillir de nouveau de notre pays, car elle est potentiellement porteuse de modernité tel que nous avons lu les débats initiés, entre autres, par l’ayatollah Boroujerdi et par le professeur Hashem Aghajari.

    Il y a certainement des luttes ethniques qui sont sous-jacentes à notre conflit, et le Liban ne peut se permettre d’être entraîné dans des conflits où il a plus à perdre qu’a gagner. Gardons en tête cette dimension, car elle est capitale dans la formation et la formulation de nos choix.

    Nous n’avons certes pas les moyens (économiques, politiques et militaires) de libérer la Palestine, et encore moins tous les pays arabes réunis. Israël est une réalité et a peu de chances d’être éliminé militairement. Si un jour, et je dis bien si, il devait être amené à disparaître, ce serait à la suite d’une implosion et non à la suite d’attaques militaires extérieures. Les victoires d’aujourd’hui créeront toujours les parades de demain. Israël cessera d’exister quand les Arabes accueilleront de nouveau les juifs qui en ont émigré et qu’ils leur assureront les mêmes droits et style de vie dont les citoyens occidentaux jouissent. Israël n’est pas viable car il va à l’encontre de la marche de l’histoire. Par contre, son existence est nourrie et son réflexe isolationniste exacerbé par les menaces extérieures qui sont si bien entretenues.

    Beaucoup de Libanais ne sont certes pas contents des alternatives actuelles. On dit que les candidats sont soit trop âgés soit trop jeunes, corrompus, profiteurs, anciens collaborateurs, etc. Toutes ces raisons peuvent être valides, mais pour faire un choix, il s’agit d’examiner les alternatives qui s’offrent. Que représente l’alternative orange, si ce n’est cette alliance contre-nature, scellée entre une puissante armée voulant libérer de force la Palestine et un être qui gère tout à lui seul. L’histoire de la politique est pleine d’exemples de ces alliances qui se terminent quand le plus fort décide de les terminer en signifiant à l’autre : « Winner takes all ».

    Notre mémoire est-elle courte ou voudrait-elle occulter la période précédente de l’occupation syrienne où on voyait la mainmise des services de renseignements syriens sur tous les détails de notre vie quotidienne ? Dans l’échelle de nos valeurs, l’humiliation que nous avons tous subie semble oubliée au profit de slogans vides et prometteurs d’une autre forme d’occupation. Autrefois, nous avons été humiliés, mais nous avions néanmoins sauvegardé notre raison ; actuellement, certains d’entre nous sont devenus masochistes et irrationnels en demandant, et avec insistance, d’être occupés par les mêmes, mais cette fois porteurs de masques qui occultent les vrais personnages.

    J’estime que la probabilité que le jeune Hariri veuille assujettir son pays à l’Arabie saoudite est moindre que celle qui consiste à nous promettre fièrement d’être sous la coupe de la wilayat al-fakih, comme cela a été proclamé à plusieurs reprises. La mission et la vision politiques tombent sous le voile d’une diversion de la taqiya et du kitman.

    Je comprends que les choix sont difficiles à cause d’un passé que nous avons collectivement mal géré. Mais pour une fois, le choix des chrétiens est décisif dans la détermination de l’avenir de leurs enfants. Envisageons l’avenir avec des critères rationnels, tout en nous souvenant de notre passé, sans toutefois le sacrifier pour assouvir les desseins de personnes qui n’ont pas pu réaliser leurs fantasmes durant les périodes noires, alors qu’elles étaient coresponsables de notre recul politique. La plupart des Libanais s’accordent sur un projet de paix, de progrès, de modernité et de refus d’être entraînés dans les conflits des autres. Choisissons ce chemin et nous aurons le temps de demander plus tard des comptes à ceux qui nous déplaisent au sein du 14 Mars. Dans le camp orange, il y a certes quelques personnes que je connais qui seront un jour récupérables au sein d’un nouveau chapitre de notre histoire.

    De grâce, il est encore temps de repenser notre choix. Cela demande beaucoup de discernement, de courage et de dépassement de soi. En sommes-nous capables ? Nous le saurons le 7 juin. Mais entre-temps, essayons de voir l’avenir sous le prisme de l’espérance et non celui de la revanche, de la haine et de l’« ôte-toi de là que je m’y mette ». C’est pour ces témoignages permanents auxquels nous faisons face que nous sommes chrétiens dans ce Moyen-Orient.

    L’orient Le Jour

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