Close Menu
    Facebook Instagram LinkedIn
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Facebook Instagram LinkedIn
    Middle East Transparent
    • Accueil
    • Categories
      1. A la une
      2. Actualités
      3. Opinions
      4. Magazine
      Featured
      à la une Laure Stephan

      Dima de Clerck, historienne : « Au Liban, il règne aujourd’hui une guerre civile sourde »

      Recent
      17 mai 2025

      Dima de Clerck, historienne : « Au Liban, il règne aujourd’hui une guerre civile sourde »

      17 mai 2025

      Les bonnes affaires du président au Moyen-Orient

      16 mai 2025

      La stratégie séparatiste des Emirats arabes unis

    • Contactez nous
    • Archives
    • Inscription
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Middle East Transparent
    You are at:Home»Categories»à la une»Joseph Aoun incarne une nouvelle donne géopolitique au Liban

    Joseph Aoun incarne une nouvelle donne géopolitique au Liban

    0
    By Sibylle Rizk on 11 janvier 2025 à la une
    إستماع
    Getting your Trinity Audio player ready...

    Ce chrétien maronite originaire du sud du pays, favori des États-Unis et de la France, est le cinquième commandant en chef de l’armée à être élu président.

     

    Joseph Aoun est le cinquième commandant en chef de l’armée à accéder à la présidence du Liban. Il aura besoin de ses épaules solides et de sa carrure de combattant, pour exercer ses nouvelles fonctions dans un pays en lambeaux, épuisé par une guerre meurtrière avec Israël et ruiné par plus de cinq ans de crise économique et financière. Après plus de deux ans de vacance à la tête de l’État, il succède à un homonyme, un autre général Aoun, Michel (sans lien de parenté), qui l’avait nommé commandant en chef en 2017. Ce n’est pas seulement parce qu’elle met fin à une longue crise institutionnelle que l’élection de ce militaire de carrière a réveillé parmi les Libanais l’envie de renouer avec l’espoir. Son discours d’investiture suggère une volonté de rupture avec « les guerres, les attentats, les ingérences, les attaques, les convoitises et la mauvaise gestion de nos crises ».

    Le sexagénaire, dont les orientations politiques sont peu connues jusqu’ici, a inscrit son mandat de six ans dans une perspective de renouveau en se présentant comme le « premier président élu après le centenaire de la création de l’État du Grand Liban, en plein bouleversement du Moyen-Orient ». L’élection par le Parlement de ce chrétien maronite – une communauté à laquelle est réservée la fonction – est le résultat d’un forcing diplomatique américano-franco-saoudien. Celui-ci traduit la nouvelle donne géopolitique et le rééquilibrage politique consécutifs aux victoires militaires israéliennes face à l’axe régional soutenu par l’Iran, dont le Hezbollah libanais était le fer de lance, et à la chute du régime de Bachar el-Assad en Syrie.

    Sa première mission est de mettre en œuvre l’accord de cessez-le-feu conclu le 27 novembre dernier. Le texte prévoit le retrait israélien du sud du Liban et le déploiement de l’armée libanaise en lieu et place des combattants du Hezbollah qui doivent livrer leurs armes dans la zone située au sud du fleuve Litani. « Je m’engage à organiser un débat national sur une politique de défense intégrée (…) pour permettre à l’État libanais, je le répète, à l’État libanais, de mettre fin à l’occupation israélienne et d’empêcher de nouvelles agressions », a déclaré Joseph Aoun insistant sur « le droit de l’État à détenir le monopole des armes ».

    Préserver l’entente nationale

    S’ils n’ont pas applaudi comme leurs pairs à ce discours, les députés du Hezbollah et leurs alliés ont voté en connaissance de cause pour le nouveau président qui marque le passage du Liban à une sphère d’influence pro-occidentale. « L’équation a changé. La fonction militaire du Hezbollah au service de l’Iran est terminée. Cela qui ne signifie pas que son rôle politique au Liban l’est aussi. Bien qu’il entretienne de très bonnes relations avec les Occidentaux, Joseph Aoun a toujours pris soin de ne pas susciter l’adversité du Hezbollah », explique Johny Mounayer, un analyste politique réputé proche de l’ancien commandant en chef. Cette résolution à préserver l’entente nationale est l’une des principales convictions du nouveau président, affirme-t-il, de même que son imperméabilité au trafic d’influence qui est au cœur des habitudes politiques libanaises.

    Est-ce que cette réputation de « propreté » suffira à impulser un changement dans la pratique du pouvoir à Beyrouth ? La question est d’autant plus ouverte que le régime politique libanais n’est plus le système présidentiel qui avait permis au général Fouad Chehab de moderniser l’État dans les années 1960. Les réformateurs, qui voudraient faire de Joseph Aoun l’héritier du chéhabisme, doivent composer avec la donne institutionnelle née de l’accord de Taëf, qui a mis fin à la guerre du Liban et donne le pouvoir exécutif au Conseil des ministres de façon collégiale. D’où l’importance de la première décision du nouveau président : le choix du premier ministre et la composition du gouvernement qui doivent obligatoirement tenir compte des rapports de force d’un Parlement aux mains des forces communautaires. « Joseph Aoun est un intrus dans la vie politique », explique Fadi Assaf, fondateur du cabinet Middle-East Strategic Perspective. « Même si ses années à la tête de l’armée l’ont préparé à affronter les intrigues, il est loin d’être immunisé face à une classe politique aguerrie dont il a eu un avant-goût le jour même de son élection : la séance électorale a été pratiquement interrompue entre les deux tours de scrutin pour tenter d’engager avec lui des négociations sur une série de dossiers clés. »

    Presque toutes les félicitations adressées au nouveau président étaient accompagnées de vœux de réformes. La liste des chantiers est extrêmement fournie et l’expérience du général limitée dans des dossiers cruciaux, à commencer par la restructuration du secteur financier et des finances publiques.

