Aujourd’hui, les mutilations génitales féminines font l’objet de campagnes de sensibilisation visant à les interdire. Signe distinctif d’une partie notable de la population mondiale, la circoncision masculine est cependant acceptée. Pratiquée systématiquement jusque dans les années 1970 aux Etats-Unis d’Amérique, elle y est en régression. En Europe, notamment depuis l’indépendance des pays du Maghreb et d’Afrique sub-saharienne, le taux de circoncision suit une courbe ascendante. On peut estimer à 20% la proportion des jeunes français qui atteindront l’âge de 18 ans circoncis, dont 5% sans aucun rapport avec la religion de leurs parents. Au premier abord, les explications rencontrées à propos de la circoncision séduisent par leur aspect raisonnable. Leur moindre tort est d’être superficielles, tout aussi peu fondées médicalement, en dépit de certaines publications de recherche, que contestables en droit. Réalisée sur des nouveau-nés ou des enfants, la circoncision est une première forme de violence.