“Les 25 empires du désert” après le “printemps arabe”…

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En mars 2011, à l’aube du printemps arabe, Pierre Moussa publiait “Les 25 empires du désert”, un traité aussi complet que synthétique sur les événements et enjeux qui ont fait l’histoire du Proche et du Moyen Orient au cours des derniers millénaires. Passionné d’histoire, Pierre Moussa est également passionné par cette région qui s’étend de l’Iran à la Grèce et qui a vu naître l’agriculture, l’élevage, la ville, l’écriture et plus tard les trois religions du livre, l’alphabet et la démocratie. Pour Pierre Moussa, “le genre humain y a vécu son adolescence”.

C’est donc en spécialiste des enjeux de la région, que Pierre Moussa nous livre, dans cette interview exclusive, une rétrospective des événements (révoltes arabes, montée de l’islamisme, offensive diplomatique palestinienne, crise morale en Israël, nucléarisation de l’Iran, etc.) qui ont ébranlé le Proche et Moyen Orient au cours des 12 derniers mois.

Ancien élève de l’Ecole normale supérieure et agrégé des lettres devenu inspecteur des finances, Pierre Moussa a d’abord intégré la haute fonction publique française, puis dirigé, aux Etats Unis, le département Afrique de la Banque mondiale, avant de devenir l’un des banquiers les plus importants de Paris en présidant le Groupe Paribas. A 89 ans, Pierre Moussa poursuit plusieurs projets en Afrique ; il préside notamment depuis 1999 la Fondation pour l’entreprise africaine.

CdeM : L’occurrence du “printemps arabe” et son ampleur ont-elles été une surprise pour vous ?

PM : Oui, pour moi et, je crois, pour tout le monde. En 2010, la plupart des Etats arabes – en Afrique septentrionale et en Asie occidentale – étaient dominés par des chefs d’Etat qui paraissaient solidement établis, et en général proches du monde occidental. Et voici que soudain, le 13 décembre 2010, dans une petite ville tunisienne, un jeune homme qui estime avoir été volé et maltraité s’immole par le feu ; le peuple se déchaîne ; dès le 17 janvier 2011, le dictateur Ben Ali abandonne le pouvoir présidentiel. Influencées par les événements de Tunisie, de gigantesques manifestations de jeunes se développent en Egypte (au Caire, à Suez, à Alexandrie) et se heurtent à la police ; des centaines de morts ; la police est alors remplacée par l’armée qui, elle, refuse de tirer sur les contestataires ; le 11 février, le dictateur Moubarak abandonne ses fonctions présidentielles et s’éloigne du pays ; dès le mois de mai, la vie normale a repris en Egypte (avec 70% de touristes de moins qu’en 2010 !).

Dès les premiers mois de 2011, un bon nombre d’autres nations arabes sont agitées sous l’influence des événements de Tunisie et d’Egypte: Algérie, Libye, Maroc, Yémen, Bahreïn, Syrie, Liban …

CdeM : Quelles sont les causes majeures de cette agitation du monde arabe de décembre 2010 à mars 2011 ?

PM : Les causes majeures sont diverses : l’abondance de la jeunesse arabe, le taux élevé du chômage, la corruption des cercles gouvernementaux, le rôle décisif des nouvelles techniques de communication, l’interminable longueur des mandatures de nombreux dirigeants, l’attitude des Etats occidentaux, convaincus que lesdits dirigeants étaient utiles pour la lutte contre le terrorisme.

CdeM : Ainsi donc le “printemps arabe” a saisi d’abord la Tunisie, puis l’Egypte, et ensuite la plupart des autres Etats arabes ?

PM : Avec une grande différence : alors que la Tunisie et l’Egypte avaient chacune, en l’espace d’un mois, éliminé leurs chefs d’Etat, aucun autre dictateur du monde arabe n’a quitté ses fonctions avant le 20 octobre 2011.

