« C’est l’histoire d’un monsieur qui dit à un autre :
« Pour que les hommes puissent vivre tranquilles, c’est extrêmement simple, il faut tuer tous les Juifs et tous les cordonniers. »
L’autre Monsieur le regarde d’un air étonné et au bout d’un moment de réflexion, demande :
« Mais pourquoi les cordonniers ? »
Papa se tut.
Il y eu un silence un peu surpris, maman seule se mit à rire.
Je demandai:
« Mais pourquoi aussi les Juifs? »
Papa eu un sourire un peu amer et avant de replonger dans son journal me dit :
« C’est justement la question qui n’est pas venue à l’esprit de ce monsieur et c’est la raison pour laquelle cette histoire est drôle. »
Joseph Joffo commence sa carrière d’écrivain avec le livre « un sac de billes ». Dans celui-ci il racontera de quelle manière lui et son frère, âgés respectivement de 10 et 12 ans, sont partis seuls à travers la France durant la 2nde guerre mondiale. Il racontera leur aventure avec toute la candeur d’un jeune enfant qui se rend compte au fur et à mesure de l’horreur de cette guerre. Dans ce livre, on ne découvre pas seulement le manque d’humanité des SS mais aussi l’aide incroyable offerte par certaines personnes qui ont croisé leur chemin…
Mais Joseph Joffo écrira beaucoup d’autres livres qui auront tous, ou du moins beaucoup d’entre eux, un grand succès.
Assis dans son salon, autour d’un café, Joseph Joffo nous permettra d’entrer dans son monde à travers « Un sac de billes » mais aussi à travers ses autres ouvrages et ses idéaux…
Afin que le lecteur puisse bien suivre cette conversation, nous tenons à préciser certains détails concernant des faits mentionnés par M. Joffo.
En 1939, les juifs allemands étaient très largement persécutés. Quelques mois auparavant, en novembre 1938 s’était déroulé un pogrom dans toute l’Allemagne, la nuit de cristal. De nombreux juifs étaient en camp de concentration. Dans le même temps, les lois sur l’immigration avaient accentué la difficulté que les juifs allemands éprouvaient pour quitter l’Allemagne. Dans ce contexte, le paquebot Saint Louis constituait pour beaucoup le dernier espoir pour quitter l’Allemagne. La plupart de ceux qui embarquèrent étaient fortunés car il avait fallu payer pour obtenir les visas et être autorisé à quitter l’Allemagne. Ils laissaient, contraints par les nazis, tous leurs biens derrière eux. Un certain nombre de passagers avait réussi à sortir des camps de concentration, tels que Dachau, dans lesquels ils étaient internés à la condition expresse qu’ils quittent l’Allemagne afin d’émigrer avec le Saint Louis. Beaucoup de passagers laissaient derrière eux certains membres de leur famille car le coût du billet était prohibitif pour des juifs qui avaient souvent perdus leur travail et tous leurs biens. Un certain nombre d’entre eux avaient aussi de la famille qui avait émigré auparavant. Pour les nazis, ce voyage servait essentiellement à des fins de propagande. Leur objectif était de montrer que les juifs allemands étaient libres d’émigrer s’ils le désiraient…
Quand on vous entend parler à travers vos diverses interview, peut être à travers « un sac de billes » on a l’impression que vous n’avez aucune colère après tout ce qui a pu vous arriver on a l’impression que le petit garçon qui n’arrivait pas à comprendre au tout début de la guerre a toujours la même mentalité…
Tout d’abord la colère est mauvaise conseillère. De plus, il faudrait que je sois en colère, oui mais contre qui? Contre toute l’humanité?…
En effet, ce n’est pas seulement de la faute des nazis. En 1938, à Munich, on pouvait encore stopper les nazis. Cependant on ne l’a pas fait. La plupart des hommes politiques de Munich n’étaient pas conscient de ce qui était en train de se tramer. Ils n’étaient pas conscients du danger que représentait Hitler. Le seul qui l’était était peut être Winston Churchill…
Lorsque Daladier arrive en France, au lendemain des accords de Munich, il est accueilli à son retour au Bourget par une foule en délire.
Lorsqu’il s’est vu acclamé de cette manière, Daladier dira « oh les cons! ».
