Close Menu
    Facebook Instagram LinkedIn
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Facebook Instagram LinkedIn
    Middle East Transparent
    • Accueil
    • Categories
      1. A la une
      2. Actualités
      3. Opinions
      4. Magazine
      Featured
      à la une Apolline Convain

      En Syrie, la mystérieuse disparition du corps de Hafez el-Assad

      Recent
      11 juin 2025

      En Syrie, la mystérieuse disparition du corps de Hafez el-Assad

      5 juin 2025

      En Syrie, après les massacres d’alaouites, la difficulté de recueillir des témoignages : « Je n’ai pas confiance »

      2 juin 2025

      Guerre en Ukraine : Kiev démontre sa force de frappe en bombardant l’aviation russe avec ses drones, jusqu’en Sibérie

    • Contactez nous
    • Archives
    • Inscription
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Middle East Transparent
    You are at:Home»Actualités»Pourquoi je ne vais pas à Beyrouth

    Pourquoi je ne vais pas à Beyrouth

    5
    By Tahar Ben Jalloun on 24 octobre 2022 Actualités

    J’aime le Liban, pays blessé, meurtri, pillé et laissé dans une grande solitude. Mais tant qu’il n’a pas le pouvoir, les moyens et les hommes qu’il faut pour se débarrasser d’un corps étranger sur son sol, le Hezbollah, il ne pourra pas se relever.

     

    Ce lundi j’aurais dû être à Beyrouth avec l’ensemble de l’Académie Goncourt pour apporter un soutien au peuple libanais et participer à la foire du livre.

    L’Académie devait aussi faire sa réunion pour établir la dernière liste des romans retenus pour le Prix Goncourt et l’annoncer demain à partir de la capitale libanaise.

    Voilà que le ministre de la Culture de l’actuel gouvernement, Mohammed Mortada, proche du parti chiite Amal, lequel est dans le giron du Hezbollah, parti et armée installés au Liban et financés par l’Iran, publie un communiqué où il ne nous souhaite pas la bienvenue.

    Il accuse certains membres de l’Académie Goncourt, sans les nommer, «d’embrasser les projets sionistes dans la presse et dans la politique». Il écrit ensuite qu’il «ne permettrait pas à des sionistes de venir parmi nous et de répandre le venin du sionisme au Liban».

    Nous aurions pu traiter ce genre d’accusation par le mépris, mais nous sommes dans un pays où règne un grand chaos, où il n’y a pas de sécurité et où des écrivains et des journalistes, sans parler d’un président de la République ont été assassinés en plein jour.

    Je rappelle que trois écrivains et journalistes importants ont été froidement assassinés ces dernières années: Samir Kassir, Hassan Hamdan et Lokman Slim.

    Samir était mon ami. Il avait la double nationalité, vivait entre la France et le Liban.

    Il était critique. Il prenait au sérieux le rôle de l’écrivain. Témoin et citoyen concerné. C’était une belle intelligence, subtil, cultivé et généreux. Il était encore jeune; il venait de se marier. Mort assassiné.

    J’aime ce pays blessé, meurtri, pillé et laissé dans une grande solitude. Mais tant qu’il n’a pas le pouvoir, les moyens et les hommes qu’il faut pour se débarrasser d’un corps étranger sur son sol, le Hezbollah, il ne pourra pas se relever.

    Le président et le secrétaire général de l’Académie, ainsi que Paule Constant ont décidé d’honorer ce rendez-vous pris avec les étudiants et les écrivains du Liban.

    Pourquoi ai-je refusé de me rendre à Beyrouth? A ce que je sache, je ne suis pas sioniste, loin de là. Mais le fait d’avoir appuyé les Accords d’Abraham qui ont reconnu la marocanité du Sahara et la reprise des relations avec Israël ferait de moi un sioniste.

    Le ministre libanais visait certainement Pierre Assouline et Pascal Bruckner, deux écrivains ayant toujours défendu l’Etat d’Israël. Quant à moi, mes prises de position politique ne peuvent pas plaire à cet homme entre les mains du pouvoir iranien.

    L’Iran est un Etat qui a toujours été un adversaire de mon pays.

    Les médias ont rendu compte de ce mini-scandale. Les écrivains et organisateurs du salon du livre de Beyrouth ont essayé de nous rassurer quant à notre sécurité sur place. Mais comment aller chez quelqu’un qui vous dit en face: on ne veut pas de vous chez nous?

    Certes ce ministre, à la solde du Hezbollah, ne représente que lui-même. Mais comment être sûr qu’un autre fou ne se lève le matin pour faire un carnage dans une capitale où la police est dépassée et où il n’y a aucune sécurité pour personne?

    L’Académie Goncourt est un symbole. Symbole de rigueur et d’intégrité. Symbole d’une France cultivée et ouverte sur le reste du monde. Elle décerne le prix littéraire le plus prestigieux d’Europe. Un Prix Goncourt aujourd’hui est quasi l’équivalent d’un Nobel à l’échelle de la langue française dans le monde.

    Voilà pourquoi le déplacement à Beyrouth de six membres de ce jury a été annulé.

    L’Académie Goncourt aurait pu décider de ne pas se rendre au Liban. Mais nous fonctionnons démocratiquement. Le président et le secrétaire général ont plaidé pour la présence, une façon de dire au ministre que «nous ne tenons pas compte» de ses déclarations belliqueuses. Chacun a pris sa décision d’y aller ou de ne pas y aller en toute liberté.