CdeM : La Tunisie et l’Egypte ont donc été seules jusqu’au bout de leur révolution ?

PM : C’est plus compliqué. La Tunisie et l’Egypte ont accompli leur révolution laïque au début de l’hiver 2010-2011. Mais au cours de l’année 2011, elles ont toutes les deux connu un sérieux revirement.

En Tunisie, le “printemps arabe” a reposé surtout sur les jeunes, sur les femmes, sur les laïques ; les islamistes ont tardé à s’y joindre ; au cours de 2011, on a vu apparaître un parti, Ennhada, qui, lors de l’élection de l’Assemblée en novembre, a rassemblé sur sa liste la quasi-totalité des votes islamistes, tandis que les autres tendances se sont dispersées sur un grand nombre de listes. Ennhada a donc gagné. Il veut être un parti islamiste modéré (inspiré par le modèle de l’AKP de Turquie). Il n’en a pas moins infligé une défaite aux acteurs laïques de la révolte.

En Egypte, il y avait trois forces : primo l’armée (depuis la chute de la monarchie en 1953, l’Egypte a eu quatre présidents : Neguib, Nasser, Sadate et Moubarak ; tous quatre étaient des militaires), secundo les islamistes, tertio les laïques (avec beaucoup de jeunes, de femmes, et de coptes). Dans les premières semaines de 2011, les laïques ont fait la révolution, et l’armée (sous la direction du maréchal Tantaoui) a consenti quelques sacrifices qu’elle a jugés nécessaires. Mais dès le deuxième semestre de 2011, les islamistes sont devenus l’acteur essentiel ; les élections législatives (du 28 novembre 2011 au 14 janvier 2012) semblent devoir assurer le triomphe des islamistes. En janvier, les manifestants scandaient : “le peuple et l’armée ne forment qu’une seule main”. En novembre, ils chantaient : “l’armée et la police ne forment qu’une seule main sale”. Après Moubarak, Tantaoui est lui aussi perdu.

CdeM : Quid des autres nations arabes ?

PM : Des situations très diverses :

L’Algérie s’agita dès le mois de janvier 2011 ; mais elle venait de vivre une effroyable décennie de terrorisme islamiste (200.000 morts !) et n’avait pas envie de recommencer.

La Libye était gouvernée par le colonel Kadhafi depuis 1969. Le 17 février 2011, la révolution y commença dans la ville de Benghazi. La lutte entre les révolutionnaires et les fidèles de Kadhafi fut longue et très sévère ; elle se termina par le massacre de Kadhafi le 20 octobre.

Au Maroc, la révolution commença le 20 février 2011 : c’est le “mouvement du 20 février”. Mohammed VI, qui règne depuis 12 ans, a eu la sagesse de présenter assez vite une nouvelle constitution, qui semble préparer la naissance d’une monarchie parlementaire, et en vertu de laquelle le souverain devra désormais désigner le chef du gouvernement parmi les responsables du parti qui aura gagné l’élection. Le 25 novembre, eurent lieu les élections législatives anticipées ; le taux de participation a été de 45% – le roi espérait qu’il dépasserait 50% – ; les islamistes modérés ont été victorieux.

Au Yémen, de grandes manifestations, inspirées par les événements de Tunisie et surtout d’Egypte, réclamèrent dès le début de 2011 des élections libres et le départ de Saleh (président depuis 20 ans pour le Yémen du sud, et depuis 32 ans pour le Yémen du nord) et se heurtèrent aux tribus restées fidèles au pouvoir. Saleh fit une série de concessions au cours du premier semestre de 2011 ; grièvement blessé par un attentat le 3 juin, hospitalisé à Riyad, il revint au Yémen par surprise, le 23 septembre. Peu de temps après, il a accepté de mettre fin à son pouvoir, en échange de l’immunité judiciaire : dans l’espace de 30 jours, il passera ses fonctions au vice-président, qui formera un gouvernement avec l’opposition. Dans l’espace de 90 jours, aura lieu l’élection présidentielle. Ce plan a été monté en liaison étroite avec le roi d’Arabie Saoudite.