(Il sourit…)
En effet, lui aussi se doutait que ce n’était pas fini et que les accords de Munich auraient de lourdes conséquences.
C’est donc aussi de la de la faute des Français et des Anglais qui, en signant ces accords le 30 septembre 1938, ont permis à un homme comme Adolph Hitler de continuer d’agir ainsi impunément.
Mais pas seulement de leur faute. En effet, on se souviendra de l’histoire du paquebot le St Louis. Celui-ci, qui devait appareiller à Cuba et de cette manière permettre aux juifs allemands de pouvoir vivre librement, se verra refouler dans nombre de pays. Encore une fois ce n’est donc pas seulement de la faute des nazis, mais aussi de celle du monde entier qui n’a rien fait au moment où il le fallait…
Ce qui nous amène parfois à douter de l’humanité…
Je trouve que vous avez réussi un pari incroyable raconter une période de votre vie en la revivant, en la pensant de la même manière qu’à 10 ans, on le sait les gens changent, évoluent… Etait-il difficile de revenir sur cette période de votre vie?
A l’origine, mon but n’était pas de devenir écrivain. J’avais surtout envie d’écrire ce livre pour mes enfants. En effet, ils m’ont souvent demandé pour quelle raison ils n’avaient pas de grand père. Mon père est mort à Auschwitz. C’est une chose qui n’est pas facile à expliquer à des enfants. J’ai voulu leur laisser un témoignage, leur laisser une trace de ce que j’avais vécu pour qu’il puisse comprendre ce qui m’était arrivé et ce qui était arrivé à leur grand père.
(Il fait une pause…)
Mais je ne voulais pas les attrister. Je ne dirais pas non plus que j’ai voulu faire passer cette histoire sur un ton léger. Mais je dirais que malgré tout la vie était belle. J’étais tout de même ce gamin de Paris en plein Montmartre d’avant Guerre. Le Montmartre d’avant Guerre avait quelque chose de magique. Y vivaient des juifs réfugiés de plusieurs pays de l’Est de l’Europe. Ils avaient donc des cultures différentes.
Mais une seule chose les réunissaient savez vous laquelle?
Le yiddish peut-être?
( Il sourit… ) Exactement! Ces réfugiés parlaient tous le yiddish. Je les entendais tous les soirs refaire le monde en yiddish avec mon père. C’est d’ailleurs de cette manière là que j’ai appris cette langue.
Ainsi lorsque des juifs allemands sont arrivés à Paris et nous ont raconté ce qui s’est passé. Personne n’arrivait à le croire, c’était tellement incroyable, inimaginable, improbable.
(Il réfléchit…)
Laissez-moi-vous raconter une histoire qui m’est arrivé peu après l’écriture d' »un sac de billes ».
Un jour, je reçois une demande par le biais de mon éditeur. C’était un groupe de quinze adolescents Allemands qui avaient lu le livre et qui voulaient me rencontrer. Ma réponse a été positive. Ces Allemands venaient de Göttingen. Après notre rencontre, ils m’ont demandé de venir dans leur ville afin de leur expliquer la Shoah. Evidemment je leur ai dis qu’ils n’avaient qu’à demander à leurs parents. Ils m’ont dit qu’ils l’avaient fait et que ces derniers leurs avaient répondu « tu ne pourrais pas comprendre ».
En effet comment expliquer quelque chose d’aussi incompréhensible. Beaucoup d’écrivains qui ont vécu cette période ont du mal à vivre avec cette mémoire. Ils se torturent encore aujourd’hui car ils n’arrivent toujours pas à comprendre…
Pour en revenir aux raisons pour lesquelles j’ai d’abord refusé, c’est aussi car je n’avais aucune envie d’aller en Allemagne, j’avais tout fait pour ne pas y aller pendant la 2nde Guerre mondiale je n’allais pas y aller maintenant…
Puis j’ai rencontré leur professeur. Celui ci m’a dit que son père avait été condamné à Nuremberg pour crime contre l’humanité. Ensuite, il m’a dit une phrase que je n’oublierai pas. Il m’a dit que c’était plus difficile d’être fils de bourreau que d’être fils de victime. Ce qui d’ailleurs est vrai.
