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    You are at:Home»Le frisson des réconciliations funèbres

    Le frisson des réconciliations funèbres

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    By Sarah Akel on 15 janvier 2010 Non classé

    « Lorsque les haines ont éclaté, toutes les réconciliations sont fausses.» – Denis DIDEROT

    Il suffit de contempler les images de ces rituels dits de réconciliation pour se rendre compte de leur fausseté. Non seulement il y a erreur sur la marchandise mais il y a tromperie sur la nature même de l’événement. Mais au fait, qui se réconcilie avec qui ? Et pourquoi ?

    Peut-on, avec une incroyable désinvolture mensongère, appeler réconciliation ce qui est, par nature, une peu glorieuse capitulation ? Une reddition sans conditions ? Quand les haines sont si longues et si tenaces, quand les frayeurs provoquées par la force brutale et les rancœurs qu’elle suscite, quand on a le revolver sur la tempe, qui croit-on tromper en appelant réconciliation le fait de s’aplatir devant l’adversaire ? Au nom de l’unité nationale dîtes-vous ? Vous prenez le citoyen pour un incorrigible niais ?

    Réconciliation agonique

    Ils se sont réconciliés ; ils vont se réconcilier ; ils se réconcilient. Telle est la dernière rengaine à la mode. On nous montre des images lugubres de notables et de dignitaires religieux vêtus de noir, aux visages figés, empesés dans des tenues de cérémonie qui les étouffent ou les étranglent et qui se font face comme chiens de faïence ou comme la foule de ces mondanités dites des condoléances qui accompagnent un deuil. Et on veut nous faire croire qu’un cérémonial aussi tristement funèbre est le signe visible du dépassement de la haine viscérale, du spasme des entrailles qui depuis la nuit des temps fait que chaque tribu libanaise hait toutes les autres. Un tel cérémonial, qui consacre le fait tribal, ne peut pas être appelé réconciliation. Comme l’écrit La Bruyère : « Les haines sont si longues et si opiniâtres que le plus grand signe de mort, chez un homme malade, c’est la réconciliation ».

    Ce que traduisent ces cérémonies va bien au-delà de la simple hypocrisie, de la vulgaire insignifiance, de la fourberie paysanne, de la scélératesse intellectuelle ou de l’outrecuidante imposture. Ces réconciliations sont la preuve, s’il en fallait encore une, que le malade est bel et bien mort ou qu’il est en voie de rendre son dernier souffle. Ce malade à l’agonie s’appelle Liban ou, du moins, la cité libanaise. Et ce ne sont pas l’afflux de touristes et l’euphorie des chiffres d’affaires d’établissements financiers qui diront le contraire. Le Liban n’est point une simple officine de loisirs pour de riches désœuvrés ou une galerie marchande pour spéculateurs à la moralité douteuse. Le Liban, traditionnellement enclos de tribus qui ont oublié pourquoi elles se haïssent autant, avait toutes les chances d’accéder à la construction d’un espace public citoyen mais il les a toutes perdues et il est devenu, à l’heure actuelle, une contrée de non-droit tant sur le plan interne que sur le plan international.

    Un pays de non-droit

    Sur le plan interne, il n’existe plus aucun mécanisme constitutionnel et démocratique qui permette d’exprimer la légitimité d’un peuple souverain. L’Etat lui-même, à cause du comportement des hommes qui en assument la responsabilité, est devenu en quelque sorte l’ennemi du peuple. A partir du moment où on présente le non-respect de la volonté populaire, exprimée par un vote que rien ne vient entacher, comme étant le signe de la sagesse même désirée par l’unité nationale ; on ne fait qu’exprimer une logique détestable et monstrueuse, celle de cette démocratie dite consensuelle qui est à la démocratie ce qu’une tumeur cancéreuse est à un corps sain. Et c’est au nom de cette logique mortifère que le Liban se met, sur le plan international, au ban des nations. Il ne sert à rien de pleurnicher sur le sort du citoyen libanais traité comme un vulgaire pestiféré dans les grands aéroports internationaux. Quand l’Etat libanais cessera de couvrir les entorses à sa propre souveraineté, quand des pans entiers du sol national cesseront d’être cloisonnées hors du champ du pouvoir du peuple et de l’Etat, les autorités libanaises pourront alors donner des leçons à qui elles veulent.

    En attendant, il est bon d’observer que les forces des ténèbres tribales célèbrent leurs rituels funèbres de réconciliation dans des banlieues et non en ville. Par peur du ridicule, sans doute, ces notables d’un autre âge n’ont pas osé venir au grand jour, en plein cœur de Beyrouth, se livrer à leur mascarade face à Samir Kassir ou aux pieds du monument aux martyrs de l’indépendance ou encore sur la tombe de Rafic Hariri et de ses compagnons. Ces prédateurs et ces rapaces de la chose confessionnelle n’osent pas se présenter au cœur du cœur du Liban libre, souverain et indépendant ; sur cette Place des Canons ou des Martyrs qui résonne encore de la voix assourdissante de Gibran Tueni dont le serment, que personne n’oublie, avait définitivement scellé la réconciliation du peuple libanais avec lui-même un certain 14 mars 2005.

    Les simulacres actuels de réconciliation ne font que traduire la dissociation schizophrénique du grand malade libanais, celle qui dresse un abîme entre une caste politique détestable car minée par la logique cancéreuse et le peuple réconcilié avec lui-même. Cet abîme sera-t-il comblé un jour ? On le saura dans les urnes, là où le peuple attend la brochette de fauves qui ont usurpé sa volonté.

    acourban@gmail.com

    * Beyrouth

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