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    You are at:Home»22 Novembre : les délices surprenants de la conjugaison

    22 Novembre : les délices surprenants de la conjugaison

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    By Sarah Akel on 20 novembre 2009 Non classé

    Pour la 66ème fois, nous commémorons l’indépendance du Liban, c’est à dire sa libération de la puissance mandataire française intervenue un certain 22 novembre 1943. Soixante six ans après, nous en sommes encore à vivre les turbulences existentielles de l’entité politique qui nous sert de patrie. Depuis le 14 mars 2005, le processus de libération définitive de toute tutelle étrangère a commencé et demeure inachevé. Notre pays est-il une patrie ? Ou plusieurs ? Ou pas du tout ? A quelle réalité correspond le vocable Liban ? Quelle image génère ce terme dans la pensée de tout un chacun ? Vivons-nous dans une contrée ? Une ferme ? Une mosaïque d’enclos de bergeries ? Une jungle ? Que signifie donc le terme indépendance pour tout un chacun ? On pourrait résumer toutes ces interrogations en une seule question que poserait l’intéressé, le Liban : Qui suis-je ?

    Les criailleries de la pouponnière

    A cela point de réponse univoque mais une mosaïque de propositions, de sous-entendus, de désirs cachés voire inavoués, de rêves plus ou moins utopiques et de violences à peine contenues. On dirait que ce Liban est, tout au plus, une courtisane que tout un chacun voudrait posséder à son usage exclusif. Les psychanalystes verraient dans cette image le fantasme de l’interdit de l’inceste. Liban-maman serait ardemment désirée par chaque libanais-bébé et tous les bébés-libanais passent leur temps à se faire la guerre pour être le seul dans le lit de courtisane-maman. Vivons-nous dans une crèche ou un jardin d’enfants particulièrement houleux et agités parce que la jardinière ou la puéricultrice est incapable de faire respecter la moindre discipline ?

    Dans une crèche, les enfants passent leur temps en d’interminables querelles qui tournent toutes autour de la possession : ceci est à moi, ce n’est pas à toi. Et quand papa ou maman arrivent pour reprendre bébé-enfant-gamin, ce dernier ne peut se retenir de faire un pied de nez à son copain ou sa copine en lui disant : ça c’est mon papa, c’est pas ton papa ; ça c’est ma maman à moi etc. Tout tourne autour de la possibilité de décliner le mode possessif : Mon – Ton – Son – Notre – Votre – Leur. Il n’est donc pas inutile, en ce 66ème anniversaire de l’Indépendance, de nous rappeler les plaisirs de la déclinaison de ce mode.

    Mon Liban

    Mon Liban est un état moderne, profondément démocratique et respectueux des droits de l’homme. Ce Liban qui est mien est un espace public, c’est à dire un espace où tous les conflits sont gérés et réglementés par la Loi. Mon Liban à moi n’est pas un champ de bataille mais une agora où les oppositions, les contradictions et les conflits sont légitimes et doivent légitimement s’epxrimer par tous les moyens sauf ceux de la violence et des armes. Mon Liban n’est pas un « Tout » homogène et uniforme, il est celui de l’hétérogénéïté inhérente à toute diversité. Mon Liban nous appartient à tous. Ma patrie libanaise n’est pas au service d’une quelconque idéologie et n’est point asservie par un quelconque Sultan, un Protecteur lointain, un Grand-Frère assez proche, ou une Grande-Sœur très proche. Ma patrie est pacifique, elle s’honore d’avoir servi la cause du peuple de Palestine, elle s’honore d’avoir témoigné pour une culture arabe ouverte, n’ayant pas peur d’affronter les défis de la modernité.

    Ma courtisane libanaise demeure coquette, elle est belle, souriante et élégante. Elle sait mélanger les plus belles couleurs pour paraître dans le monde. Mais elle est cruelle car souvent elle ne voit pas que sa belle façade est fissurée, les murs de ses palais sont lézardées. Ma courtisane libanaise est frivole mais injuste car elle ne sait pas partager avec les plus démunis. Elle peut être généreuse et opulente, mais elle demeure étroitement individualiste. Comme tous les êtres immatures, il lui manque ce minimum de confiance en soi qui fonde la souveraineté et empêche les autres de l’utiliser selon leur bon plaisir. Mon Liban s’appartient à lui-même et à nul autre. Ce n’est pas une province syrienne ni une satrapie perse ni un protectorat libéral ni un lupanar. C’est en toute simplicité, un pays comme les autres.

    Ton Liban

    Ton Liban est un champ de bataille permanent où toutes les armées de la région et du monde peuvent se donner libre cours aux joies de la mitraille et de la canonnade. Les frontières de ton Liban sont poreuses, elles existent à peine aux yeux de tes amis hors-frontière. Ton Liban est une mosaïque fort peu chatoyante car elle n’est pas composée de petites unités individuelles aux couleurs vives. Ton Liban n’est qu’un agglomérat de groupes sombres, revêtus de noir dont tu es fier et que tu appelles « communautés ». Dans ton Liban, la Loi est celle de Dieu ou de la tradtion historique culturelle des groupes sectaires et non celle des hommes. Dans ton Liban, le lien civique est d’abord de nature religieuse. Ton Liban est une pouponnière où une foule de bébés ont toujours besoin d’une puéricultrice adulte pour les border et calmer leurs conflits. Dans ta pouponnière libanaise chaque bébé aura toujours besoin d’un papa et d’une maman qui le protègent.

    Son Liban

    Qui est « Il » ? « Il » est un être intoxiqué, écrasé, asphyxié par l’amour maternel de maman-communauté. « Il » est un enfant chétif qui ne sait pas qu’au-delà du perron de sa bicoque confessionnelle, le grand air de la citoyenneté et de la liberté l’attend.

    Notre Liban

    Il reste encore à faire.

    acourban@gmail.com

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