Finalement il a réussi à me convaincre et me voilà parti pour l’Allemagne. Arrivé la bas, je suis accueilli comme une star, on m’ovationne. Je fais ma conférence, explique tout ce que je peux expliquer en me servant de mon vécu. A la fin, un homme s’avance vers moi et me tend sa carte de visite. Son nom était Arthur Levy. Sous son nom était écrit qu’il était maire de la ville de Göttingen.
Moi, étonné, je lui dis mais vous êtes juifs…? Comment est ce possible? Il me répond de venir le voir à la Mairie le lendemain pour qu’il me raconte son histoire.
Ce que j’ai fait.
Il me faut d’abord expliquer mon étonnement. En effet, il faut savoir que la ville de Göttingen a voté à 60% pour Hitler en 1933. Et c’est cette même ville qui en 1947, a élu un maire juif qui restera à ce poste durant 30 ans….!
(Il sourit…)
Et c’est d’ailleurs de cette manière que j’ai eu l’idée d’écrire mon livre « je reviendrai à Göttingen ». Dans cet ouvrage j’ai raconté la vie de cet homme. Son histoire m’a tellement touchée que j’ai voulu en parler. Cet homme qui est né dans cette même ville, migrera en Angleterre dans sa jeunesse, en 1933, car son père avait senti qu’il n’y avait plus de place pour les juifs en Allemagne. Il deviendra avocat puis s’engagera dans l’armée durant la 2nde Guerre mondiale afin de combattre les nazis. Il va, entre autres, libérer sa ville. Puis les Alliés lui confieront la mission d’apprendre la démocratie aux Allemands.
(Il fait une pause…)
Chose loin d’être acquise.
Il va créer les premiers tribunaux de dénazification. Mais un problème s’est alors posé. Les magistrats de ces tribunaux sont les mêmes qui ont prêté serment à Hitler auparavant…
Il va donc créer des centres de réflexion. Et c’est ainsi que lors des premières élections libres, les citoyens de la ville viendront le chercher pour qu’il se présente et l’éliront.
Et oui, tout passe par les médias.
C’est en formant la jeunesse à la démocratie qu’on la met en place.
Hitler l’avait d’ailleurs compris. Pensez aux jeunesses hitlériennes….
Ce livre a vraiment eu un succès incroyable, « tout le monde » l’a lu, ou presque…Vous attendiez vous a un tel succès ? Avez-vous espérer être publié dès le début de votre ouvrage ?
C’était soit écrire, soit aller chez le psy..!
(Il sourit…)
J’avais beaucoup trop d’images à exorciser. Le fait d’écrire m’a défoulé et m’a permis de sortir ces images de ma tête. Je ne les ai bien sur pas oubliées mais ça m’a permis d’avancer.
On dit dans votre biographie que c’est lors d’une chute de ski que vous avez découvert votre don pour l’écriture ? Est-ce vrai ? N’y aviez vous jamais songé auparavant ?
Je n’avais jamais imaginé une carrière d’écrivain. Vous savez, j’avais un salon de coiffure qui marchait très bien avant d’écrire et j’en étais très heureux.
D’ailleurs mon 2nd livre a aussi été le fruit d’un certain hasard. Nous étions en vacances avec ma femme, mes enfants et ma mère… J’emmenais toujours ma mère en vacances…
(Il sourit…)
Elle racontait l’histoire de son enfance à mon fils pour la énième fois. Mon fils adorait cette histoire, comme moi je l’adorais lorsque j’étais petit garçon…
Et puis mon fils m’a dit, « tu sais papa tu devrais écrire un livre sur la vie de mémère ». Je me suis dit pourquoi pas après tout. J’avais tellement entendu cette histoire que je la connaissais par cœur dans les moindres détails. C’est ainsi qu’est sorti « Anna et son orchestre » qui a d’ailleurs reçu le 1er grand prix RTL, ce qui n’est pas rien…
Je profite de ma question précédente pour en arriver à quelque chose de plus spécifique : Comment sait on que l’on est un écrivain ? Avez-vous des conseils à donner à de jeunes écrivains qui hésitent à se lancer ?
Si j’ai un conseil, c’est bien celui la : remettre votre ouvrage cent fois sur le métier… !
(Un silence…)
Souvent des jeunes me demandent des conseils.
