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    Esclavage domestique au Liban : «Certaines filles dorment dans le couloir»

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    By Sarah Akel on 30 juillet 2014 Non classé

    Une domestique immigrée dans un refuge tenu par l’association Caritas à Dora, à l’est de Beyrouth, au Liban. (Photo Cynthia Karam. Reuters)

    RÉCIT Aimée Razanajay, employée de maison à Beyrouth, dénonce les conditions de travail des Malgaches recrutées par des familles libanaises.

    Ces quinze dernières années, des dizaines de milliers de Malgaches sont parties travailler en tant que domestiques à l’étranger, selon les chiffres de l’Organisation internationale du travail. Aimée Razanajay, employée de maison à Beyrouth, dénonce un trafic entre des agences malgaches et le Liban, où certaines de ses collègues sont réduites en esclavage.

    Contrairement à une grande majorité de Malgaches ayant quitté leur pays à cause de la pauvreté ou des conditions de vie difficiles, Aimée Razanajay, qui dirigeait une entreprise matrimoniale, voulait juste voir du pays. En 1998, elle décide de chercher du travail à l’étranger. Une agence de recrutement a tout de suite pris en charge les démarches pour lui obtenir un passeport. «Je n’ai pas demandé quel travail il me proposait et personne ne m’a rien dit. Il n’y a eu aucun débat, aucune explication», déplore Aimée. C’est lors de la signature du contrat, deux mois plus tard, qu’elle apprend qu’elle part le surlendemain pour le Liban, comme domestique.

    A son arrivée à Beyrouth, la jeune femme est «choquée». Seule la jeune Philippine qui lui a ouvert la porte lui adresse la parole et fait attention à elle. Ses employeurs ne la maltraitent pas physiquement, ils l’ignorent simplement. Au fil de ses rencontres – la plupart du temps au supermarché lorsqu’elle fait les courses – elle recueille les témoignages de nombreuses domestiques victimes d’abus en tout genre et décide de tout noter dans un carnet. «Je me demandais tous les jours comment je pouvais les aider», confie-t-elle.

    «CERTAINES FAMILLES CONFISQUENT PASSEPORT ET CARNET D’ADRESSES»

    Dans son précieux carnet, les témoignages qu’elle recense se ressemblent. Les employées de maison n’ont généralement pas de jour de congé ni le droit de sortir sans la présence de leur employeur et leurs repas se limitent aux restes. «Certaines familles confisquent leur passeport et leur carnet d’adresses. Elles ne peuvent appeler personne pour se plaindre ou rendre compte de leur situation, même pas leurs proches ou l’ambassade», précise-t-elle. La nuit, «certaines filles dorment dans le couloir». Tout cela pour un salaire d’en moyenne 125 euros par mois, sachant que la famille qui recrute débourse en moyenne 2 500 euros par mois, l’argent finissant dans les caisses des intermédiaires malgaches et libanais.

    Peu à peu, Aimée, qui se dit «respectée» par ses employeurs, devient la porte-parole de ses collègues exploitées. Son numéro de téléphone circule entre les domestiques au centre commercial ou à l’église. «J’essaie de les aider à faire usage leurs droits», explique-t-elle tout en déplorant le manque d’action concrète. Et d’ajouter : «Mon rôle est de leur apprendre à être courageuses et à communiquer avec les bons mots». Aimée en oriente certaines vers Caritas, une association qui accueille et héberge les domestiques ayant fui un foyer hostile.

    «LES AGENCES DE RECRUTEMENT NE SONT PAS CLAIRES»

    Le nombre de Malgaches travaillant au Liban dans des conditions proches de l’esclavage n’est pas connu, mais le phénomène est courant malgré l’interdiction du gouvernement malgache d’envoyer des travailleurs migrants dans certains pays «à risque», dont fait partie le Liban depuis 2011.

    Aimée Razanajay accuse les agences de recrutement malgaches, qui entretiennent ce business juteux. «Les agences ne sont pas claires, elles n’expliquent rien, raconte-t-elle. La plupart des filles ne sont pas éduquées, elle ne lisent pas le contrat et considèrent juste le fait de partir loin comme une aubaine.» Elle pointe les problèmes de communication entre employées et patrons. «La plupart des jeunes Malgaches qui se font recruter ainsi ne parlent ni arabe ni anglais et parfois même pas le français. Cela rend encore plus compliquée la relation avec l’employeur.» A une jeune fille réduite en esclavage, son patron a très sérieusement demandé récemment : «Pourquoi voudrais-tu ton salaire?»

    Audrey DESTOUCHES

    Libération

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