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    Que veulent les Arabes ?

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    By Sarah Akel on 8 janvier 2012 Non classé

    LE CAIRE – Il y a un an de cela, le vendeur de rue tunisien Mohamed Bouazizi s’immolait, ce qui eut pour effet de déclencher une vague de protestations populaires qui s’est propagée à travers le monde arabe, forçant les dictateurs égyptien, libyen et yémenite à abandonner le pouvoir ; il semblerait également que la fin du règne du Président syrien Bachar al-Assad soit proche.

    Tous ces mouvements pour le changement ont fini par être connus sous le nom de Printemps arabe, mais quelles sont les valeurs qui les sous-tendent, et quel genre de changement leurs partisans souhaitent-ils obtenir ? Une série d’enquêtes menées l’été dernier dans le monde arabe a mis en exergue certains changements majeurs dans l’opinion publique.

    Selon les sondages, 84% des Égyptiens et 66% des Libanais considèrent que la démocratie et la prospérité économique sont les principaux objectif du Printemps arabe. Dans les deux pays, seules 9% des personnes sondées étaient convaincues que ces mouvements visaient à établir un gouvernement islamique.

    Pour l’Égypte, l’Irak et l’Arabie Saoudite, les tendances disponibles démontrent que le Printemps arabe reflète un changement significatif de valeurs relatives à l’identité nationale. En 2001, seuls 8% des Égyptiens se définissaient en tant qu’Égyptiens par dessus tous, tandis que 81% d’entre eux se définissaient en tant que musulmans. En 2007, les résultats étaient sensiblement les mêmes.

    Cependant, avec le Printemps arabe, ces chiffres ont radicalement changé : ceux qui se définissent en tant qu’Égyptiens ont augmenté de 50%, soit 2% de plus que ceux qui se définissent en tant que musulmans. Le nombre de personnes se définissant en tant qu’Irakiens est passé de 23% des personnes interrogées en 2004 à 57% en 2011, tandis que chez les Saoudiens, ce chiffre faisait un bond de 17% en 2003 à 46% en 2011, en opposition au nombre de personnes se définissant en tant que musulmans, qui chutait de 75% à 44%.

    Le Printemps arabe constitue également un virage vers une politique laïque et un affaiblissement du soutien en faveur de la charia (loi islamique). Le pourcentage d’Irakiens qui pensent que leur pays bénéficierait d’une séparation de la religion et de la politique est passé de 50% en 2004 à près de 70% en 2011. Ces données ne sont pas disponibles concernant l’Égypte et l’Arabie Saoudite, mais les deux pays affichent tout de même une baisse du soutien en faveur de la charia. En Égypte, les personnes estimant qu’il est « très important » que le gouvernement continue d’appliquer la charia a chuté de 48% en 2001 à 28% en 2011. chez les Saoudiens, ce chiffre est passé de 69% en 2003 à 31% en 2011.

    Enfin, l’analyse d’un échantillon composé de 3500 adultes égyptiens ayant évalué leur participation au mouvement anti-Moubarak a démontré que les participants étaient plus susceptibles d’être des jeunes hommes célibataires ayant un statut socioéconomique relativement élevé, maniant l’outil Internet, lisant des journaux, vivant en ville, et prônant des valeurs modernes ainsi que le libre arbitre. De plus, ils ne sont pas réticents à l’idée de vivre aux côtés d’Américains, d’Anglais ou de Français. Le degré de religiosité ne prédisait en rien le taux de participation, cependant, l’intolérance religieuse a réduit ce taux.

    Ces chiffres semblent entrer en contradiction avec les résultats des dernières élections parlementaires en Égypte, desquelles les Frères musulmans et les fondamentalistes salafistes sont ressortis victorieux avec environ 65% du vote populaire. Il reste donc vrai que la religion est un facteur important pour les électeurs égyptiens, 66% des personnes interrogées étant « tout à fait d’accord » ou « d’accord » avec le fait qu’il serait préférable que les postes de fonctionnaires soient occupés par des personnes ayant la foi, et 57% considèrent que l’application de la charia par le gouvernement est « très importante » ou « importante ». Néanmoins, le nationalisme l’emporte sur la religion – 78% des personnes interrogées étaient d’accord avec l’énoncé selon lequel il serait préférable que davantage de fonctionnaires fassent preuve d’un fort engagement en faveur des intérêts nationaux plutôt que de fortes opinions religieuses.

    Comment, alors, peut-on expliquer l’incohérence entre les données d’enquête et les résultats des élections égyptiennes ? Tout d’abord, les fondamentalistes ont tiré avantage de plusieurs années d’organisation politique et d’activisme, ils étaient donc plus à même de mobiliser leurs partisans, tandis que les libéraux, qui ont dirigé le soulèvement contre l’ancien régime, ne s’étaient pas bien organisés et disposaient de peu de temps pour voir leur capital politique récemment acquis se traduire par des votes.

    Deuxièmement, les priorités des libéraux étaient hors de propos. Au lieu de présenter leur programme aux Égyptiens, ils se sont concentrés sur leurs ennemis, gaspillant un temps précieux en organisant des rassemblements contre l’armée.

    Finalement, le résultat des élections n’est pas aussi mauvais qu’il n’y paraît ; les libéraux ont été la cible d’attaques continues durant des décennies, que ce soit par des extrémistes religieux ou des institutions religieuses, et les organisations libérales ont été étouffées par des règles oppressives. Si le régime de Moubarak était passé sous la bannière de l’Islam politique, les fondamentalistes musulmans auraient été dans une bien meilleure posture pour avancer leurs revendications sectaires quant à la révolution et à leur pays.

    Mais ce sont les libéraux qui ont délivré l’Égypte du joug de l’autoritarisme, ce qui a en retour apporté une certaine légitimité au libéralisme et a généré un puissant sentiment de prise de conscience nationaliste parmi les Égyptiens. Par conséquent, le soutien en faveur de la charia a baissé et le sentiment d’identité nationale a grimpé en flèche. Dans la mesure où le discours politique est axé sur la reconstruction nationale et la liberté, les fondamentalistes islamiques, en Égypte comme ailleurs, vont devoir se livrer à une bataille difficile.

    Mansoor Moaddel enseigne la sociologie à l’Eastern Michigan University. Il a dirigé de nombreuses enquêtes d’opinion au Moyen-Orient.

    Project Syndicate

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