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    Oman : le réveil d’un sultanat qui a tourné la page de Qabous

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    By Georges Malbrunot on 28 mai 2022 à la une

    Haïtham Ben Tariq, le nouveau leader de ce pays atypique loué pour sa diplomatie conciliatrice, doit répondre aux demandes sociales d’une jeunesse qui frappe à la porte.

     

     

    Submergé de travail, le docteur Mohammed al-Yamani a dû retarder de deux heures notre rendez-vous. « Nous manquons de personnel. Avant le Covid, ma clinique comptait 28 lits, je n’en ai plus que 10, et 600 infirmières étrangères ont quitté le pays », regrette ce cardiologue formé en France, qui voit cependant quelques « vertus » à la pandémie. « Certes, il nous faudra dix ans, mais on va former les 10 000 infirmières omanaises qui nous manquent. »

    Étiré dans le sud de la péninsule arabique, le très discret sultanat d’Oman vit une transition. « Un réveil », s’enthousiasme un jeune journaliste. Ajoutée à une pandémie qui aggrava les faiblesses structurelles d’un pays peuplé de 5 millions d’habitants dont 45 % d’étrangers, la mort en janvier 2020 du sultan Qabous, véritable père de la nation après cinquante ans de règne, marqua le début d’une ère nouvelle pour Oman, dont l’économie est relancée par la remontée des cours du pétrole, consécutive à la guerre en Ukraine.

    Omanisation des emplois

    « À la fin du règne de Qabous, qui était malade, les décisions n’étaient plus prises et des luttes d’influence tiraillaient son entourage », explique le journaliste, qui tient à rester anonyme. Le nouveau sultan, Haïtham Ben Tariq, un cousin de Qabous qui occupait le portefeuille de ministre de la Culture, imprime une direction ferme à son pays, un ancien empire maritime qui s’étendait de Zanzibar au Baloutchistan pakistanais, le seul de la péninsule avec le Yémen à disposer d’une vraie histoire.

    « Nous avons instauré une TVA de 5 % en avril 2021 », affirme au Figaro le ministre des Affaires étrangères, Sayyid Badr al-Boussaidi. « Nous continuons de réduire les subventions, même si c’est difficile, le sultan est très vigilant pour ne pas alourdir le fardeau sur les classes populaires. En 2011 (au moment des printemps arabes, NDLR), les jeunes avaient exprimé leur volonté d’avoir du travail. Enfin, les fonctionnaires avec plus de trente ans de service ont été mis à la retraite pour réduire le coût de l’administration. » Mais pour ce pays, qui ne produit qu’à peine 1 million de barils de pétrole chaque jour, de nombreux défis demeurent. « On souffre de la guerre en Ukraine », constate un officiel. « Nous importons 60 % de notre blé de Russie, ajoute-t-il. Mais cette crise nous a permis de rebondir : on développe une production locale de blé dans la plaine de Najed près de Salala ».

    Comme dans les autres monarchies du Golfe, la jeunesse frappe à la porte. 700 000 jeunes – 53 % des Omanais ont moins de 25 ans – vont arriver sur le marché du travail au cours des dix prochaines années. Comme dans la riche Arabie voisine, on « omanise » les emplois.

    Conséquence : 300 000 étrangers ont quitté Oman depuis 2020, surtout des Indiens et des Bangladais. « La loi a encore été durcie, constate un expert étranger, les salariés étrangers n’ont plus qu’un mois de préavis, avant de devoir quitter leurs emplois ».

    Les autorités ont fixé des objectifs d’omanisation par secteur et certaines professions sont carrément réservées aux nationaux, comme les chauffeurs de taxi et les personnels d’accueil dans les hôtels. Dans l’armée également, les étrangers ont été renvoyés. Mais dans les supermarchés, tous les caissiers ne sont pas encore omanais, et dans l’éducation nationale ou la médecine, de nombreux étrangers sont encore indispensables. Bref, les avancées sont lentes dans un pays où mettre la jeunesse au travail et la former constituent de véritables défis. « L’omanisation des emplois est l’une des questions les plus sensibles », reconnaît Arwa al-Baloushi, jeune cadre du Fonds souverain, également restructuré par le nouveau sultan pour parvenir à accélérer le remboursement de la dette.

    « Le sultan doit encore gagner les cœurs, constate l’officiel omanais, car ici comme ailleurs dans le Golfe, nous assistons à l’émergence d’une opinion publique ». Sa gouvernance se veut plus humble que celle de Qabous : pratiquement aucun portrait de lui dans les rues de Mascate, la capitale étirée le long de la mer au pied de pitons rocheux. Alors que le nombre de ministres a été réduit, le sultan a nommé un ministre des Affaires étrangères en titre. Idem pour le portefeuille de la Défense, et pour le poste de gouverneur de la banque centrale, fonctions jadis occupées par Qabous, qui décidait de tout y compris de la hauteur des immeubles dans les villes – pas plus de quatre étages. « L’idée est de donner plus de pouvoir aux institutions », se félicite Sayyid Badr al-Boussaidi.

    Refus de l’extrémisme

    S’il est un domaine, en revanche, où la continuité est la règle c’est bien la diplomatie. Une diplomatie articulée autour de la recherche de la médiation et du souci de ne couper aucun lien avec aucun pays, de la Syrie de Bachar el-Assad à la Russie de Vladimir Poutine en passant par Israël.

    Oman a apaisé ses relations avec ses voisins saoudien et émirati, qui reprochaient à Qabous sa proximité avec l’Iran. Le prince héritier saoudien, ­Mohammed Ben Salman, a réservé à Oman la première étape de sa récente tournée dans le Golfe. Et pour la première fois, une route relie Oman à ­l’Arabie, qui entend profiter des ports omanais pour avoir un accès à l’océan Indien.

    « Je qualifierais notre politique de neutralité constructive. Nous voulons être amis avec tout le monde, pour promouvoir un agenda de paix », explique le chef de la diplomatie d’un pays atypique, qui n’a jamais subi d’attentats alors qu’al-Qaida et Daech sont présents à ses flancs yéménite et saoudien. Peut-être parce qu’il est le seul pays arabe à n’avoir jamais fourni un seul djihadiste aux mouvements islamistes radicaux. Un pays où le port du niqab a été interdit dans les lieux publics et à l’université, alors que la plupart des femmes sont voilées. Respect de la tradition, mais ­refus de l’extrémisme.

    « Leur profondeur historique leur donne une forme de sérénité, analyse un diplomate européen. Contrairement à certains pays du Golfe, Oman ne réclame rien en échange de sa médiation. Certes les Omanais défendent leurs intérêts économiques, mais jamais ils n’interviendront, même s’il y a un massacre à côté de chez eux. » Un surprenant mélange de Suisse et de ­Norvège dans une région ô combien ­instable. Oman vient encore de le montrer en faisant sortir du Yémen voisin deux Français bloqués à sa frontière.

     

    Le Figaro

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