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Présidence de la FIFA : cinq candidatures validées, Platini s’agace

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Ils sont actuellement cinq sur la ligne de départ. Jeudi 12 novembre, la commission électorale ad hoc de la Fédération internationale de football (FIFA) a officiellement validé cinq candidatures, déposées avant le 26 octobre dans l’optique du congrès électif extraordinaire de l’instance mondiale, programmé pour le 26 février 2016 à Zurich. Présidée par l’Italo-Suisse Domenico Scala, ladite commission a fait son « casting » à la suite du contrôle d’intégrité effectué par la chambre d’investigation du comité d’éthique de la FIFA.

Dirigeant de la Fédération du Liberia depuis 2010 et privé du soutien de la Confédération africaine de football (CAF), Musa Hassan Bility a vu sa candidature invalidée par la commission électorale. L’instance a indiqué dans un communiqué qu’elle ne rendrait pas publiques les raisons de cette décision. Le prétendant écarté a la possibilité de saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS).

LA CANDIDATURE DE MICHEL PLATINI SERA EXAMINÉE EN JANVIER

Comme il l’avait indiqué en octobre dans une interview au Financial Times, Domenico Scala a mis de côté la candidature du français Michel Platini, président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et favori à la succession du patron sortant de la FIFA, « Sepp » Blatter.

A l’instar du patriarche du foot mondial, l’ex-numéro 10 des Bleus a été suspendu, le 8 octobre, pour quatre-vingt-dix jours par le comité d’éthique de l’instance internationale. Par conséquent, il ne verra sa candidature examinée par la commission électorale ad hoc qu’à l’issue de sa suspension, soit au début de janvier.

Alors qu’il a fait appel de sa sanction, le patron de l’UEFA attend actuellement la décision de la commission de recours de la FIFA avant de saisir le TAS. Dans un communiqué, il « s’étonne » de la « surprenante lenteur »de ladite commission des recours. Entre-temps, le comité d’éthique poursuit ses investigations et pourrait alourdir la peine du Français, accusé de « conflit d’intérêts » par Domenico Scala.

Le 20 octobre, ce dernier avait affirmé que les 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) octroyés en février 2011 par Sepp Blatter au Français n’étaient jamais « apparus » dans les comptes de la Fédération avant le versement. Pour lui, « cela pourrait être considéré comme une falsification des comptes de la FIFA ». Si le dossier Platini reste en suspens, cinq candidats pourront officiellement mener campagne.

 

Lire le récit : FIFA : la candidature (très) compromise de Platini

  • Gianni Infantino, 45 ans, secrétaire général de l’UEFA

Il incarne le « plan B » de l’UEFA en cas de disqualification de Michel Platini. Le 26 octobre, le comité exécutif de la Confédération européenne a lancé son secrétaire général Gianni Infantino dans la course à la succession de Sepp Blatter. Bras droit de Michel Platini depuis octobre 2009, ce polyglotte a gravi les échelons de l’UEFA depuis qu’il a rejoint l’instance en 2000. Jugé ambitieux et peu fiable par ses contempteurs, l’Italo-Suisse de 45 ans a assuré qu’il se retirerait si l’ex-numéro 10 des Bleus était autorisé à se présenter. S’il lorgne davantage la présidence de l’UEFA que celle de la FIFA, le numéro 2 de la Confédération a proposé d’élargir la Coupe du monde à 40 équipes (contre 32 actuellement).

  • Le cheikh Salman, 49 ans, président de la Confédération asiatique de football :

Le Bahreïni est le candidat le plus influent et aussi le plus controversé. Patron de la Confédération asiatique de football (AFC) depuis 2013, le cheikh Salman Al-Khalifa est accusé par plusieurs associations de défensedes droits de l’homme d’avoir contribué à l’incarcération de plusieurs athlètes bahreïnis, torturés car engagés en 2011 dans les manifestations hostiles au pouvoir en place. Agé de 49 ans, le dirigeant de l’AFC a jadis soutenu Sepp Blatter avant de se rallier à Michel Platini. Il a mené, à Doha, des tractations avec Gianni Infantino afin de nouer une alliance. Le cheikh fut un fervent partisan de la candidature du Qatar à l’organisation de la Coupe du monde 2022, dont les conditions d’attribution font actuellement l’objet d’une enquête de la justice suisse.

  • Jérôme Champagne, 57 ans, ancien secrétaire général adjoint de la FIFA

Ce diplomate français avait échoué, en janvier, à se présenter. Cette fois, cet ancien cadre de la FIFA (1999-2010) a réussi à réunir 9 parrainages, « issus de pays de 3 continents » pour se lancer dans la course à la succession de Sepp Blatter. Ancien conseiller et proche idéologiquement du « souverain », le quinquagénaire propose notamment de changer le mode de désignation des membres du comité exécutif de la FIFA. Soutenu par le « roi Pelé », il n’écarte pas l’idée d’un nouveau vote d’attribution du Mondial 2022 si des fraudes sont avérées. « Il y a la jurisprudence du Comité international olympique, qui donne la médaille d’or au médaillé d’argent en cas de fraude du premier », a-t-il glissé, mercredi sur i-Télé, indiquant que les Etats-Unis, candidats malheureux face au Qatar, pourraient rafler la mise in fine.

  • Le prince Ali, 39 ans, président de la Fédération jordanienne

Le 29 mai, il était parvenu à mettre en ballottage Sepp Blatter, lors du 65e congrès de la FIFA. Soutenu par l’UEFA, le prince Ali Ben Al-Hussein avait récolté 73 suffrages contre 133 pour le président sortant, candidat à un cinquième mandat. Patron de la Fédération jordanienne depuis 1999, le demi-frère du roi Abdallah II avait finalement abandonné, assuré de perdre au second tour. Ancien vice-président de la FIFA (2011-2015), il se lance une nouvelle fois dans la course à la succession du Valaisan. Opposé à la candidature de son ancien allié Michel Platini, il se retrouve dans une situation délicate à la suite de la décision du cheikh Salman de se présenter.

  • Tokyo Sexwale, 62 ans, ex-membre du comité de candidature sud-africain à l’organisation du Mondial 2010

Il apparaît comme le « seul candidat extérieur au monde du football ». Mosimo Gabriel Sexwale, dit Tokyo Sexwale, a grandi à Soweto, le township de Johannesburg. Opposant à l’apartheid, il fut partisan l’African National Congress (ANC). Incarcéré de 1977 à 1990 au pénitencier de Robben Island, il fut le compagnon de cellule de Nelson Mandela. En 1994, il devient premier ministre de la région la plus riche du pays, le Gauteng, qui englobe Johannesburg et Pretoria. Ministre du logement de 1999 à 2013, il est par ailleurs devenu un homme d’affaires multimillionnaire. Membre du comité de candidature de la Coupe du monde 2010, il a été nommé en 2012 à la tête du comité antiracisme et antidiscrimination de la FIFA. Il y préside le comité de surveillance IsraëlPalestine. Soutenu par l’icône allemande Franz Beckenbauer, il a récemment condamné les sponsors américains pour leurs appels à la démission de Blatter. De nombreux observateurs estiment qu’il s’est attiré les faveurs du président de la FIFA, constamment soutenu par les pays africains durant son règne.

Le Monde

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