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    Dubaï ou le New Beirut

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    By Antoine Courban on 14 janvier 2021 à la une

    L’optimisme est beau, il console. Le réalisme c’est mieux, il pousse à l’action et à la construction de l’avenir.

     

    Au milieu de l’effondrement du Liban, certains font preuve d’un optimisme louable en se raccrochant à l’image de l’oiseau mythique appelé phénix, qui meurt et renaît en permanence. Image d’espérance ? Certainement pas car rien n’est plus fataliste et paralysant que la fable de ce volatile dont la raison de vivre est la mort. Il ne s’agit pas d’une résurrection dans une dimension au-delà du monde mais de la fatalité d’un retour à la vie terrestre d’un cadavre, afin de mourir à nouveau.

    Au fond du gouffre actuel, oublions les mafieux au pouvoir, les pervers armés, les traîtres, les bandits, les voleurs, les assassins et toutes les figures du mal absolu qui ont précipité ce pays dans l’abîme. Souvenons-nous plutôt de la ville de Beyrouth dont l’avenir est compromis et qui ne retrouvera plus son rôle de joyau de la Méditerranée orientale.

    Beyrouth avait été oubliée par l’histoire depuis le tsunami de 551 qui décima toute la côte libanaise et ses habitants. Elle redevint une ville moderne à partir du moment où Ibrahim Pacha creusa en 1839 le nouveau port capable d’accueillir les bateaux à vapeur.

    C’est à partir du port que le Beyrouth ottoman se développa, supplantant les anciennes Échelles du Levant, comme Tripoli, Saïda et Haïfa. Un voyageur, visitant le site de la capitale libanaise en 565 sous Justinien, écrivait : « Béryte, alors œil le plus beau de la Phénicie, fut dépouillée de toute sa splendeur. Ses superbes édifices si renommés, ornés avec tant d’art, s’écroulèrent. Aucun ne fut épargné; il n’en subsista que des amas de décombres. » À 1 500 ans de distance, ces paroles s’appliquent au Liban après le 4 août 2020. La vie s’y est arrêtée.

    Conçue et engendrée dans la matrice ottomane, Beyrouth se développe en se « désottomanisant », grâce à l’occidentalisation, pendant que l’empire allait inexorablement à son déclin sous le règne si difficile du sultan Abdul Hamid II. Sur son lit de mort, le vieil empire des Osmanlis lègue à l’Orient méditerranéen la ville moderne de Beyrouth, point de ralliement du Levant, lieu de rencontre et d’échange entre l’Orient et l’Occident. Une ville à nulle autre pareille où se sont conjugués, depuis 180 ans, les facteurs d’une prospérité exceptionnelle : le développement technique, l’implantation d’infrastructures modernes, l’intelligence du commerce triangulaire, ainsi que la Nahda (renaissance arabe) avec tout ce qu’implique l’éducation, la culture, l’hygiène, le mieux-être sanitaire et social de ce qu’on appelait la vie « alla franga » par opposition à la traditionnelle vie « alla turca ».

    L’afflux de nouvelles populations a permis le développement de l’espace urbain par agrégation centripète et non par expansion centrifuge comme ce fut le cas de Tripoli. C’est ainsi que Beyrouth devint, peu à peu, le creuset d’un mode de vie, d’un modèle socioculturel, fût-il bâtard et imparfait, appelé « libanité ». Sans la ville de Beyrouth, le Liban lui-même ne serait pas ce qu’il a été. Aujourd’hui, tout cela est réduit en cendres. Il est inutile de se lamenter ou de se persuader que le phénix renaîtra de ses cendres. Il faut refaire le Liban. Le modèle de Beyrouth a depuis longtemps émigré ailleurs, notamment sur les bords du Golfe arabique où la « libanité » demeure la référence socioculturelle en dépit de l’influence israélienne qui est, elle-même, obligée d’imiter le modèle de Beyrouth.

    Beyrouth fut le Dubaï du XIXe siècle. Aujourd’hui, la ville de Dubaï est le New Beirut du XXIe siècle, métropole moderne au milieu des sables d’Arabie. Le modèle hybride de la libanité survit et se développe ailleurs qu’au Liban, devenu le dépotoir pestilentiel de l’empire des mollahs de Téhéran et de tous ses émules du Proche-Orient. Jusqu’à présent, le Dubaï cosmopolite est une ville de passage où on vient chercher fortune pour rentrer ensuite chez soi. Beyrouth par contre fut une ville où on venait s’installer, on devenait citoyen de Beyrouth, on s’appropriait une identité universelle, on devenait un homme nouveau.

    La reconstitution du Liban ne peut ignorer une telle réalité. Beyrouth n’est plus la vitrine de l’Orient arabe, mais la libanité cosmopolite demeure le modèle socioculturel de référence. Pour combien de temps encore ?

    acourban@gmail.com

    *Beyrouth

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