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    FIFA : avec Infantino, « on retombe dans le blatterisme »

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    By Rémi Dupré on 18 mai 2016 Sport international

     Elu le 26 février à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA), le Suisse Gianni Infantino traverse actuellement une zone de turbulences. Le 14 mai, soit au lendemain du 66e congrès de l’instance, à Mexico, son compatriote Domenico Scala, dirigeant du comité « indépendant » d’audit et de conformité de l’organisation depuis 2013, a annoncé avec fracas sa démission. Ex-patron du comité de gouvernance chargé de réformer la fédération (2011-2013) et professeur à l’université de Bâle, le criminologue Mark Pieth réagit à ce départ qu’il considère comme une éviction.

    FIFA :   Fin de l’état de grâce pour le nouveau président Infantino

    Quel regard portez-vous sur la démission de Domenico Scala ?

    Il y a une explication structurelle, c’est-à-dire une question de principe, et aussi une raison personnelle naturellement. Tout d’abord, ce qu’il s’est passé est fondamental. En 2011 et 2012, quand on a commencé à réformer la FIFA, une des premières étapes avait été de dire à M. Blatter (président de la FIFA de 1998 à 2015, puis radié pour six ans par le comité d’éthique de l’instance) que ce n’était pas à lui « de décider qui mène une enquête, ou qui fait le contrôle de l’institution, mais [qu’il fallait] des gens indépendants ».

    En première ligne, on a introduit un auditeur en chef, M. Scala, et en plus, un enquêteur et un juge (respectivement présidents des chambres d’instruction et de jugement du comité d’éthique de la FIFA), avec des suppléants. Le principe essentiel était que toutes ces fonctions soient assumées par des gens indépendants, qui ne viennent pas de l’institution même, mais aussi qui ne soient pas dépendants des gens qu’ils contrôlent. A Mexico, qu’a fait le congrès ? Il a permis à ceux qui sont soumis au contrôle d’éliminer ceux qui contrôlent, pour les remplacer par des gens qui sont peut-être plus malléables.

    La décision du congrès de déléguer jusqu’en 2017, au « conseil » (gouvernement) de la FIFA présidé par Gianni Infantino, le pouvoir de nommer ou destituer les membres des comités d’audit, de conformité et d’éthique, explique-t-elle donc en partie cette démission ?

    On est face à un très grand problème. Pour moi, Scala a fait la seule chose logique qui valait. Estimant qu’il perdait son indépendance, il a décidé de partir, pour ne pas avoir à se bagarrer quotidiennement avec Infantino sur ces questions. C’est très triste.

    Je sais qu’on a essayé d’éliminer Scala la veille, en le poussant à la démission. Il y avait de fortes menaces, on a dit « on va vous virer » en pleine réunion, et lui a répondu « allez-y, faites-le ». La démission, c’était le plan B. Le plan A, c’était de le virer carrément en plein congrès.

    Pourquoi ?

    Scala était auditeur en chef et aussi le chef du comité des rémunérations de la FIFA. Avant même l’élection d’Infantino le 26 février, il a pris des décisions concernant le salaire du président de la FIFA, et de ses attributions. On a séparé ses deux fonctions. Aujourd’hui, le secrétaire général est responsable de l’opérationnel, du business, tandis que le président, chargé de la surveillance générale de l’institution, est la figure politique. Son salaire annuel est de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros). Et le bonus est réservé au secrétaire général (qui est mieux rémunéré que le président). Cette décision a été pour Infantino tellement inacceptable qu’il voulait se libérer de Scala afin d’avoir quelqu’un qui est plutôt son ami. C’est du blatterisme tel qu’on le connaissait avant, avec des fonctions et une structure totalement remplies par des amis.

    Infantino a donc trouvé inacceptable cette rémunération de 2 millions de francs suisses.

    C’est pire que ça. Il était prêt à casser carrément les réformes, ou la pièce centrale des réformes, les corps indépendants, pour son profit personnel. Il était prêt à revenir aux années d’avant 2012, sous Blatter, quand on a commencé les réformes. Parce que si vous éliminez les fonctions indépendantes, tout le reste est cosmétique. C’est parce qu’Infantino n’acceptait pas les deux millions. C’est comme s’il disait : « vous ne me donnez pas ce que Blatter gagnait [3,6 millions de francs suisses, soit 3,25 millions d’euros en 2015], alors je vais casser la réforme ».

    D’après vous, Gianni Infantino est-il un réformateur ?

    J’ai toujours eu des doutes. En 2013, lui et Platini (président de l’UEFA de 2007 à 2016, suspendu pour quatre ans) s’étaient opposés au principe de test d’intégrité (réalisé au niveau de la FIFA). Infantino a ensuite été confronté à ça pendant sa campagne pour la présidence de la FIFA. Il a dit « les temps ont changé », mais ce qu’on voit maintenant ne s’apparente pas vraiment à une démarche nouvelle.

    Moi, l’architecte de la réforme, je constate qu’on ne peut plus prendre la FIFA au sérieux. C’est triste car tout le monde a espéré, avec un nouveau président, qu’on allait se libérer de tout ce passé. Or, on retombe carrément dans le blatterisme et d’une manière moins souple et plus ouverte qu’avec Blatter. Il y a même, en Suisse, des journaux qui titrent « Dictateur Infantino ». Les gens commencent à se fâcher. Le Prince Ali, l’ex-concurrent d’Infantino, a donné une interview très forte dans le Daily Telegraph. Il parle de « trahison ». Ceux qui connaissent les idées et le concept de la réforme voient très clairement ce qu’il se passe.

    La décision prise par le congrès représente-t-elle une menace pour les membres du comité d’éthique de la FIFA ?

    Peut-être qu’ils vont rester maintenant. Parce que ce serait très difficile pour Infantino de les virer. Voyons ce qu’il se passerait si le comité d’éthique s’occupait d’Angel Villar (premier vice-président de l’UEFA, qui a écopé d’une amende de 25 000 francs suisses et d’un avertissement en novembre 2015). Il y a un très grand risque concernant ce groupe très intime s’il fait l’objet d’une enquête. Et si on en trouvait encore plus dans les Panama papers sur Infantino…

    Lire aussi :   « Panama papers » : le contrat douteux signé par Gianni Infantino, le nouveau patron de la FIFA

    Le 13 mai, la nomination de la Sénégalaise Fatma Samoura au poste de secrétaire générale représentait pourtant un bon signal pour la FIFA.

    Sur le principe, c’est une bonne idée d’avoir une femme, africaine, comme secrétaire générale. C’est un signal. Mais elle a été présentée à la dernière minute. Et elle n’a pas été soumise au test d’éthique obligatoire. Infantino est allé contre les règles pour réussir son petit coup. Ce n’est pas une bonne démarche.

    Réactions de la FIFA

    Interrogée par Le Monde sur la « situation salariale » de son président Gianni Infantino, la FIFA « est éberluée d’apprendre que M. Pieth aurait des informations concernant les rémunérations des salariés, car celles-ci sont privées et confidentielles ». De leur côté, Cornel Borbely et Hans-Joachim Eckert, respectivement présidents des chambres d’instruction et de jugement du comité d’éthique de la FIFA, « ont pris note de la démission de Domenico Scala ». Ils estiment que « la décision du congrès […] n’a pas d’impact sur le contenu de leur travail ».« Les deux chambres continueront à exercer leur travail avec une totale indépendance », déclarent-ils dans un communiqué.

     LE MONDE
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