Close Menu
    Facebook Instagram LinkedIn
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Facebook Instagram LinkedIn
    Middle East Transparent
    • Accueil
    • Categories
      1. A la une
      2. Actualités
      3. Opinions
      4. Magazine
      Featured
      à la une Celia Gruyere

      «En Syrie, il y a des meurtres et des kidnappings d’Alaouites tous les jours», alerte Fabrice Balanche

      Recent
      6 novembre 2025

      «En Syrie, il y a des meurtres et des kidnappings d’Alaouites tous les jours», alerte Fabrice Balanche

      19 octobre 2025

      L’écrasante responsabilité du Hamas dans la catastrophe palestinienne

      17 octobre 2025

      Le Vrai Historique du 13 octobre 1990

    • Contactez nous
    • Archives
    • Inscription
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Middle East Transparent
    You are at:Home»Categories»à la une»L’impitoyable descente aux enfers du Liban

    L’impitoyable descente aux enfers du Liban

    0
    By Sunniva Rose on 24 juillet 2020 à la une
    Une Libanaise montre, en juin à Tripoli son réfrigérateur vide, du fait de la crise que traverse le Liban. IBRAHIM CHALHOUB/AFP

    REPORTAGE – Minée par la banqueroute et une hausse vertigineuse des prix, son État sur le point de faillir, la petite nation sombre.

     

     

    Beyrouth-

    Avec son drapeau libanais, son voile rouge et blanc aux couleurs du Liban, et son masque frappé d’un cèdre, Mina est l’une des dernières irréductibles manifestantes libanaises à battre le pavé place des Martyrs à Beyrouth. Sur sa pancarte, elle avait écrit, vendredi dernier, le cri du cœur qui a jailli de la bouche des Libanais en octobre, lorsqu’ils sont descendus dans la rue par centaines de milliers pour hurler leur colère contre leurs dirigeants qui ont ruiné le pays: «Tous, veut dire tous.» Tous les hommes politiques doivent partir, sans exception. «Il y a tellement de faim, de pauvreté. L’eau et l’électricité ne marchent pas. Rien ne marche. Nous sommes en dessous de zéro. On a reculé d’un siècle», s’énerve Mina.

    À LIRE AUSSI : Crise au Liban: d’avides politiciens refusent l’aide du FMI

    Neuf mois plus tard et malgré la démission du gouvernement de Saad Hariri fin octobre, l’espoir d’un changement s’est envolé pour la majorité des Libanais. Vivre confortablement est devenu un défi, tant la crise économique a empiré. Et pendant que les hommes politiques tergiversent dans leurs négociations pour une aide financière du FMI, présentée comme la seule porte de secours par grand nombre d’entre eux, le Liban sombre dans la misère.

    En juin, l’inflation a atteint 90 %. En parallèle, la monnaie locale a perdu plus de 80 % de sa valeur sur le marché noir depuis septembre à cause de la pénurie de dollars, qui rend les importations difficiles. De nombreux produits de pharmacie ou de consommation courante disparaissent, tandis que le prix d’autres, comme ceux de la viande, de la lessive ou des céréales, s’envole.

    Un État failli à la «somalienne»

    Le troc s’est donc imposé. «De nombreuses personnes ont faim mais elles n’osent pas demander de l’aide alimentaire. Elles n’ont pas l’habitude. Le troc sauvegarde notre dignité», explique Sarah, une maman qui a échangé des tasses de thé contre du lait pour bébé, dont le prix a triplé, sur Facebook.

    À LIRE AUSSI : Les clés pour comprendre la faillite du Liban

    Toutes les entreprises libanaises souffrent, mais les difficultés de certaines sont plus visibles que d’autres. Depuis plusieurs semaines, les entreprises de collecte de déchets à Beyrouth sont incapables de travailler correctement. D’un côté, le gouvernement leur doit des millions de dollars, et de l’autre, les banques ne leur donnent plus de crédit. Les déchets s’amoncellent donc dans les rues de la capitale et des banlieues, un rappel inquiétant de la crise des déchets de 2015, qui avaient provoqué d’importantes manifestations.

    Pour les analystes politiques libanais, comme Sami Nader, le Liban pourrait devenir un État failli à la «somalienne». «L’État n’a plus les bases économiques pour perdurer» souligne-t-il. «Le salaire d’un soldat qui encaissait 1,2 million de livres ne vaut plus que 100 dollars. Qu’est-ce que ça lui donne comme pouvoir d’achat? Et il doit continuer à assurer l’ordre. C‘est pareil pour les juges, les fonctionnaires. Les fondements d’un État central qui assure un minimum de cohésion sociale sont en train de disparaître».

    La hausse du prix de certains produits, comme le pain, est contenue par des subventions publiques, qui concernent les importations de blé, de mazout et de médicaments. «Ça ne peut pas durer», met en garde Sami Nader. «Les réserves (de la banque centrale) sont en chute libre (à un peu moins de 20 milliards de dollars). Le jour où ces produits suivront le prix du marché, il y aura une montée des prix hallucinante.»

    «Nous fonçons vers l’effondrement», abonde Maha Yahya, directrice du Carnegie Middle East Center à Beyrouth. «Chaque jour sans décision représente une opportunité de perdue. Le temps de récupération du Liban devient de plus en plus long. Ce qu’ils (les dirigeants libanais) font au Liban est juste criminel.»

    Difficile de savoir jusqu’où le Liban peut sombrer, d’après Maha Yahya. «La seule chose que nous savons, c’est que l’inflation continuera à augmenter et que la livre libanaise continuera à se détériorer. Le nombre de personnes dépendantes d’aides grandit dans un pays avec très peu de protection sociale.»

