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Souhaid dénonce les dangers d’une « course présidentielle avant l’heure »

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Le président du Rassemblement de Saydet el-Jabal, l’ancien député Farès Souhaid, a dénoncé hier à L’Orient-Le Jour les dangers d’une « course présidentielle avant l’heure », qui se traduirait sur le terrain par des campagnes politiques menées par certaines parties aussi bien contre le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, que contre le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé. « Je ne connais pas le commandant en chef de l’armée et j’ai une relation normale avec le gouverneur de la BDL. La campagne contre les deux hommes n’est pas innocente », avait écrit hier soir M. Souhaid sur son compte Twitter.

« Ils font assumer à l’armée la responsabilité de la sécurité en présence d’une autre armée, et à la Banque du Liban la responsabilité de l’économie à l’ombre d’une déficience de la part du gouvernement et du Parlement », avait-il ajouté.

M. Souhaid faisait allusion aux campagnes qui seraient menées en coulisses par le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, contre le général Joseph Aoun, ainsi qu’aux attaques contre Riad Salamé menées depuis le Parlement la semaine dernière par le député Georges Adwan (FL), mais aussi par « au moins deux députés du Hezbollah ».

Le tweet de M. Souhaid serait une réaction au fait que M. Adwan a réitéré hier ses attaques contre M. Salamé lors d’un entretien accordé à la chaîne MTV.

Auparavant, Farès Souhaid avait indiqué sur Twitter que « la décision du roi Salmane d’Arabie de recevoir les forces américaines au royaume est très importante » et qu’« il pourrait même s’agir d’un événement historique ».

« L’alliance saoudo-américaine a fait face à l’invasion du Koweït en 1991. Nous sommes aujourd’hui face à un tournant qui n’est pas moins important. Ce qu’on peut dire de l’Arabie aujourd’hui c’est qu’à ses yeux il n’y a pas de place pour le gris à l’heure actuelle », a-t-il poursuivi.

« L’Iran étouffe du fait des sanctions américaines devant le monde entier qui ne fait rien pour lui venir en aide, alors que Téhéran a parié sur l’Europe, la Russie et la Chine. Pour sortir de ces atermoiements meurtriers, il a créé une crise au niveau de la navigation pétrolière en pensant que cela provoquerait une dynamique en faveur d’une solution mondiale à même de lui trouver des portes de sortie de crise, mais il semble que le monde ait le souffle plus long », a ajouté M. Souhaid.

« À l’ombre des développements dangereux dans la région, certains au Liban parient sur la chute de l’accord de Taëf et des engagements politiques et financiers du Liban vis-à-vis du monde. Plus simplement, ils veulent extirper le Liban de l’espace arabe et international et le pousser à quitter le système d’intérêts arabe et international pour qu’il aille sa vautrer du côté de l’Iran, c’est-à-dire dans l’inconnu », a-t-il conclu.

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