Close Menu
    Facebook Instagram LinkedIn
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Facebook Instagram LinkedIn
    Middle East Transparent
    • Accueil
    • Categories
      1. A la une
      2. Actualités
      3. Opinions
      4. Magazine
      Featured
      à la une Apolline Convain

      En Syrie, la mystérieuse disparition du corps de Hafez el-Assad

      Recent
      11 juin 2025

      En Syrie, la mystérieuse disparition du corps de Hafez el-Assad

      5 juin 2025

      En Syrie, après les massacres d’alaouites, la difficulté de recueillir des témoignages : « Je n’ai pas confiance »

      2 juin 2025

      Guerre en Ukraine : Kiev démontre sa force de frappe en bombardant l’aviation russe avec ses drones, jusqu’en Sibérie

    • Contactez nous
    • Archives
    • Inscription
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Middle East Transparent
    You are at:Home»22 Novembre : les délices surprenants de la conjugaison

    22 Novembre : les délices surprenants de la conjugaison

    0
    By Sarah Akel on 20 novembre 2009 Non classé

    Pour la 66ème fois, nous commémorons l’indépendance du Liban, c’est à dire sa libération de la puissance mandataire française intervenue un certain 22 novembre 1943. Soixante six ans après, nous en sommes encore à vivre les turbulences existentielles de l’entité politique qui nous sert de patrie. Depuis le 14 mars 2005, le processus de libération définitive de toute tutelle étrangère a commencé et demeure inachevé. Notre pays est-il une patrie ? Ou plusieurs ? Ou pas du tout ? A quelle réalité correspond le vocable Liban ? Quelle image génère ce terme dans la pensée de tout un chacun ? Vivons-nous dans une contrée ? Une ferme ? Une mosaïque d’enclos de bergeries ? Une jungle ? Que signifie donc le terme indépendance pour tout un chacun ? On pourrait résumer toutes ces interrogations en une seule question que poserait l’intéressé, le Liban : Qui suis-je ?

    Les criailleries de la pouponnière

    A cela point de réponse univoque mais une mosaïque de propositions, de sous-entendus, de désirs cachés voire inavoués, de rêves plus ou moins utopiques et de violences à peine contenues. On dirait que ce Liban est, tout au plus, une courtisane que tout un chacun voudrait posséder à son usage exclusif. Les psychanalystes verraient dans cette image le fantasme de l’interdit de l’inceste. Liban-maman serait ardemment désirée par chaque libanais-bébé et tous les bébés-libanais passent leur temps à se faire la guerre pour être le seul dans le lit de courtisane-maman. Vivons-nous dans une crèche ou un jardin d’enfants particulièrement houleux et agités parce que la jardinière ou la puéricultrice est incapable de faire respecter la moindre discipline ?

    Dans une crèche, les enfants passent leur temps en d’interminables querelles qui tournent toutes autour de la possession : ceci est à moi, ce n’est pas à toi. Et quand papa ou maman arrivent pour reprendre bébé-enfant-gamin, ce dernier ne peut se retenir de faire un pied de nez à son copain ou sa copine en lui disant : ça c’est mon papa, c’est pas ton papa ; ça c’est ma maman à moi etc. Tout tourne autour de la possibilité de décliner le mode possessif : Mon – Ton – Son – Notre – Votre – Leur. Il n’est donc pas inutile, en ce 66ème anniversaire de l’Indépendance, de nous rappeler les plaisirs de la déclinaison de ce mode.

    Mon Liban

    Mon Liban est un état moderne, profondément démocratique et respectueux des droits de l’homme. Ce Liban qui est mien est un espace public, c’est à dire un espace où tous les conflits sont gérés et réglementés par la Loi. Mon Liban à moi n’est pas un champ de bataille mais une agora où les oppositions, les contradictions et les conflits sont légitimes et doivent légitimement s’epxrimer par tous les moyens sauf ceux de la violence et des armes. Mon Liban n’est pas un « Tout » homogène et uniforme, il est celui de l’hétérogénéïté inhérente à toute diversité. Mon Liban nous appartient à tous. Ma patrie libanaise n’est pas au service d’une quelconque idéologie et n’est point asservie par un quelconque Sultan, un Protecteur lointain, un Grand-Frère assez proche, ou une Grande-Sœur très proche. Ma patrie est pacifique, elle s’honore d’avoir servi la cause du peuple de Palestine, elle s’honore d’avoir témoigné pour une culture arabe ouverte, n’ayant pas peur d’affronter les défis de la modernité.