Personnellement je n’en ai jamais eu besoin. Pourtant je connaissais quelques écrivains de mon salon de coiffure. Mais c’est vrai qu’il est bien d’avoir quelqu’un sur qui on peut compter.
Je n’hésite pas à lire les manuscrits que l’on m’envoie et à proposer des changements lorsqu’il en faut.
(Un silence…)
Certains livres peuvent d’ailleurs faire de bons films. Mais vous savez le drame du cinéma, c’est qu’ils vous prennent une bonne histoire et en font parfois un mauvais film.
(Il prend un ton plus sévère…)
Et c’est souvent le cas lorsqu’un scénariste obéit aux injonctions des producteurs.
Le but de l’auteur est de montrer de véritables images.
Les paroles sont la suite logique de la pensée, l’écriture en est la synthèse et les images la récompense… A condition d’avoir la chance de tomber sur de vrais producteurs qui respectent le vécu des auteurs qu’ils tentent de porter à l’écran…
Parlez-vous pour le film qui a été réalisé à partir d’ « un sac de billes » ?
Non, je parle pour le nouveau film qui est en préparation. J’ai vendu mes droits pour la trilogie d’ « un sac de billes ». Mais je n’ai pas du tout aimé les scénarios qu’ils ont écrits. Je suis d’ailleurs en attente pour récupérer mes droits…. J’espère que cela sera possible.
Vous comprenez ces trois livres sont autobiographiques, je ne peux pas me permettre de les laisser changer mon histoire comme bon leur semble. Ce serait une trahison face à mes lecteurs.
J’ai entendu il y a quelques temps des jeunes qui devaient avoir environ une vingtaine d’année prôner l’antisémitisme, sans aucune honte…Ma première réaction a été de vouloir leur répondre par la violence, je ne suis pas juive et j’avais tout de même l’impression qu’ils m’attaquaient personnellement du fait qu’ils s’attaquaient à des valeurs qui me sont chères et qui sont, heureusement, chères à beaucoup d’autres personnes, finalement je ne l’ai pas fait…Mais je me demande encore aujourd’hui ce que j’aurais du faire, ce que j’aurais pu faire… Vous avez un jour cité un dicton qui disait « le silence est le plus grand de tous les mépris. » Est-ce donc par le silence qu’il faut réagir ?
Vous savez si on demande à ces gens pourquoi ils pensent de cette manière, ils ne sauraient pas vous répondre. Ce sont des cons. Et hélas les cons c’est la majorité.
(Il sourit)
(Il fait une pause)
Vous savez l’antisémitisme nazis a été commencé par une bande de cons.
Et dans ceux qui n’étaient pas antisémites, il y en avait qui étaient carriéristes et qui savaient que sans approuver directement, acceptaient le nazisme si cela pouvait faire avancer leur carrière. Ils étaient donc complices d’une manière ou d’une autre.
Toutes les formes d’intégrisme sont la pire des choses car ils conduisent aux pires excès.
Et vous, comment vous sentez vous par rapport à la religion ?
Je suis plus un juif de tradition. Je ne suis pas un pieu.
Je ne vais pas automatiquement à la synagogue et je ne fais pas automatiquement shabbat.
Je suis la philosophie de Spinoza.
Ma religion c’est de bien me conduire dans la vie.
J’ai des amis juifs qui n’osent pas montrer leur étoile de peur de se faire agresser. Pourtant ce sont des personnes des nouvelles générations qui, elles n’ont pas vécu la seconde guerre mondiale. Que pensez de ce phénomène ?
Pour moi c’est anormal d’avoir peur de se faire agresser. Si tout le monde a peur on est alors à la merci des intégristes.
Si ces jeunes font cela, c’est peut être parce que leurs parents leur disent de faire attention. Un parent a toujours peur pour son enfant.
Mais je ne pense pas que la France soit un pays antisémite. Mais bon qui sait ? Tristan Bernard qui a été déporté à Drancy a dit « Les optimistes que nous sommes sont à Drancy, et les pessimistes sont à Rio »
(Il sourit…)
Maintenant, les sujets qui fâchent…..
