« Rue Castagnary je peux encore héberger du monde », « je peux ouvrir mon appart dans le 20e », « si quelqu’un cherche un abri vers Belleville, prévenez-moi »… Peu après les fusillades qui ont fait de nombreux morts vendredi 13 novembre à Paris, la solidarité s’est organisée rapidement sur la Toile.
Avec le mot-clé #PorteOuverte, de nombreux internautes ont fait part sur Twitter de leur volonté d’accueillir des personnes pour se réfugier en lieu sûr. Avec ses variantes : #PortesOuvertes, #OpenDoor ou #OffeneTüren – en pensant aux nombreux Allemands présents dans la capitale pour le match France–Allemagne.
Un succès tel que les messages véritablement utiles ont été noyés dans la masse. Pour remédier à ce problème, des internautes ont créé des cartes interactives et des sites rassemblant les offres d’abri.
Un bouton Facebook pour rassurer ses proches
Parallèlement, Facebook a activé son service safety check, qui a permis aux Parisiens de rassurer leurs proches en indiquant, d’un clic, qu’ils étaient en sécurité. Une alternative efficace au réseau téléphonique parfois saturé. Ce service, lancé l’an dernier, avait notamment été déclenché en avril après le séisme qui avait frappé le Népal.
Les autorités ont également utilisé les réseaux sociaux pour communiquer, comme la préfecture de police, qui a invité les Parisiens à ne pas quitter leur domicile.
Au fil de la nuit, un nouveau mot-clé est apparu sur Twitter : #RechercheParis, encore très actif samedi matin. Les internautes s’en servent pour publier des photos de leurs proches dont ils sont toujours sans nouvelles, alors qu’ils se situaient dans les zones concernées par les attaques.
Des tirs en direct sur les réseaux sociaux
Vendredi soir, les internautes avaient pu suivre quasiment en direct les fusillades sur Internet, de nombreux témoins ayant fait état des tirs sur Twitter et publié des photos des lieux.
Certains tirs ont même été entendus en direct, retransmis par un utilisateur de Periscope, une application qui permet de diffuser des vidéos en direct. Plus de 2 000 personnes ont regardé simultanément ses images alors qu’il se trouvait aux abords du Bataclan et que de nouveaux tirs ont retenti.
Et comme lors de l’attentat du marathon de Boston, une courte vidéo diffusée sur Vine a tourné en boucle des millions de fois : un extrait de quelques secondes du match France-Allemagne, au moment où retentit une explosion.
Soutien international
Comme ce fut le cas avec le célèbre hashtag #JeSuisCharlie, les messages de soutien ont immédiatement déferlé sur les réseaux sociaux, issus du monde entier, notamment avec le mot-clé #PrayForParis, partagé plus de 3 millions de fois samedi vers 7 heures. Plusieurs images ont également abondamment circulé sur Twitter et Facebook.
Le Monde