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    Le dialogue: un piège parfois redoutable

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    By Antoine Courban on 25 septembre 2023 à la une

    Une semaine de dialogue, à l’image des désespérés de l’Heptaméron de Marguerite de Navarre. Après quoi, le président Nabih Berry s’engage à convoquer le Parlement pour élire un chef de l’État à autant de tours qu’il faudra. Peut-on déconstruire le piège d’un tel dialogue de sourds ? 

     

     

    Le mot « dialogue » fait partie de ces lieux communs qui sont affublés d’une connotation positive. Dialoguer serait d’emblée synonyme d’ouverture aux autres, de renonciation à toute forme de violence, et d’acceptation d’utiliser les outils de la raison discursive et langagière, afin de régler des différends précis. Ce faisant, on pense, ou on a l’illusion, que de la confrontation sereine de points de vue opposés, jaillira une vérité commune. Ce terme recèle pourtant plus d’un piège. Qui dit « dialoguer en raison » suppose un thème précis sur lequel la discussion paisible est supposée porter. Sans thème de discussion, dialoguer se résume à une réunion mondaine, un art de la conversation, un bavardage, un échange de commérages, une joute oratoire, une dispute académique, un pugilat etc. Bref, cela peut consister en tout, sauf à vouloir faire jaillir, paisiblement, une vérité résultant de la recherche du bien commun.

    Mais ladite vérité, quand elle n’est point évidente par elle-même, peut être imposée sous la menace ou la contrainte. Il en est ainsi des sessions de dialogue entre belligérants où le vainqueur, après avoir brisé la volonté de l’adversaire par les armes, convoque ce dernier au dialogue de la capitulation.

    Le président Nabih Berry insiste pour convoquer les forces politiques libanaises à un « dialogue de sept jours » qui sera suivi, assure-t-il, d’une séance d’élection du président de la République à autant de tours qu’il sera nécessaire. Pourquoi un tel conclave devrait-il précéder une échéance constitutionnelle, revêtue du caractère impératif de l’urgence ? Ce conclave d’une semaine ressemble au récit de nouvelles de Marguerite de Navarre L’Heptaméron. Coincés par une crue fluviale dévastatrice, dix personnages se retrouvent enfermés. Ils se posent la question angoissante: « Que vaut-il mieux, causer ou mourir? ». Ils décident alors de se divertir en racontant chacun une histoire par jour, durant sept jours. D’où le titre « L’Heptaméron« , qui rappelle le « Decaméron » de Boccace qui lui sert de modèle. Le président Berry assure que si les forces politiques acceptent son Heptaméron, cela garantira l’élection d’un chef d’État. Se pourrait-il que le futur président soit déjà emballé par le tandem chiite, attendant d’apparaître à l’issue de l’Heptaméron de Nabih Berry ?

    Le Liban se retrouve aujourd’hui au cœur d’une problématique, évoquée par Volodymyr Yermolenko à propos de son pays l’Ukraine. Dans Policy Affairs (1), ce philosophe met en lumière le cœur du problème qui déchire son pays, à savoir le conflit entre « République » et « Empire », qu’il analyse par le biais de la comparaison entre l’Agôn et l’Agora.

    L’éthique de l’Agora serait celle des républiques. Elle suppose le dialogue et l’échange, par négociation et délibération. On donne quelque chose en espérant recevoir un bénéfice en contrepartie, même si certains souhaitent abuser de cette modalité. En fin de compte, tout le monde est gagnant. Tel est le mode opératoire du projet européen post-nazi. Il recèle d’évidence une morale utilitaire.

    Quant à l’Agôn, c’est en principe une arène de confrontation. On y entre pour remporter une victoire, soit par un dialogue sous la forme d’une dispute oratoire bien menée; soit par le face-à-face guerrier. Agôn et Polemos ne sont pas loin de l’autre, pour Yermolenko. Dans l’éthique de l’Agôn, fut-il non-violent, il existe un perdant. Dans celle de l’Agora, c’est le bien commun qui est toujours gagnant.

    Qu’est donc cet Heptaméron de Nabih Berry ? Une agora ou un agôn ? Le réalisme politique impose de reconnaître que ce n’est point une agora. On entre sur l’agora suite à un engagement ; celui de ne pas faire appel à la violence des armes dans les relations entre citoyens, mais de se soumettre à la délibération. C’est cette renonciation à la violence qui fonde le vivre-ensemble de la citoyenneté. Ceci implique que l’Heptaméron de Berry devrait d’abord proclamer un prérequis: que le Hezbollah s’engage solennellement, devant Dieu et devant les hommes, à renoncer définitivement à tout usage de la force armée à l’intérieur des frontières du pays. S’il ne le fait pas, l’Heptaméron en question n’est qu’un subterfuge par lequel il espère, à l’image du roman d’Orwell  » 1984″, imposer de force la vérité du slogan : « la guerre c’est la paix ». Schopenhauer soutient, avec ironie, dans  » L’art d’avoir toujours raison »  : « Ce qui importe, ce n’est pas tant la vérité, mais la victoire ». À l’issue de l’Heptaméron de Nabih Berry, tout le monde aura probablement capitulé; et répètera inlassablement la litanie des apories orwelliennes du Parti de Dieu : « La guerre c’est la paix. La liberté c’est l’esclavage. L’ignorance c’est la force ».

    Alors, comment réagir face à l’invitation de Nabih Berry ? Annoncer : « Je ne veux pas dialoguer avec cet interlocuteur » ou « Je refuse de participer à cet agôn », peuvent se comprendre. Mais cela risque de jouer des tours à son auteur. Il sera accusé de refuser le principe même du dialogue délibératif au sein d’une agora. La sagesse et la civilité imposent de ne pas décliner l’invitation. Une fois dans l’arène, il faut exiger une application de la Constitution et de ses impératifs. C’est à ce moment qu’il faut se retirer de ce burlesque mensonge pseudo-démocratique.

    Comme l’Ukraine face à la Russie de Poutine, la chétive république libanaise fait face à un Empire iranien redoutable. L’impérialisme du XX° siècle prenait des précautions à se déguiser par le centralisme démocratique. Au XXI° siècle, l’impérialisme ne cherche plus à se maquiller. Il avance à visage découvert. Il est vulgairement et ouvertement antidémocratique. La récente visite de Bachar el Assad à Pékin en est une sinistre illustration.

    acourban@gmail.com

    (1) –    https://foreignpolicy.com/2022/06/25/russia-ukraine-war-literature-classics-imperialism-ideology-nationalism-putin-pushkin-tolstoy-dostoevsky-caucasus/

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