A Bahreïn, les chiites (majoritaires), las d’être gouvernés par les sunnites, réclamèrent vivement que la monarchie devienne parlementaire (“à la britannique”). Les contestataires furent brutalement délogés par les forces anti-émeutes. Le 25 février 2011, les protestations réunirent 150.000 jeunes, parmi lesquels des sunnites se joignirent aux chiites. Mais le 14 mars, un millier de soldats saoudiens et 500 policiers des Emirats Arabes Unis arrivèrent à Bahreïn pour contribuer à rétablir l’ordre. Le “printemps arabe” a subi un échec à Bahreïn.

Abdallah, roi d’Arabie Saoudite (87 ans), a donc joué un rôle très actif dans l’évolution des choses dans plusieurs pays de la péninsule arabe. Le 25 février 2011, il est revenu d’une longue absence (3 mois aux Etats-Unis et au Maroc, 2 opérations chirurgicales) et a jugé bon de distribuer plus de 100 milliards de dollars aux Saoudiens, aux forces de l’ordre, à la police religieuse, et aux institutions islamiques pour construire des mosquées.

La Syrie est depuis 1970 sous l’autorité des Alaouites (secte issue de l’islam chiite, 12% de la population, 80% des postes de commandement dans l’armée) et sous la dictature de Hafez Al-Assad (de 1970 à 2000) puis de son fils Bachar. Le 15 mars 2011, dans la ville de Deraa, quinze enfants écrivaient sur un mur “le pays verra la chute du régime” ; ils furent torturés. D’où de vives manifestations dans plusieurs villes. Bachar réagit avec une violence extrême ; en moins de 2 mois plus de 600 civils sont tués, 8000 personnes sont disparues ou détenues. La Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et le Portugal essayèrent de promouvoir une condamnation de cette violence par le Conseil de sécurité des Nations Unies, mais la Chine et la Russie bloquèrent cette procédure. Les pays occidentaux avaient déjà appliqué d’assez sérieuses sanctions économiques à la Syrie. Le 28 novembre 2011, la Ligue arabe lui infligea à son tour des sanctions sans précédent (gel des transactions commerciales avec le gouvernement syrien et des comptes bancaires de ce dernier dans les pays arabes, suspension des liaisons aériennes entre les pays arabes et la Syrie), votées par 19 sur 21 des membres de la Ligue (seuls l’Irak et le Liban se sont dissociés).

Le Liban était, en 2010, gouverné par une coalition (dite “du 14 mars”), comprenant les sunnites, les druzes, et une partie des chrétiens ; le premier ministre était le sunnite Saad Hariri, fils de l’ancien premier ministre Rafic Hariri ; ce dernier avait été tué en 2005 dans un attentat ; l’ONU avait alors établi un “tribunal spécial pour le Liban” (“TSL”) qui, en 2010, se préparait à mettre en cause des membres du Hezbollah pour cet attentat. En janvier 2011, un grand changement se produisit : les druzes lâchèrent brusquement la “coalition du 14 mars” et rejoignirent une autre coalition, dite “du 8 mars”, qui comprenait les chiites et une partie des chrétiens. De ce fait, la majorité bascula entre les mains de la coalition du 8 mars. Le nouveau gouvernement cessa de coopérer avec le TSL ; et la Syrie retrouva ainsi en 2011 l’influence sur le Liban qu’elle avait perdue depuis 2005. En novembre-décembre 2011, la position sévère de la France face à la crise syrienne a déclenché une série d’actes anti-français au Liban.

CdeM : Vous venez d’évoquer de nombreuses nations arabes mais nous n’avons pas encore parlé de la Palestine ?

