Le défi auquel nous sommes dorénavant confrontés est de savoir si nous pourrons réussir ou non
Par Bassem Abdel-Rahman, al-Rai du 13 août 2016
Le 11 août dernier, le ministre de l’Information et de la Jeunesse du Koweit, Cheikh Salman al Humoud a inauguré la stratégie de la commission générale de la Jeunesse et assurant que les jeunes Koweitiens ne se laisseront pas affecter par une suspension sportive, ni par des intérêts personnels.
Le dernier développement après la suspension des activités sportives koweitiennes au niveau international, la victoire du Koweitien Fehaid Al-Deehani, qui a emporté la médaille d’or olympique dans la compétition du double tir trap, a suscité de la part du ministre le commentaire suivant confié à al-Rai : « Le gouvernement se prépare à mettre en application la loi n° 34 qui permettra de tourner la page dans nos relations avec les organisations et les fédérations internationales. « Il importe beaucoup, a ajouté le ministre Al-Humoud, de faire évoluer le sport, car le développement et la réforme de l’activité sportive sont un devoir national que nous assumons, et dont le gouvernement est pleinement conscient. En effet, le sport ne se réduit pas à des compétitions olympiques, c’est un moyen important de développer les sociétés dans tous les domaines. La dimension propre à la jeunesse s’exprime par la mobilisation de l’ardeur et de l’énergie des jeunes dans des activités sportives importantes. Dans le passé, les initiatives étaient nombreuses et les budgets importants, mais ils n’ont pas permis d’atteindre les objectifs requis. »
Le ministre ajoute : « Avant qu’on nous impose une suspension injustifiée, la situation du sport koweitien n’était pas satisfaisante, et les équipements étaient dans un mauvais état. Les performances de nos équipes, au niveau tant national que régional et international, n’était pas à la hauteur des investissements de l’Etat ; ce qui nous a poussés à développer le sport pour tous, le sport de loisir et de détente, autant que le sport de compétition. Cela signifie que le problème dépasse de loin la question des financements. »
Le ministre martèle : « Nous ne passerons pas notre temps à nous battre pour des sièges et des positions. Ce qui nous intéresse particulièrement est d’inscrire la vision de l’avenir sportif telle que la défend le Conseil des ministres, dans un plan programmatique. » Dans le même temps seront respectées les conventions internationales, la charte olympique, les règles sportives internationales, communes. « Cependant, ajoute Cheikh Al-Hammoud, nous sommes un Etat souverain, quant aux organisations internationales, elles ont leurs propres règlements, et il n’est pas acceptable que l’une des parties impose son point de vue à l’autre partie. »
Sur la suspension sportive contre le Koweit, le ministre considère qu’elle a été décidée de façon injuste et sans raison claire. « Nous avons tout fait pourtant. Nous nous sommes rendus à Lausanne avec notre groupe d’experts juridiques, mais en arrivant là-bas, nous avons eu la surprise de découvrir que les points litigieux soulevés, qui avaient été adressés depuis le Koweit, étaient erronés. »
Malgré cela, nous avons demandé q’une réunion se tienne avec nos experts, ce qui a été refusé. Il fut alors décidé la suspension illégitime de nos activités, le 17 octobre par la Fifa et le 27 octobre par le Comité olympique international. Cependant, le Koweit tient à conserver de bonnes relations et à faire lever la suspension qui avait été décrétée. « Notre seul but est de faire appliquer la justice et lever la suspension sportive. »
Le ministre ajoute : « Dès le début, les représentants de l’Etat au sein des organisations et des fédérations internationales se sont parfaitement entendus avec leur gouvernement et ces organisations n’ont pas réussi à stopper l’activité sportive koweitienne. Mais ce qui est anormal, c’est que ce sont des gens de l’intérieur qui ont, pour des raisons personnelles, réussi à retourner ces organisations contre le Koweit. Il en résulta ce qu’on voit aujourd’hui : nos sportifs ont été privés de porter le drapeau du Koweit aux Olympiades de Rio de Janeiro. Il s’agit là d’une attitude bien étrange, d’autant que les documents et les rapports que nous avons réussi à obtenir et qui étaient adressés aux organisations internationales et aux tribunaux sportifs suisses ( ) étaient des plaintes écrites et des documents expédiés du Koweit huit mois avant la suspension. »
Le ministre exprime son étonnement. « Comment peut-on accuser le gouvernement d’avoir œuvré à cette suspension ? C’est illogique… et injuste. Si nous ne mettons pas au premier plan l’intérêt du Koweit, il n’y aura pas de solution au problème. Nous souhaitons que soit conforté et poursuivi ce que Fehaid Al-Deehani a réalisé. La jeunesse koweitienne est bien plus forte qu’une suspension ou que le jeu d’intérêts personnels. »
Et le ministre de conclure : « Le défi est aujourd’hui de savoir si nous pouvons. Oui, nous pourrons ».