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Il apparaît in fine que l’accord de Doha (2008), obtenu sous la contrainte des armes après les événements sanglants des 7, 8 et 9 Mai 2008 à Beyrouth et dans la Montagne, a été une sorte de néo-accord du Caire, une cession officielle de souveraineté de la part de l’ensemble des acteurs libanais au Hezbollah.
Cette cession s’est traduite par la conquête progressive des institutions libanaises par le Hezbollah, la création d’hérésies constitutionnelles pour conforter sa domination au sein de ces dernières, la mise au pas et l’effondrement de ses adversaires politiques en profitent de leurs divisions internes et des enjeux de pouvoir, et, enfin, la consolidation de son arsenal militaire au milieu de la population civile, que ce soit dans les villes ou les campagnes.
L’invasion israélienne avait mis fin, dans la pratique, à l’accord du Caire, avec la déroute de l’OLP en 1982.
L’invasion israélienne de 2024 a mis fin, dans la pratique, à l’accord de Doha (renforcé par les effets de l’accord sur le nucléaire conclu par Barak Obama avec les mollahs de Téhéran en 2015). La structure du Hezbollah qui a dominé le pays entre 2006 et 2024 est considérablement affaiblie.
L’invasion israélienne s’est terminée par l’accord du 17 Mai, son échec subséquent, l’occupation du Liban-Sud jusqu’en 2000, une succession sans fin de guerre intestines et la cession du Liban, avec l’accord de la communauté internationale, aux forces d’occupation syriennes entre 1990 et 2005.
L’invasion de 2024 se terminera-t-elle par :
. un néo 17 Mai permanent ?
. la création d’une zone-tampon, surveillée par des moyens technologiques et non par une présence militaire physique, de plusieurs kilomètres par Tel-Aviv tout le long de la frontière libano-syrienne pour empêcher toute possibilité d’atteindre le territoire israélien à partir du Liban ?
. partant, la condamnation quasi-permanente des villages détruits du Liban-Sud jusqu’à nouvel ordre, avec le drame que cela induit au niveau des populations déplacées ?
. de nouvelles querelles intestines dues aux conséquences sociales, économies et politiques de cette situation chaotique ?
. ou encore, éventuellement, comme cela est proposé dans certains cercles arabes et israéliens, un retour éventuel de l’influence syrienne au Liban avec sa ribambelle de symboles politiques ?
• La grande majorité des Libanais ne veut plus de solutions bancales qui porteraient atteinte à sa souveraineté, à sa stabilité, à sa paix :
. elle ne veut pas d’une nouvelle occupation ou tutelle, qu’elle soit israélienne, iranienne, syrienne ou autre.
. elle ne veut pas d’un retour à l’hégémonie du Parti de Téhéran, que certaines parties internationales essaient actuellement de remettre sur pied et de sauver pour leurs intérêts propres.
. elle ne veut plus d’hérésies constitutionnelles justifiant toutes les avanies.
. elle ne veut plus de guerres civiles et de nouveaux cycles de violence.
. elle ne veut plus vivre dans la servitude, l’instabilité, l’impunité, l’injustice, l’insécurité, la misère, la corruption que tout cela induit.
. et, surtout, elle ne veut plus que son pays serve d’arène de luttes, de carte de négociation et de boîtes aux lettres pour les intérêts des autres. Encore moins de chair à canon ou de « victime collatérale ».
. elle aspire à un pays souverain, indépendant, libre, neutre, démocratique, juste, stable, paisible, prospère, respectueux de ses engagements internationaux et de sa Constitution, dirigé par des gens intègres et transparents, capable de gérer convenablement son pluralisme en développant ses mécanismes de vivre-ensemble, de rayonner de nouveau à tous les niveaux, surtout sur le plan culturel, économique et financier, et de refonder le pays sur de nouvelles valeurs morales.
Elle veut vivre normalement, en somme.
Cela est-il possible ?
Oui.
Mais pour pouvoir influer sur la situation, il faut commencer par prendre la décision d’exister.
Cela n’est possible qu’à travers une prise de conscience manifeste et la mise en place d’une opposition plurielle, transversale, unie, crédible, capable de s’élever au-dessus des tentations du pouvoir et des égos surdimensionnés, et de prendre en mains son destin.
Tout reste possible, pour aller vers le meilleur – et, surtout, éviter le pire.
Il va falloir enfin mûrir, devenir autonomes et responsables – et prendre notre destin en mains.
يعبر الكاتب عن مشاعر غالبية اللبنانيين المغلوب على امرهم سواء من امراء الميليشيات الذين تولوا الحكم بعد اتفاق الطائف، او من الذين ساهموا في انتشار الفساد المعمم على كل شيء في البلاد. ولكن تبقى المعضلة غياب القيادات من صنف رجال الدولة بعد ان حالَ امراءة الطوائف الاميون دون بروز قيادات ونخب سياسية جديدة تكون قادرة على الاضطلاع بمهمة النهوض المرتقبة.
للاسف يبدو ان حزب الله قد خسر آخر معاركه ولكن ما من مشروع مقابل ليربح. حتى مشروع الدولة القوية غير متوفر