    Des défis gigantesques

    Les engagements annoncés dans son discours d’investiture ont cependant été bien accueillis, que ce soit en faveur d’une nouvelle loi sur l’indépendance de la justice ou sur l’abolition du secret bancaire absolu qui continue de favoriser au Liban toutes sortes de délits et de crimes, ainsi que l’évasion fiscale à grande échelle. Face à des défis gigantesques, c’est la personnalité du chef militaire originaire du sud du Liban qui est mise en avant par certains de ceux qui l’ont côtoyé. « C’est un homme humble, à l’écoute, avec la volonté de servir plutôt que de se mettre en avant. Il sait s’entourer et inspirer confiance », témoigne le président de l’Ordre de Malte au Liban, Marwan Sehnaoui, qui collabore avec l’armée depuis des années sur de nombreux projets humanitaires.

    Face à l’effondrement du pouvoir d’achat de la solde des militaires après la crise de 2019, la façon dont le commandant en chef de l’armée a maintenu la cohésion de la troupe, notamment grâce à des aides financières étrangères, montre « sa capacité à apporter des solutions concrètes, à anticiper, et préserver la confiance dans l’institution », estime Lamia Moubayed Bissat, présidente de l’Institut des Finances Basil Fleihan, en charge de plusieurs programmes de formation des officiers. Et d’ajouter : « Joseph Aoun est un véritable leader. Il incarne la réussite des institutions là où les politiques ont échoué de manière désastreuse.»

     

    Le Figaro

    Share. Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link
    Previous ArticleHommage à Joe Tarrab
    Next Article Le conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron présente sa démission
    S’abonner
    Notification pour
    guest

    guest

    0 Commentaires
    Le plus récent
    Le plus ancien Le plus populaire
    Commentaires en ligne
    Afficher tous les commentaires
    Flux Articles récents en anglais
    • The Pope and the Vatican: Divine Right or Male Monopoly? Elderly Men Excluding Women and Youth in the Name of Heaven 13 mai 2025 Rezgar Akrawi
    • Leo is America’s first pope. His worldview appears at odds with ‘America First.’ 10 mai 2025 POLITICO
    • Most U.S. Catholics Say They Want the Church To Be ‘More Inclusive’ 5 mai 2025 Pew
    • As Church awaits a Conclave, President Trump puts up picture of himself as next Pope 4 mai 2025 Charles Collins
    • ‘Papabile’ of the Day: Cardinal Pierbattista Pizzaballa 29 avril 2025 John L. Allen Jr.
    Flux Articles récents en arabe
    • الصفقات الجيدة للرئيس في الشرق الأوسط 17 mai 2025 جورج مالبرونو
    • الاستراتيجية الانفصالية لدولة الإمارات العربية المتحدة 16 mai 2025 جان ـ بيار فيليو
    • الصين تختبر قوتها العسكرية في المواجهة بين الهند وباكستان 16 mai 2025 هدى الحسيني
    • السفير السابق في دمشق، روبرت فورد: «الشرع هو الأداة الأفضل لأميركا ضد “داعش» 15 mai 2025 خاص بالشفاف
    • جنوب آسيا يخلط الأوراق مجددا 14 mai 2025 د. عبدالله المدني
    19 septembre 2013

    Réflexion sur la Syrie (à Mgr Dagens)

    12 octobre 2022

    Putain, c’est compliqué d’être libanais

    24 octobre 2022

    Pourquoi je ne vais pas à Beyrouth

    10 janvier 2025

    D’un aounisme l’autre: lettre ouverte à Michel Aoun, ancien président de la République

    21 mars 2009

    L’AYATOPAPE

    Commentaires récents
    • نبيل الذوق dans Gouvernement Libanais: quand le pouvoir exécutoire rentre chez lui
    • Michael dans Nawaf Salam, le pari impossible d’un changement introuvable ?
    • أنطوان قربان dans Pourquoi Lokman, maintenant ?
    • Yves Montenay dans La Girouette Française et la fin de la Francophonie
    • Yves Montenay dans La Girouette Française et la fin de la Francophonie
    Soutenez-nous
    Donate
    © 2025 Middle East Transparent

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.

    wpDiscuz
    loader

    Inscrivez-vous à la newsletter

    En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions et notre politique de confidentialité.

    loader

    Subscribe to updates

    By signing up, you agree to our terms privacy policy agreement.

    loader

    اشترك في التحديثات

    بالتسجيل، فإنك توافق على شروطنا واتفاقية سياسة الخصوصية الخاصة بنا.