Notre cauchemar romantique du quotidien
« Sans la liberté de blâmer sans vulgarité, il n’est point d’éloges vertueux. La dérision n’est pas une figue de style au profit du « Ni-Ni » mais l’obligation du parler vrai, le fondement du dialogue démocratique. « Le pessimiste se condamne à l’inaction » disait Goethe. Il y a toujours des raisons d’espérer car même l’enfer est pavé de bonnes intentions. Si la modestie est une vertu nécessaire à ceux à qui le ciel à donné de grands talents, que peut-on dire de nos dirigeants qui osent faire paraître un orgueil, qui déshonorerait le plus grand des hommes !!! »
Près de la dixième partie du peuple est réduite à la mendicité et elle mendie effectivement ; des neuf autres parties il y en a au moins cinq qui ne sont plus en état de faire l’aumône…
Quelle belle société que celle-ci où les inégalités sont insupportables !! L’esprit grandi naturellement et la volonté aime aussi arbitrairement, de telle sorte que faute de vrais réformes il faut que l’on s’attache aux fausses promesses, laissant ainsi le peuple dans le dénuement le plus intolérable. La sotte vanité jointe avec l’ambition sont les deux pivots sur qui aujourd’hui roulent notre vie citoyenne.
Voilà bien un homme d’espérance que celui-là !!!
Le dénigrement à la boutonnière, Il défend sa médiocrité par la surenchère, ulcéré de n’être que peu de chose, Il hérisse ses propos de critères sévères, et l’amertume et le sarcasme sont les qualités premières à l’assurance de son répit.
Ces relations avec la vie !… Il ne récolte que des désirs refoulés et un profond mépris. Il transpire volontiers l’aigreur et ses allusions sont sans âmes mais toujours affirmées. Comme Il se doit d’être un mondain bavard pour des éloges sournois et fanfaronnés, Il ne fait jamais dans le détail.
Sa réflexion ne rime plus avec la raison. Même si la nature est tout de même supérieure, elle qui nous fait blond, brun, petit, grand, beau, gros ou laid de l’extérieur, mais aussi, honnête, envieux, désintéressé, avide courageux ou ladre de l’intérieur. Toutes ces singularités qui font l’individu et qui nous sont données sans règles ni rigueur… La création est ainsi faite, que le libre arbitre des chromosomes, n’a pas d’équation fondamentale.
La classe est une référence qui ne s’’achète pas avec son Rang social. On ne critique pas forcément ceux qui ont des vices congénitaux reconnus, mais on méprise volontiers tous ces « bling-bling » d’artifice qui n’ont que bien peu de vertus. Les hommes sont ainsi faits, que nous nous consolons volontiers de la disgrâce de nos amis, lorsqu’elle nous sert à signaler notre tendresse excessive, devant leurs moindres soucis.
L’amour de la gloire, la crainte de la honte, l’envie irrésistible de la fortune, notre obsession de rendre commode notre quotidien et notre fébrilité à concrétiser nos vies sont devenues nos « crédos » journaliers. Notre grand courage à abaisser les autres avec délicatesse et perfidie, tout en les flattant, l’apaisement de nos angoisses et de nos attentes dans la médiocre sinécure du quotidien, sont malheureusement les attributs du succès, de l’individu moderne, recettes au combien surannées mais toujours aussi célèbres chez les hommes déloyaux mais toujours bien nés.
Moi-même me laissant par snobisme entraîner dans ces divagations, je feins avec un peu de volonté d’y trouver de l’esprit et du pathétique. Je ressens finalement avec beaucoup de laxisme, quelques biens belles émotions qui font dans mon cœur de patriote ces ravages du rêve romantique.
Sans vouloir y croire, je me laisse bercer par ces complaintes sans saveurs, qui de nos élites sont les refrains, sans prendre en compte ma réelle complaisance, à accepter, qu’ils nous fabriquent sans émotions un bien vilain destin !
EPILOGUE
Messieurs les grands apôtres, laissez moi vous dire ces simples mots :
« L’humilité cette grande qualité que l’on vous reconnaît si bien, n’est en fait qu’une feinte très habile pour protéger le lien qui nous permet d’avantager les uns en décourageant les autres et donner à vos privilèges l’étrange image des pouvoirs qui sont les vôtres ».
« Nicolas tant mieux et François tant pis »
« Lorsque deux hommes s’associent, il y en à toujours un qui se fait porter par l’autre » ! disait le Général de Gaulle :
Le mythe du complot fait-il toujours recette ?.. Cherchez l’erreur !!!!