Vous lancez un avertissement dans votre interview au salon du livre : « ayons peur de ces hommes politiques d’aujourd’hui qui nous emmènent là où on ne doit pas aller », comment vous placez vous politiquement aujourd’hui ? Comment se placent aujourd’hui les personnes qui ont été témoins de ce massacre ? Peut-on encore croire à la politique après cela ?
Bien sur qu’il faut croire à la politique !
Mais faire le meilleur n’est pas chose facile…
(Il fait une pause…)
Une fois, mon éditeur italien m’a dit : « tu sais, l’Italie c’est le plus beau pays du monde, mais…il y a les Italiens ».
(Il sourit…)
Et bien, moi je dirais que la France est un pays qu’il faut aimer, sinon il faut choisir un autre camp…
Quand j’étais jeune, ma mère m’emmenait à la mairie du 18ème, et elle me montrait ce qu’il y avait écrit, ces trois mots magiques : liberté, égalité, fraternité.
Ma mère a traversé toute l’Europe et elle n’a trouvé ces trois mots qu’en France.
On me demande parfois si je suis sioniste. Si je l’étais, je serais en Israël aujourd’hui…
C’est une faute d’être sioniste à Paris. Quelqu’un a définit le sioniste en disant que c’était un juif riche, donnait un fusil à un juif pauvre et lui disait d’aller se battre en Palestine. Je ne suis pas d’accord avec cette définition, les sionistes sont en Israël.
Quant à moi, sans l’être, je prie pour qu’Israël existe le plus longtemps possible.
Israël est le garant de ma liberté en Europe et dans le monde.
Quand il n’y aura plus d’Etat israélien, ce sera fichu pour les juifs. Si en 1940, cet Etat existait, il n’y aurait pas eu la Shoah…
Israël est le garant de la liberté et de la sécurité de tous les juifs du monde.
Mon livre « le partage » est d’ailleurs relatif à ce sujet…
La naissance de l’Etat d’Israël a donc été un soulagement pour vous ?
A cette époque j’avais environ 17 ou 18 ans…
J’ai trouvé cela formidable que les juifs aient enfin un pays à eux.
Et oui, le St Louis avait enfin une base…
Quand à moi je suis d’abord Français et j’ai donc préféré rester en France, c’est ma base à moi…
Mais attention, j’aimerais que les Palestiniens aient aussi un pays. Quoiqu’il arrive, nous sommes condamnés à faire la paix. Israël est un pays neuf, il faut leur laisser une chance. La paix se fera avec les Palestiniens, je suis confiant sur ce point. La paix est une chose normale.
Et je peux aussi vous dire que le jour où la paix se fera entre la Palestine et Israël, ils deviendront la plus grande force du Moyen Orient.
J’ai même une solution pour la bande de Gaza.
(Il sourit…)
Je ferais un Las Vegas pour que tous les princes d’Arabie viennent y flamber leur argent. Ils ne penseraient plus à faire la guerre. Je suis d’ailleurs prêt à mettre 3,50 F dans le projet !
Quand les peuples sont heureux, il n’y a pas de guerre. Tout passe par l’économie…
J’aimerais finir par une petite histoire, à chacun d’en tirer l’enseignement qu’il veut…
Un matin, des gens sont venus dans mon immeuble et ils ont arrêtés deux communistes.
Je n’ai rien fait, je n’étais pas communiste…
Quinze jours plus tard, ils ont arrêtés deux socialistes.
Je n’ai rien fait, je n’étais pas socialiste…
Quinze jours plus tard, c’était deux démocrates.
Je n’ai rien fait, je n’étais pas démocrate…
Quinze jours plus tard, deux musulmans.
Je n’ai rien fait, je n’étais pas musulman…
Quinze jours plus tard, deux juifs.
Je n’ai rien fait, je n’étais pas juif…
Quinze jours plus tard, deux chrétiens.
Je n’ai rien fait, je n’étais pas chrétien…
Et puis, un jour… ils sont venus m’arrêté moi et ma famille. Evidemment j’ai crié, j’ai hurlé, j’ai demandé au secours. Je n’arrivais à comprendre pourquoi personne ne m’aidait.
Et puis, je me suis retourné, j’ai regardé autour de moi pour me rendre compte qu’il n’y avait plus personne…
Sarah AKEL
Le 7 Avril 2008
sarah.akel@yahoo.fr