    Des réseaux de soutien locaux se sont organisés pour aider les plus démunis. «La réponse de la société civile et des expatriés a été extraordinaire», souligne Maha Yahya. Mais malgré l’élan de solidarité initial, les Libanais deviennent plus hésitants à faire des dons. «Personne ne sait ce qu’il va se passer, donc les gens préfèrent ne pas dépenser leur argent. Nous avons fait ce que nous avons pu. Il faut maintenant que les Libanais retournent dans la rue pour exiger leurs droits», avance Chebl Yassine, un activiste impliqué dans plusieurs réseaux de distribution de nourriture gratuite.

    Fuir le pays

    Face à la débâcle, les Libanais qui le peuvent cherchent à tout prix à quitter le pays. «Nous allons traverser une phase similaire à ce qu’il s’est passé pendant la guerre civile. Les jeunes, comme les moins jeunes qui ont perdu toutes leurs économies dans les banques, vont partir», prédit Sami Nader. «Hier, je parlais à un ophtalmologue complètement déprimé qui m’a informé que la Sécurité sociale ne couvre les opérations que si c’est une question de vie ou de mort. Imaginez, les Libanais n’ont plus droit aux premiers soins alors qu’ils ont cotisé toute leur vie!», s’indigne-t-il.

    » À voir aussi – Liban: alors que la protestation reprend, Jean-Yves Le Drian juge la situation «alarmante»

    D’autres restent optimistes. Dominique Eddé, écrivaine libanaise, estime que le seul espoir pour le Liban serait la constitution d’un front d’opposition fédéré, qui inclurait tous les groupes et partis de l’opposition, tels que celui de l’ancien ministre et économiste Charbel Nahas, Citoyens dans un État, ainsi que Beyrouth Madinati ou le Bloc national, dont le secrétaire général est Pierre Issa, fondateur de l’ONG locale Arc-en-Ciel.

    «L’ampleur du désastre est telle qu’elle réclame – s’il y a encore une chance de sauver ce pays – un immédiat, un immense effort de lucidité et de renoncement de la part de chaque Libanais. Je pense en particulier aux forces de l’opposition éparpillées dans tout le pays. Le pays brûle, chacun, chacune doit apporter son seau d’eau», confie-t-elle au Figaro. «Il n’est pas besoin d’être optimiste ni même d’avoir de l’espoir pour se battre, il suffit d’avoir deux mots à l’esprit: faire le maximum.»

    LE FIGARO
     
    Share. Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link
    Previous ArticleQuand les jésuites évangélisaient la Chine
    Next Article Première prière à la mosquée Sainte-Sophie
    Leave A Reply Cancel Reply

    Flux Articles récents en anglais
    • The train has left the station — but Türkiye guards the tracks 5 novembre 2025 Yusuf Kanli
    • Hizbollah-linked groups turn to digital payments for fundraising 2 novembre 2025 The Financial Times
    • Lebanon’s banks are running out of excuses 31 octobre 2025 Walid Sinno
    • Lebanon’s Banking Scandal Exposes a System Built on Privilege and Betrayal 31 octobre 2025 Samara Azzi
    • Iranian Reformist Intellectual Sadeq Zibakalam: ‘Iran Has Taken Every Possible Measure To Harm Israel’ – But ‘Israel Has Never Sought To Destroy Iran!’ 30 octobre 2025 Memri
    Flux Articles récents en arabe
    • اليابان .. إئتلاف حاكم جديد، وتوقعات بتغييرات عميقة 5 novembre 2025 د. عبدالله المدني
    • هل من حربٍ جديدة وشيكة على لبنان؟ 5 novembre 2025 مايكل يونغ
    • البنوك اللبنانية: أعذارُكم لم تَعُد مقبولة! 1 novembre 2025 وليد سنّو
    • (شاهد الفيديو “المُخزي”) : فارس سعيد هل هو صوت ضمير “حكيم” القوات؟ 31 octobre 2025 جريس أبو سمرا البتدّيني
    •           تعزيزُ الثقة: لماذا يتعيّن على مصرفِ لبنان أن يُضاعفَ رِِهانَهُ على المودعين؟ 28 octobre 2025 سمارة القزّي
    19 septembre 2013

    Réflexion sur la Syrie (à Mgr Dagens)

    12 octobre 2022

    Putain, c’est compliqué d’être libanais

    24 octobre 2022

    Pourquoi je ne vais pas à Beyrouth

    10 janvier 2025

    D’un aounisme l’autre: lettre ouverte à Michel Aoun, ancien président de la République

    21 mars 2009

    L’AYATOPAPE

    Commentaires récents
    • فاروق عيتاني dans Le Vrai Historique du 13 octobre 1990
    • بيار عقل dans Le Vrai Historique du 13 octobre 1990
    • farouk itani dans Le Vrai Historique du 13 octobre 1990
    • Shaffaf dans Putain, c’est compliqué d’être libanais
    • Joumana habis dans Putain, c’est compliqué d’être libanais
    Soutenez-nous
    Donate
    © 2025 Middle East Transparent

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.

    loader

    Inscrivez-vous à la newsletter

    En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions et notre politique de confidentialité.

    loader

    Subscribe to updates

    By signing up, you agree to our terms privacy policy agreement.

    loader

    اشترك في التحديثات

    بالتسجيل، فإنك توافق على شروطنا واتفاقية سياسة الخصوصية الخاصة بنا.