Remis par la CIA, Abu Musab Al-Suri a été libéré de la prison d’Alep

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Information exclusive ME Transparent


Les autorités syriennes ont récemment libéré Mustapha Setmariam Nasar al-Suri, un Syrien au passeport espagnol inscrit sur la liste des personnes recherchées par le Département d’Etat en 2004 ; une récompense de 5 millions de dollars était offerte pour sa remise.

Al-Suri a été capturé à Quetta (Pakistan) en 2005 et remis à la CIA, qui semble l’avoir remis non officiellement aux autorités syriennes dans le cadre de la “coopération sur la sécurité” entre l’agence américaine et ses homologues syriens. Ni les Etats-Unis, ni la Syrie, ni l’Espagne, n’ont jamais avoué la détention d’Al-Suri dans une prison d’Alep, près de la frontière Turque.

La source djihadiste qui a révélé la nouvelle à ME Transparent a indiqué que la libération pourrait être un avertissement donné à la CIA, ou encore à l’administration Obama, sur la volonté de la Syrie de mettre un terme à toute « coopération sur la sécurité » avec les Etats-Unis et sur les conséquences possibles, sur la sécurité, de la chute du régime Assad. La source a indiqué qu’Al-Suri n’était pas le seul membre d’Al-Qaïda détenu en Syrie. D’autres suspects ont été extradés vers la Syrie par l’Allemagne et, probablement, par d’autres pays.

Toutefois, la source considère que, même s’il a été libéré, Al-Suri doit être sous le contrôle strict des services de renseignements syriens. Les autorités syriennes ne peuvent pas se permettre de voir s’échapper une telle monnaie de négociation si précieuse (et dangereuse). Sa libération pourrait faire partie du stratagème d’utiliser Al-Suri pour obtenir des informations sur les groupes rebelles armés désormais actifs dans les bastions rebelles. Al-Suri a été membre de “l’avant-garde armée” des Frères musulmans qui a combattu l’armée syrienne dans la ville de Hama en 1982. Il s’est ensuite rendu en Jordanie, Irak, Espagne et au Royaume-Uni avant de s’envoler pour le Pakistan et l’Afghanistan.

Bien que considéré comme un membre d’Al-Qaïda, Al-Suri avait prêté serment d’allégeance au Mollah Omar dans les années précédant les attentats terroristes du 11 septembre. Ses relations avec Ben Laden étaient souvent froides du fait de son ambition excessive.

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