    La littérature, la bonne littérature sera au Salon de Beyrouth. Et de là, l’Académie Goncourt annoncera la liste des quatre finalistes et rencontrera les étudiants qui participent au Choix Goncourt de l’Orient qui regroupe une douzaine d’universités du monde arabe.

    @Tahar_B_Jelloun)

    LE 360

    Share. Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link
    Previous ArticleCorruption politique ou le mal radical
    Next Article Au Liban, le symptôme d’un pays en plein effondrement
    S’abonner
    Notification pour
    guest

    guest

    5 Commentaires
    Le plus récent
    Le plus ancien Le plus populaire
    Commentaires en ligne
    Afficher tous les commentaires
    Hani
    Hani
    2 années il y a

    Monsieur Tahar Ben Jalloun, à mon avis, a succombé à la volonté du Hezbollah qui ne veut de personnes comme lui au Liban. La société libanaise est trop compliquée pour être interprétée par quelqu’un qui n’a pas vécu au Liban.  Il a concentré son attention sur un événement qui, à mon avis, est un sujet de propagande lié à l’effort de survie de la culture franco-libanaise imbibée par la France depuis la Première Guerre Mondiale.  La « Francophonie », qui, implicitement, est encouragée par la France, est sous menace de dissolution au Liban. Il y a une classe élitiste intellectuelle qui, désespérément, oeuvre… Lire la suite »

    0
    Répondre
    Kabbara
    Kabbara
    2 années il y a

    J’aurais aimer vous voir ici , M. Benjaloun ; mais, je respecte votre décision . Soyez le bienvenue anytime !

    0
    Répondre
    Nadine Panayot
    Nadine Panayot
    2 années il y a

    Respect total de la liberté d’expression littéraire, artistique et journalistique.
    Merci à l’académie d’avoir fait acte de présence (tout en respectant le choix de ses membres) pour soutenir un peule meurtri et bafoué tous les jours un peu plus…

    0
    Répondre
    Danielle Pichon
    Danielle Pichon
    2 années il y a

    Excellente prise de position, cette horde de pro-Iranien qui sèment la médiocrité pour asseoir leur pouvoir, leur autoritarisme, leur religion instrumentalisée leur arrogance d’embrouiller des cerveaux déjà sans réflexion avec les mêmes slogans anti-impérialismes, antisionismes, alors qu’ils opèrent de la même manière ! Je dirais avec une profonde douleur je souffre avec une partie du peuple qui garde la capacité de dénoncer et de se révolter.

    0
    Répondre
    Richard sarkis
    Richard sarkis
    2 années il y a

    Soyez les bien venus a beyrouth vous tous

    0
    Répondre
    Flux Articles récents en anglais
    • Preparing the ground for the big Iranian operation 18 juin 2025 Salman Masalha
    • Brig. « Yossi »  Kuperwasser: We are promoting a new order! Saudis, Lebanon and Syria can join! 15 juin 2025 Shaffaf Exclusive
    • Don Corleone’s Succession: A Godfather Remake. 15 juin 2025 Zouzou Cash
    • Hezbollah Faces Constraints Preventing It, For Now, From Joining the War  14 juin 2025 Orna Mizrahi
    • Lebanon: Closed for Peace, Open for Dysfunction 10 juin 2025 Zouzou Cash
    Flux Articles récents en arabe
    • رجال دين في حوزة النجف: الحرب على خامنئي هي حرب على “الأمة الإسلامية”! 18 juin 2025 شفاف- خاص
    • (بالفيديو): رسالة رضا بهلوي إلى الأمة الإيرانية: النظام ينهار.. تكفي انتفاضة شعبية لإنهاء هذا الكابوس إلى الأبد 17 juin 2025 شفاف- خاص
    • “أضربوهم يا إسرائيل”! 17 juin 2025 منصور هايل
    • صديقي عباس.. والصراع الإيراني – الإسرائيلي 17 juin 2025 أحمد الصرّاف
    • بينهم شيرين عبادي ونرجس محمدي، مثقفون إيرانيون: “نطالب بالوقف الفوري لتخصيب اليورانيوم من قبل الجمهورية الإسلامية ووقف الحرب” 16 juin 2025 خاص بالشفاف
    19 septembre 2013

    Réflexion sur la Syrie (à Mgr Dagens)

    12 octobre 2022

    Putain, c’est compliqué d’être libanais

    24 octobre 2022

    Pourquoi je ne vais pas à Beyrouth

    10 janvier 2025

    D’un aounisme l’autre: lettre ouverte à Michel Aoun, ancien président de la République

    21 mars 2009

    L’AYATOPAPE

    Commentaires récents
    • Shaffaf dans Putain, c’est compliqué d’être libanais
    • Joumana habis dans Putain, c’est compliqué d’être libanais
    • نبيل الذوق dans Gouvernement Libanais: quand le pouvoir exécutoire rentre chez lui
    • Michael dans Nawaf Salam, le pari impossible d’un changement introuvable ?
    • أنطوان قربان dans Pourquoi Lokman, maintenant ?
    Soutenez-nous
    Donate
    © 2025 Middle East Transparent

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.

    loader

    Inscrivez-vous à la newsletter

    En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions et notre politique de confidentialité.

    loader

    Subscribe to updates

    By signing up, you agree to our terms privacy policy agreement.

    loader

    اشترك في التحديثات

    بالتسجيل، فإنك توافق على شروطنا واتفاقية سياسة الخصوصية الخاصة بنا.

    wpDiscuz