Condamné à mort pour « sorcellerie », Ali, ressortissant libanais de 46 ans, n’a plus que quelques jours à vivre au fond d’une lointaine geôle d’Arabie saoudite. Au Liban, sa famille est sous le choc face à la sentence, « démesurée, incompréhensible », et tente désespérément de trouver un sens au scénario cauchemardesque qui a mené Ali au pied de l’échafaud. Originaire d’Al-Aïn, un village chiite du nord du Liban, Ali Hussein Sbat est marié et père de 4 enfants.
Il avait trouvé du travail à Beyrouth, au sein d’une petite chaîne de télévision câblée baptisée « Shéhérazade », diffusée au Liban et dans la région. Devant la caméra, il recevait des appels téléphoniques de téléspectateurs à qui il « prédisait » l’avenir. Travail, santé, amour, les problèmes qui lui étaient exposés trouvaient une issue heureuse ou une parole d’encouragement.