PM : C’était en effet une nation arabe jusqu’à la rupture qui, en juin 2007, avait séparé l’un de l’autre, l’élément gouverné par le Fatah (la Cisjordanie) et l’élément gouverné par le Hamas (la bande de Gaza). Le 27 avril 2011, le Fatah et le Hamas se mirent d’accord (en principe) pour reconstituer l’unité palestinienne. D’autres pays arabes les y poussaient, et tout particulièrement l’Egypte nouvelle (l’accord Fatah-Hamas fut signé au Caire).

En août 2009, le premier ministre de l’Autorité palestinienne, Salam Fayyad, s’était donné deux ans pour constituer les bases techniques d’un véritable Etat (en 2011, il y était à peu près arrivé).

Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne a fini par comprendre que l’interminable négociation entre celle-ci et Israël permettait surtout à Israël de développer constamment la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Il a donc résolu de changer de méthode. Il fit savoir que, si des délais injustifiés se produisaient, il irait à l’Assemblée générale des Nations Unies pour demander la reconnaissance et l’admission à l’ONU de l’Etat palestinien. Cette attitude valut à Abbas un regain considérable de popularité chez les Palestiniens, non seulement en Cisjordanie mais aussi chez beaucoup de Gazaouis. Mais les Etats-Unis menacèrent de faire usage de leur droit de veto contre cette initiative. Parmi les Etats européens, certains étaient favorables au projet d’Abbas (dont l’Espagne), d’autres non (dont l’Allemagne et l’Italie) ; la France, le Royaume-Uni, la Belgique et le Luxembourg prônèrent une solution médiane permettant à la Palestine d’obtenir un statut d’Etat non membre ou d’observateur renforcé (comme le Vatican).

A défaut d’une satisfaction à l’ONU, les Palestiniens se tournèrent vers l’Unesco. Par 107 voix pour (dont celle de la France), 14 contre (dont celle des Etats-Unis), et 52 abstentions, la Palestine est devenue le 195e membre à part entière de l’Unesco (dont le siège est à Paris). Israël et les Etats-Unis en ont été très indignés.

CdeM : Le “printemps arabe” est un événement arabe, mais en face des pays arabes, quelle a été l’attitude des nations non arabes du Moyen Orient : la Turquie, l’Iran et Israël ?

PM : Parlons d’abord de l’Iran. Il a une antériorité sur les deux autres. (Mèdes et Perses ont même eu un empire au Moyen Orient 14 siècles avant les Arabes).

CdeM : Le “printemps arabe” a-t-il eu une influence sur l’Iran ?

PM : Non. Le pouvoir, en Iran, est depuis 1979 entre les mains des islamistes. Une partie importante de ses élites et de sa population ont une philosophie politique voisine des idées qui ont été manifestées en Tunisie et en Egypte dans l’hiver 2010-2011 ; mais pour le moment, elles jugent prudent de ne plus l’exprimer.

Le gouvernement iranien a des liens solides avec le Hezbollah au Liban et avec le Hamas dans la bande de Gaza. Il fut longtemps un des soutiens de la Syrie alaouite mais, depuis la fin du mois d’août 2011, les imprudences de Bachar Al-Assad l’inquiètent ; Téhéran s’est déclaré prêt à accueillir une réunion des pays islamiques en vue d’aider la Syrie à résoudre ses problèmes. L’Iran et l’Irak, après une longue guerre qui les a opposés de 1980 à 1988, ont renoué leurs relations en 2011 ; les Etats-Unis accusent même l’Iran d’armer la rébellion de l’Irak.

La nucléarisation de l’Iran est menée avec vigueur et discrétion. Cette nucléarisation comporte-t-elle une composante militaire ? Bien que Téhéran dise non, beaucoup chez les voisins de l’Iran et dans les nations occidentales pensent que oui. Et certains en tirent des conséquences : en 2011 ont eu lieu en Iran des explosions détruisant certaines installations ; plusieurs physiciens nucléaires iraniens ont été exécutés en 2010 et en 2011. En novembre 2011, un nouveau rapport de l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) a confirmé que l’Iran pourrait probablement disposer d’armes atomiques dans un très court délai.

