Chers chrétiens libanais, dormez bien profondément ! Vous pouvez même ronfler bruyamment. Le « général » veille, comme sur la prunelle de ses yeux, sur votre sort et votre destin ! Sa présence est votre assurance vie. La pérennité de votre existence en Orient est entre ses mains. Votre Ché reste toujours invincible, et la victoire inéluctable, et imminente, est au bout des élections.
C’est le message que ne cessent de répéter les porte-drapeaux aounistes sur tous les écrans et les ondes disponibles, et il n’en manque pas au Liban.
Et ces derniers jours, lors de sa dernière sortie médiatique, le grand « général » s’est déguisé en Hajjaj Ben Youssof, en exhibant son sabre pour décapiter les têtes « mûries » qui osent se montrer face à son règne exclusif ! Et les journaux qui dévoilent, et dénoncent, sa servitude rampante dans tous les domaines, au service du bloc syro-iranien, sont à brûler! Sinon qu’est-ce que ça veut dire couper la langue à un journal (Al Nahar pour ne pas le nommer)? Et son gendre, M. Bassil, doit continuer à jouer le chien de garde syrien dans les cabinets d’écoutes secrètes de « son » ministère de la communication, sous le contrôle direct des agents de Roustom Ghazali et Jamil el Sayed, sans l’ombre d’une menace d’interruption de ce « travail » ultra précieux, à quelques jours de l’entrée en action du fameux tribunal international.
Il faut tout écouter, et probablement tout voir. Big Brother Bassil doit remplir sa mission de grandes oreilles de la Syrie pendant toute cette période cruciale du procès Hariri, et qui va s’accompagner par l’élimination très probable des témoins gênants accessibles aux mains sanguinaires. Et le « général » peut toujours compter sur la solidarité inébranlable du Hizb, qui a volé au secours de M. Bassil en la personne du ministre Mohamed Fneiche, qui a pratiquement décréter l’interdiction absolue de transmettre le contenu des écoutes aux mains des infidèles. Le veto du Hizb est indiscutable !
Mais il ne faut pas laisser passer inaperçu le langage mafieux du « général », qui reflète la décadence politique générale, et la fébrilité montante des « orangistes » à l’approche des élections (voir les dernières déclarations du patriarche Sfeir), après des années de danse du ventre séductrice devant les armes du Hizb (et son argent ultra pur !), et aux pieds du régime syrien, surtout après sa « béatification » à Damas comme le « Patriarche » de tous les chrétiens d’Orient !
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* Paris