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    Tortures en Syrie : procès en France contre des responsables du régime

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    By Libération on 5 avril 2023 à la une

     Luc Mathieu

    Depuis près de dix ans, Obeida Dabbagh, ingénieur franco-syrien, ne pense qu’à ça : les disparitions, puis les assassinats sous la torture, de son frère Mazzen et de son neveu Patrick dans une geôle de Damas. Dix ans à ressasser et tenter d’imaginer leurs souffrances, dix ans à se battre pour que les responsables de leur calvaire ne restent pas impunis. Mardi, Obeida Dabbagh a obtenu une victoire plus que significative : le pôle crimes contre l’humanité et crimes de guerre du tribunal de Paris a annoncé que trois hauts dignitaires du régime de Bachar al-Assad seront jugés aux assises pour les morts de Mazen et Patrick, tous deux franco-syriens. «C’est un acte fort, un message envoyé aux responsables syriens. Ils finiront par payer, dit Obeida Dabbagh. J’espère que cela déclenchera d’autres poursuites d’autres victimes de leurs exactions.» «La satisfaction est immense. Ce procès visera le cœur du pouvoir, la garde rapprochée de Bachar al-Assad», ajoute Clémence Bectarte, avocate de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), qui s’est portée partie civile.

     

    Le procès pour «complicité de crimes contre l’humanité et de délits de guerre», qui pourrait se tenir l’année prochaine, vise trois personnalités de l’appareil sécuritaire syrien : Ali Mamlouk, directeur du Bureau de la sécurité nationale, Jamil Hassan, ex-directeur des services de renseignement de l’armée de l’air, et Abdel Salam Mahmoud, qui dirigeait la branche investigations de ces mêmes services.

    Des traces sur le cou et le corps

    L’affaire remonte au 3 novembre 2013. Peu avant minuit, des soldats et un officier des services de renseignement de l’armée de l’air frappent à la porte de la maison de Mazen Dabbagh dans le quartier de Mezzeh, dans l’ouest de Damas. Ils veulent son fils Patrick, étudiant en deuxième année de psychologie, pour disent-ils, «quelques heures». Le lendemain, à peu près à la même heure, ils reviennent. Cette fois, c’est Mazen, qui travaillait alors au lycée français de Damas, qui est emmené. Ils arrêtent aussi son beau-frère, venu voir en voisin ce qu’il se passait.

    Ce dernier, libéré le 6 novembre, racontera comment ils sont restés quatorze heures debout, tête baissée et mains attachées dans le dos, dans une cellule du centre de détention des services de l’armée de l’air de l’aéroport militaire de Mezzeh. Patrick, conduit auprès de son père, porte des traces sur le cou et le corps. Il lui confirme qu’il a été torturé. Les trois hommes sont séparés le 5 novembre. Quand il s’éloigne, le beau-frère de Mazen l’entend crier depuis sa cellule «J’étouffe, j’étouffe».

    Dès qu’ils sont mis au courant, Obeida Dabbagh et sa femme Hanane multiplient les démarches. En France, ils contactent des parlementaires, dont Jean-Pierre Vial, sénateur Les Républicains, et Thierry Mariani, alors député des Français de l’étranger, qui soutiennent Bachar al-Assad. Ils sollicitent l’Elysée et le Quai d’Orsay. «Ils m’ont répondu, mais n’ont rien fait. Je leur en veux, ils auraient pu intervenir, Mazen et Patrick étaient français et les services de renseignement des deux pays avaient gardé des contacts», dit aujourd’hui Obeida.

    Les tentatives en Syrie ne donnent rien de plus. En août 2015, Abdel Salam Mahmoud, l’un des trois dignitaires mis en accusation par le tribunal de Paris, extorque 15 000 dollars à la famille en échange d’une rencontre qui ne viendra jamais avec les disparus. Lorsque l’argent est versé, il annonce que les deux hommes sont morts et réclame une nouvelle fois de l’argent pour délivrer les certificats de décès.

    Obeida Dabbagh n’aura la confirmation qu’en août 2018 qu’ils sont morts en détention. C’est le régime qui le reconnaît, à la faveur d’une liste officielle. Mazzen aurait succombé le 25 novembre 2017, Patrick le 21 janvier 2014, des dates invérifiables. Tous deux auraient été victimes d’une crise cardiaque.

    Plus de 20 rescapés ont témoigné

    La justice française a, elle, été saisie en octobre 2016 par la famille Dabbagh et la FIDH, avec le soutien du Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression. Obeida est auditionné trois fois. Plus de 20 rescapés des geôles syriennes ont également témoigné. Ils ont détaillé aux magistrats les cellules de l’aéroport de Mezzeh censées être individuelles mais où s’entassaient en réalité entre 4 et 16 détenus, l’ancienne piscine vidée dans laquelle étaient parqués 200 prisonniers. Ils ont raconté les coups durant plusieurs heures d’affilée, les tortures, les simulacres d’exécution, les humiliations, les maladies faute de soin, le manque d’eau et de nourriture. Ils ont décrit le rôle central d’Abdel Salam Mahmoud et de ses chefs hiérarchiques, Jamil al-Hassan et Ali Mamlouk.

    Déjà visés par des mandats d’arrêt internationaux, les trois ne seront pas présents à leur procès à Paris. «Ils ne se rendront pas et ne seront pas arrêtés d’ici là, explique Clémence Bectarte. Mais même par défaut, leur jugement s’inscrira dans la lutte contre l’impunité du régime de Bachar al-Assad. Le vrai risque aujourd’hui est sa réhabilitation. On voit qu’il y a des tentatives de normalisation avec l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, l’Egypte, alors que la répression en Syrie se poursuit, avec les mêmes responsables. Les tortures et les disparitions forcées en Syrie n’appartiennent pas au passé.»

    Libération

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