CdeM : Et la Turquie ?

PM : Parce que les Ottomans ont dominé le Moyen Orient pendant 5 siècles (jusqu’en 1918), ils furent, même ensuite, considérés avec hostilité par les Arabes. Mais depuis que Recep Tayiip Erdogan est devenu premier ministre de Turquie (en 2003), la situation a complètement changé. Erdogan a enlevé à l’armée une partie du contrôle qu’elle exerçait sur la vie politique du pays, a su construire une démocratie viable, et a donné une belle expansion à l’économie turque ; les échanges commerciaux entre la Turquie et les pays arabes se sont considérablement développés. En outre, les réticences des Européens occidentaux à les accueillir dans l’Union Européenne, et la crise financière et économique de l’Europe occidentale les ont poussés vers l’Orient. En septembre 2011, Erdogan, accompagné de 250 hommes d’affaires, fit une grande tournée en Afrique du nord (Egypte, Libye, Tunisie). Le gouvernement turc donne aujourd’hui l’impression de chercher un rapprochement à la fois avec la Ligue arabe et les pays occidentaux.

CdeM : Reste à faire le point sur Israël.

PM : Parmi les pays du Moyen Orient, il a réussi à développer une économie moderne sans égale, une force militaire redoutable ; il est à l’heure actuelle le seul pays du Moyen Orient qui ait accès à l’arme nucléaire ; il ne cesse d’accroître la taille du domaine occupé par les Israéliens. Et il dispose, dans le monde électoral des Etats-Unis, d’un appui qui, à la veille de l’élection présidentielle américaine, est d’une considérable importance.

Mais il est menacé par la nucléarisation iranienne. Il a eu le tort de porter ses relations avec les pays arabes à un extrême degré de tension. En outre, – et c’est peut-être encore plus grave – l’été de 2011 a vu naître en son sein une terrible crise sociale, liée à la hausse des prix et aux inégalités ; il y a aujourd’hui beaucoup d’“indignés israéliens”.

CdeM : La politique française face à la situation dans le monde arabe et dans les autres pays du Moyen Orient, vous semble-t-elle satisfaisante ?

PM : La France, comme les autres pays occidentaux, a eu trop longtemps le tort de trouver commode la présence de dictateurs implacables (et souvent corrompus) dans un grand nombre des Etats du monde arabe et du Moyen Orient.

Mais depuis quelques années, elle a nettement rectifié son comportement. Sa courageuse attitude en Libye, en Syrie et ailleurs, réjouit les démocrates en Orient, et en Europe.

CdeM : La montée de l’islamisme politique dans ces pays vous paraît-elle inquiétante ?

PM : Le “printemps arabe” a été l’œuvre des jeunes (et des femmes) ; mais ces jeunes (et ces femmes) n’ont pas forgé des équipes capables de réaliser ce qu’ils ont rêvé. Les islamistes, eux, n’ont pas été les auteurs de la révolution ; mais ils disposaient des équipes nécessaires. Il y a donc eu substitution. Les auteurs du printemps arabe peuvent se préparer (et se préparent probablement) à reprendre la place qui leur revient. Peut-être les chrétiens, qui connaissent aujourd’hui une période très difficile dans plusieurs pays arabes, verront-ils ainsi venir de meilleurs jours. Et peut-être les juifs aussi ( ?). En février 2011, j’ai terminé mon livre “Les 25 empires du désert” par la phrase suivante : “N’oublions pas que le catholicisme a été longtemps considéré comme incompatible avec la démocratie”. En décembre 2011, cette observation me paraît encore plus utile qu’en février.

Les 25 empires du désert (Ed. Saint-Simon), mars 2011

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