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    Rentrer dignement chez soi en Syrie

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    By Antoine Courban on 10 juillet 2017 Opinions

    À la suite des historiens français libéraux, tels François Guizot et Adolphe Thiers, Karl Marx et Friedrich Engels nous ont appris que la lutte des classes est le moteur par excellence du déterminisme historique. Par contre, l’historien britannique Arnold Toynbee, dans son impressionnante synthèse A Study of History, nous présente l’histoire comme étant celle des rythmes des civilisations et où la perpétuelle transhumance ou « promenade des peuples » en serait le moteur principal. Curieusement, ces deux visions se conjuguent dans la présence au Liban d’un nombre considérable de citoyens syriens déplacés ou réfugiés.

    L’immense majorité de cette population constituait une classe de dominés en Syrie, ayant fui les atrocités du régime de Damas dont l’inhumaine férocité est un modèle paradigmatique en la matière. Leur installation, plus ou moins anarchique au Liban, sous l’œil passivement vigilant du Hezbollah, n’en crée pas moins une situation de « promenade des peuples » au sens de Toynbee, qui risque de déstabiliser en profondeur la société libanaise. Il ne s’agit pas ici de se faire l’écho des discours irresponsables et haineux, voire racistes, qu’on entend de la part de nombreux politiciens libanais à l’égard des Syriens, mais de mettre en garde contre les conséquences imprévisibles que cette présence pourrait avoir. Par ailleurs, un tel nombre de réfugiés syriens pose aussi problème à de nombreux pays dits d’accueil mais qui, vu le climat actuel de haine universelle qui déferle sur le monde, ne souhaitent pas recevoir chez eux cette vague supplémentaire de demandeurs d’asile. Bref, la crise humanitaire syrienne est devenue une impasse internationale.

    C’est dans ce contexte qu’il y a lieu d’analyser froidement cette « crise des réfugiés syriens » qui fait débat aujourd’hui au Liban, surtout après la mort de plusieurs prévenus syriens sous la torture à Ersal. Pourquoi cette crise rejaillit-elle maintenant ? La réponse est probablement liée à la création prochaine de zones sécurisées dans le sud de la Syrie. Au fond, l’attitude la plus réaliste et la plus humaine consisterait à confier à l’ONU et/ou à des agences internationales le soin de financer et d’organiser le retour dans leur pays de ces gens qui, pour la plupart, ont déjà tout perdu. Et c’est là où ces réfugiés constituent une carte de politique intérieure libanaise, dont le maniement n’obéit pas aux mêmes impératifs chez tout le monde.

    En milieu chrétien, la « promenade » des Syriens est perçue comme un risque de déséquilibre du rapport démographique entre musulmans et chrétiens, l’immense majorité de cette population étant musulmane sunnite. À cela s’ajoute, dans les milieux de l’extrême droite identitaire, un rejet pur et simple de cet Autre, objet de tant de haine. La marge de manœuvre chrétienne demeure assez étroite.

    En milieu musulman sunnite, cette même population pourrait représenter une sorte de facteur de rééquilibrage face à l’animosité et l’agressivité chiite qu’incarnent le Hezbollah et son arsenal iranien. Le retour de cette population dans les zones sécurisées est donc une importante carte politique qui a un prix.

    En milieu chiite, qui se résume de facto à la seule volonté du Hezbollah, le retour des réfugiés en Syrie serait une occasion pour rouvrir les portes du Liban au régime de Damas dont il avait été chassé par le soulèvement populaire du 14 mars 2005. Ainsi, certains espèrent effacer à jamais le souvenir de la révolution du Cèdre.
    On le voit, le retour de ces réfugiés représente une carte politique forte tant en milieu sunnite que chiite. Par contre, en milieu chrétien, sa force réside dans la seule capacité à protéger la souveraineté libanaise, à empêcher coûte que coûte Damas d’exporter son conflit au Liban, et surtout à résister au retour à la situation qui prévalait au Liban avant le 14 mars 2005.

    Les réfugiés de Syrie doivent pouvoir rentrer dans les zones sécurisées de leur pays, mais selon les critères, les conditions et le financement de l’ONU, et non selon un accord bipartite humiliant que le gouvernement libanais, dominé par le Hezbollah, pourrait passer avec le régime de Damas, allié du parti chiite.

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