    Ma courtisane libanaise demeure coquette, elle est belle, souriante et élégante. Elle sait mélanger les plus belles couleurs pour paraître dans le monde. Mais elle est cruelle car souvent elle ne voit pas que sa belle façade est fissurée, les murs de ses palais sont lézardées. Ma courtisane libanaise est frivole mais injuste car elle ne sait pas partager avec les plus démunis. Elle peut être généreuse et opulente, mais elle demeure étroitement individualiste. Comme tous les êtres immatures, il lui manque ce minimum de confiance en soi qui fonde la souveraineté et empêche les autres de l’utiliser selon leur bon plaisir. Mon Liban s’appartient à lui-même et à nul autre. Ce n’est pas une province syrienne ni une satrapie perse ni un protectorat libéral ni un lupanar. C’est en toute simplicité, un pays comme les autres.

    Ton Liban

    Ton Liban est un champ de bataille permanent où toutes les armées de la région et du monde peuvent se donner libre cours aux joies de la mitraille et de la canonnade. Les frontières de ton Liban sont poreuses, elles existent à peine aux yeux de tes amis hors-frontière. Ton Liban est une mosaïque fort peu chatoyante car elle n’est pas composée de petites unités individuelles aux couleurs vives. Ton Liban n’est qu’un agglomérat de groupes sombres, revêtus de noir dont tu es fier et que tu appelles « communautés ». Dans ton Liban, la Loi est celle de Dieu ou de la tradtion historique culturelle des groupes sectaires et non celle des hommes. Dans ton Liban, le lien civique est d’abord de nature religieuse. Ton Liban est une pouponnière où une foule de bébés ont toujours besoin d’une puéricultrice adulte pour les border et calmer leurs conflits. Dans ta pouponnière libanaise chaque bébé aura toujours besoin d’un papa et d’une maman qui le protègent.

    Son Liban

    Qui est « Il » ? « Il » est un être intoxiqué, écrasé, asphyxié par l’amour maternel de maman-communauté. « Il » est un enfant chétif qui ne sait pas qu’au-delà du perron de sa bicoque confessionnelle, le grand air de la citoyenneté et de la liberté l’attend.

    Notre Liban

    Il reste encore à faire.

    acourban@gmail.com

    Share. Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link
    Previous ArticleCondamné à mort en Arabie saoudite pour avoir dit la bonne aventure au Liban
    Next Article La sagesse de l’Ecclésiaste

    Comments are closed.

    Flux Articles récents en anglais
    • Brig. « Yossi »  Kuperwasser: We are promoting a new order! Saudis, Lebanon and Syria can join! 15 juin 2025 Shaffaf Exclusive
    • Don Corleone’s Succession: A Godfather Remake. 15 juin 2025 Zouzou Cash
    • Hezbollah Faces Constraints Preventing It, For Now, From Joining the War  14 juin 2025 Orna Mizrahi
    • Lebanon: Closed for Peace, Open for Dysfunction 10 juin 2025 Zouzou Cash
    • New Syria in the Making: Challenges and Opportunities for Israel 9 juin 2025 Nir Boms and Stéphane Cohen
    Flux Articles récents en arabe
    • (بالفيديو): رسالة رضا بهلوي إلى الأمة الإيرانية: النظام ينهار.. تكفي انتفاضة شعبية لإنهاء هذا الكابوس إلى الأبد 17 juin 2025 شفاف- خاص
    • “أضربوهم يا إسرائيل”! 17 juin 2025 منصور هايل
    • صديقي عباس.. والصراع الإيراني – الإسرائيلي 17 juin 2025 أحمد الصرّاف
    • بينهم شيرين عبادي ونرجس محمدي، مثقفون إيرانيون: “نطالب بالوقف الفوري لتخصيب اليورانيوم من قبل الجمهورية الإسلامية ووقف الحرب” 16 juin 2025 خاص بالشفاف
    • قبل إيران.. “بيبي” ربح المواجهة مع ترامب! 16 juin 2025 خيرالله خيرالله
    19 septembre 2013

    Réflexion sur la Syrie (à Mgr Dagens)

    12 octobre 2022

    Putain, c’est compliqué d’être libanais

    24 octobre 2022

    Pourquoi je ne vais pas à Beyrouth

    10 janvier 2025

    D’un aounisme l’autre: lettre ouverte à Michel Aoun, ancien président de la République

    21 mars 2009

    L’AYATOPAPE

    Commentaires récents
    • Shaffaf dans Putain, c’est compliqué d’être libanais
    • Joumana habis dans Putain, c’est compliqué d’être libanais
    • نبيل الذوق dans Gouvernement Libanais: quand le pouvoir exécutoire rentre chez lui
    • Michael dans Nawaf Salam, le pari impossible d’un changement introuvable ?
    • أنطوان قربان dans Pourquoi Lokman, maintenant ?
    Soutenez-nous
    Donate
    © 2025 Middle East Transparent

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.

    loader

    Inscrivez-vous à la newsletter

    En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions et notre politique de confidentialité.

    loader

    Subscribe to updates

    By signing up, you agree to our terms privacy policy agreement.

    loader

    اشترك في التحديثات

    بالتسجيل، فإنك توافق على شروطنا واتفاقية سياسة الخصوصية الخاصة بنا.