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    You are at:Home»Le voile n’est pas une obligation religieuse

    Le voile n’est pas une obligation religieuse

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    By Sarah Akel on 18 janvier 2010 Non classé

    La différence entre le hidjab et le niqab réside dans une variation, le premier ne couvrant que les cheveux, le second également le visage. Indé­pendamment de ces différences, nous essaierons ici d’aborder le voile sous le seul angle de l’histoire des mentalités, selon les conditions sociologiques et historiques qui l’ont accompagné. L’observateur est souvent dérouté par la situation dans les pays musulmans. Il ne sait pas si le voile est une obligation religieuse – au même titre que la prière, le jeûne et la profession de foi – dont l’abandon entraîne l’excommunication ou un phénomène sociologique qui apparaît à un moment donné, puis disparaît, puis réapparaît à nouveau. A supposer que le voile soit une obligation religieuse, pourquoi dans ce cas les musulmans l’ont-ils délaissé à certaines époques, chose qui n’est pas arrivée à d’autres obligations, inébranlables celles-là ? S’il faisait effectivement, véritablement et indubitablement partie de la religion, pourquoi n’est-il pas affirmé en tant que norme au même titre que les autres obligations ? C’est peut-être parce qu’il s’agit d’un phénomène sociologique relatif aux conditions sociales, économiques et politiques. Dans ce cas, il est logé à la même enseigne que les autres modes vestimentaires, variables selon les cultures et les époques. Avant la conquête musulmane, la femme égyptienne allait cheveux au vent et parée d’accessoires de beauté. Elle participait au processus de production, les pieds dans la boue, accompagnant son mari dans les champs, entretenant les canaux d’irrigation ou régulant leur débit en compagnie des autres paysans. Les conditions de travail étaient telles que le voile aurait entravé le travail agricole. Ce n’était pas une honte, ni une tare, ni même quelque chose qui attirait l’attention qu’une femme découvre son sein pour allaiter son enfant au marché. Ou qu’elle montre ses cuisses en pétrissant la glaise ou en lavant les vêtements au bord du Nil. Cette situation a duré après la conquête musulmane, compte tenu des conditions économiques. C’est seulement parmi les classes possédantes, plus aisées et qui n’avaient pas besoin de travailler de leurs mains pour vivre que les femmes portaient le voile. Ce mimétisme avec l’envahisseur arabe était un moyen d’affirmer leur statut social.

    L’Egypte a subi d’autres invasions, dont certaines plus rigoristes, que ce soient celles des Fatimides chiites, des Ayyoubides sunnites, des Mamelouks ou des Ottomans, mais la paysanne ne partageait pas les habits de la classe dirigeante. Quant à la classe moyenne, elle cherchait à se rapprocher de l’aristocratie. Les femmes des commerçants ou des grands propriétaires se sont revêtu le visage d’un fin tissu trans parent, appelé bicha. A l’époque de la colonisation ottomane, le bicha s’est réduit à quelques fils entrecroisés qu’on appelait yechmek. Il ne cachait rien, mais faisait partie des attributs d’un statut, au même titre que les bijoux en or.

    Lors de la révolution de 1919, menée par la classe moyenne, l’égalité des citoyens a été déclarée. Le voile, signe de classe, n’était plus de mise. La plupart des pays arabes et musulmans ont suivi l’exemple, conformément à une volonté affichée et formulée par le penseur de la nahda [mouvement de renouveau intellectuel arabe de la fin du XIXe siècle]et éminent militant des droits des femmes Qasim Amin et, bien sûr, par Hoda Shaarawi, la femme qui a publiquement enlevé son voile [en 1923], un geste qui poussera l’ensemble des Egyptiennes à faire de même. C’est donc la société qui a voulu que le “sexe faible” sorte de l’espace protégé et intime de la vie privée pour participer à la vie publique, concourant aux côtés des hommes à la construction de la patrie. Cela a constitué, jusqu’à une date récente, l’une des grandes fiertés de la révolution de 1919. Les historiens parlent à ce propos de “l’époque du renouveau et des Lumières”, dont l’influence a dépassé les frontières de l’Egypte. Ainsi, dans les pays voisins, de nombreuses femmes, et notamment les étudiantes, ont elles aussi enlevé le voile.

    Si le voile était un élément essentiel de l’islam, celui-ci se serait effondré le jour où les femmes égyptiennes – et, plus généralement, arabes – l’ont enlevé. Ce qui mérite également d’être souligné, c’est que le renoncement au voile a eu lieu lors de la période du renouveau et des Lumières, tandis que la reprise du port du voile va de pair avec la décadence de la nation arabe et se produit à l’époque des régimes militaires, qui, en établissant leur tyrannie au nom des causes nationales, ont provoqué des défaites historiques et un désenchantement si violent qu’il a entraîné des réactions tout aussi violentes, à savoir l’islam politique et terroriste. Celui-ci avait besoin pour s’imposer de symboles tels que le voile, dont le retour est allé de pair avec l’essor pétrolier. C’est ce qu’on appelle la sahwa [l’éveil], un mouvement au parfum de pétrole et à l’esprit aussi sec et rude que le désert d’où il vient.

    On voit avec quelle facilité tout un peuple passe d’un consensus social à un autre, de l’adoption d’un vêtement à son rejet. Si un peuple fait une chose et son contraire à quelques années d’intervalle, cela signifie qu’il est perturbé et incertain sur la voie à suivre. Il ne va jamais jusqu’au bout et ne fait jamais de pas en avant sans ensuite en faire autant en arrière.

    Cette valse-hésitation prouve que les musulmans ne sont plus sûrs de rien. Nous savons parfaitement pourquoi nos mères et grands-mères ont piétiné leur voile en public. A l’époque, les idées des Egyptiens étaient ouvertement laïques. Ils voulaient qu’un contrat social affirme que la patrie est commune à toutes les communautés et confessions, que tous les citoyens sont égaux en droits et en devoirs. Ils voulaient un Etat moderne avec des institutions civiles et un système parlementaire au sein duquel la volonté populaire aurait pu imposer des alternances entre des partis politiques forts. Bref, il s’agissait d’emprunter le modèle occidental, qui était jugé supérieur malgré le rejet du colonialisme, qui, en 1919, dominait le pays. C’était une volonté collective de s’accrocher au train de la modernité des pays développés. Ce qui est étrange, c’est que le voile fait son retour quand la nation est vaincue et humiliée, au moment précisément où elle aurait besoin de respirer un air de liberté afin de sortir de son marasme, de son sous-développement et de l’insoutenable défaite de sa civilisation.

    Traduit par Courrier International

    L’article en arabe sur Shaffaf:

    سيد القمني: أبعاد ظاهرة الحجاب والنقاب (1 من 4): البُعد التاريخي

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